Après le temps des banlieues pavillonnaires, autour des coeurs des vieilles villes, il y eu le temps ù il fallu construire vite, pas cher, et donc haut et dense : ce furent les ZUP (zones à urbaniser en priorité) et pour beaucoup de Maires, dans les années 60, un réel motif de fierté.
On sait depuis ce qu’il en est advenu :
ZUP = ZEP (Zone d’éducation prioritaire) et ZUP + ZEP + banlieue = Ghetto.
Depuis, dans les ZUP, on rase des immeubles, on rénove pour la troisième, quatrième, voire pour la cinquième fois en changeant de sigle à chaque occasion (aujourd’hui, c’est l’ANRU de Jean Louis Borloo).
Rien n’y fait, les problèmes demeurent.
A peine fini, il faut recommencer.
On a réussi à la fois à créer des ghettos insalubres et à accroître le manque de logements sociaux : c’est un véritable exploit !
On avait, il y a presque 50 ans, sacrifié la qualité à la quantité ! On n’a pas eu la qualité et on n’a plus la quantité !
Ensuite on a eu les “villes nouvelles” (9 au total).
« Cela eut pu marcher ! »
Cela a même marché, par exemple à Villeneuve d’Ascq…
A condition de privilégier la qualité… quitte à sacrifier la quantité.
Le modèle était bon, la méthode efficace : aménagement du territoire, crédits et enveloppes finalisés, mesures dérogatoires et équipes pluridisciplinaires.
Quand il y a eu, en plus, des élus proches du terrain disposant de vrais pouvoirs pour ramener à la réalité certains projets trop fumeux, le résultat a été au rendez-vous.
Et si demain on repartait des mêmes principes pour rénover ce qui doit l’être et pour créer du nouveau là où il y a lieu d’être ?