Si j’avais à le décrire, je parlerais du petit paysan picard qui devint Maire d’une ville nouvelle du Nord, presque par hasard, d’un citoyen effacé et timide qui se transformera en tribun, d’un politique qui a longtemps cru qu’il avait réussi “à faire de la politique autrement”, avant de constater son erreur, d’un gagnant qui, de son propre fait, a perdu mais qui ne veut pas laisser l’image d’un looser, d’un homme enfin qui a cru tout réussir avant de penser avoir tout raté.
L’avenir et l’histoire trancheront.
Une chose est sûre : rares sont celles et ceux qui parieraient sur sa disparition de la vie publique.
Il y a trop chez lui d’envie d’être UTILE, d’envie d’exister, d’envie de laisser derrière lui, tel un laboureur d’antan un sillon bien droit et bien profond dans une terre bien grasse.