J’avais d’elle l’image classique et le souvenir de ses cinq campagnes présidentielles ponctuées de : « travailleuses, travailleurs ! »…
Arlette, l’ouvrière, égrenant une litanie aux accents un peu désuets au temps où la croissance et l’emploi étaient là, qui donnaient à chacun l’espoir individuel de jours meilleurs.
Elle s’est, avec la crise, retrouvée en symbiose avec la nouvelle misère et ses victimes et elle est entrée en duo avec Alain KRIVINE au Parlement européen en 1999.
D’un côté avec Lutte Ouvrière, de l’autre avec la Ligue Communiste Révolutionnaire et de leur part, comme de celle de leurs camarades, on aura pendant 5 ans au Parlement européen des interventions musclées et détonantes par rapport aux autres discours ambiants. Mais au Parlement, pas très loin d’elle, j’ai surtout découvert une femme souriante, amicale et pétillante de malice.
En 2004, son partenariat avec Olivier BESANCENOT ne suffira pas à la faire revenir à
Strasbourg. Il faut dire que le nouveau scrutin européen avait pour premier objectif de permettre à l’UMP et au PS de “rafler la mise”… (seul l’UDF de François BAYROU réussira à tirer son épingle du jeu) C’est d’ailleurs ce qui a permis au Parti socialiste d’être la première délégation en nombre au PS Européen et ce, pour la première fois. Ce qui n’a pas empêché, d’ailleurs, son isolement et sa sous représentation dans les instances dirigeantes parlementaires européennes.
La représentation socialiste française au parlement européen est plus importante, mais pas beaucoup plus influente.
C’est le moins qu’on puisse dire… Et les campagnes législatives qui s’annoncent en France en 2007 pour un bon nombre d’entre eux n’arrangeront rien.