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Prologue

Comme des p’tits coquelicots….

 

 

Réflexions, souvenirs

et portraits furtifs

 

Dans le petit Larousse de 1972 on peut lire : que le « coquelicot est une plante… qui, dans les champs, constitue une mauvaise herbe…

Coupée de ses racines, ses pétales se détachent et fanent en quelques instants ».

 

Cette définition sied tout à fait aux portraits et, je l’espère, un peu moins aux idées que l’on retrouvera dans ce petit ouvrage présenté sous une forme alphabétique.

 

 

 

Des images, des fables, des anecdotes… des idées

En un peu plus de 40 ans de vie militante dont 30 ans de vie élective, les souvenirs accumulés sont nombreux, les portraits de femmes et d’hommes rencontrés flottent dans la mémoire, les expériences vécues font réfléchir autant qu’elles donnent des idées pour demain…

J’ai longtemps résisté aux demandes pressantes de mes amis et à mon envie personnelle de les « coucher sur le papier ».

L’ampleur de la tache me semblait tellement immense, sans compter qu’il me fallait éviter de « réécrire l’Histoire », me méfier des oublis et du risque réel de prendre ses désirs pour des réalités.

Enfin et surtout il fallait faire des choix.

De ma petite maison natale avec ma sœur et mes parents à Royaucourt et Chailvet dans l’Aisne près de chez mes grands parents, à ma maison ascquoise avec mon épouse et mes deux filles, de la porte poussée pour la première fois en septembre 1964 du siège du parti socialiste SFIO place Rihour,  à la porte claquée du PS de la rue Lydéric le 3 décembre 2001, de ma révolte de jeune homme contre toutes les formes d’injustice, à ma révolte d’homme mûr contre toutes les formes d’injustice,

J’avais tant à raconter, que le risque était grand de lasser mes lecteurs.

Allais je parler du militant qui, en 1965, envoya son poing dans la figure d’un étudiant « facho » dans le hall du restaurant universitaire, du secrétaire des étudiants mitterrandistes que je fus à Clermont Ferrand en 1967, des bagarres de rue  de Mai 68, de mes engagements militants pour François Mitterrand en 1965, 1974 et 1981, de ma rencontre avec ce même François Mitterrand dans un restaurant des Halles à Paris en 1978, de sa venue à Villeneuve pour une journée entière en mars 1979 et l’inauguration de la place Léon Blum, de ma première élection  surprise de février 1976, de celle de 1977, de ma défaite de juin 2002, de ma présence à l’Élysée le 24 mai 1981, de mes nombreux entretiens avec le Président, de ma dernière rencontre avec lui le 10 novembre 1995, moins de deux mois avant sa mort, de mon élection à l’arraché au Parlement Européen en 1989 à mon triomphe villeuneuvois de juin 1995.

Allais-je même aller jusqu’à raconter mon enfance, mon entrée à 4 ans en préparatoire à la communale de Chailvet, une école à classe unique, ma découverte à 10 ans du lycée de LAON où ma modeste condition ne fut pas facile à vivre, de mon bac math élémentaire obtenu à 17 ans et de mon travail à la Trésorerie Générale de LAON.

Allais-je enfin évoquer les amis très nombreux quand tout allait bien et le  » dernier carré  » d’après la défaite, le petit garçon timide et trop peu sûr de lui, le leader politique puissant, le militant ébranlé par les trahisons, l’homme blessé à vie par la bêtise et la méchanceté de celles et ceux qui n’auront de cesse de faire oublier ce qu’ils me doivent ?

Oui j’avais tant à dire et à écrire … avec des mentions particulières pour les colères d’Arthur Notebart, les manoeuvres de Pierre Mauroy, les manières de Laurent Fabius, les lâchetés de Michel Rocard, les séductions du Président Mitterrand, les fragilités de Lionel Jospin, avec enfin la cohorte des  » amis de toujours  » dont certains vous trahissent pour avoir le pouvoir et dont beaucoup d’autres ont attendu d’avoir ce  » pouvoir  » pour le faire.

Oui il y avait tant à écrire d’un passé riche et dense à Villeneuve d’Ascq, en France, en Europe et dans plusieurs parties du monde, un passé personnel moins réussi sans doute que j’eus pu le penser quand j’étais au sommet de ma  réussite et moins raté, je l’espère, que je n’ai pu le craindre ensuite.

Une chose est sûre, j’ai toujours essayé honnêtement de défendre mes idées sans compromissionavec des règles d’éthique publiques qui sont à la base de mon engagement. J’ai toujours essayé de faire le travail pour lequel j’avais été élu.

Une autre chose est certaine : tant qu’il me restera un souffle de vie, je me battrai pour ces idées avec un espoir, que le jour venu, on dise de moi une seule chose, toute simple :  » c’était un homme !  »

C’est pourquoi sous le titre « comme des p’tits coquelicots », j’ai fait le choix d’images et de portraits furtifs, d’anecdotes et de réflexions, fruits de mon expérience, le tout présenté sous une forme simple, sans fard ni prétention.

J’y dis simplement que ce que j’ai vu, vécu, pensé, et ce que je crois pour l’avenir.

C’est ma contribution à l’histoire avec un petit « h » et à une réflexion citoyenne que je pense devoir à mes et à nos enfants.

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