Il n’est pas de promeneur à ma connaissance qui n’ait, un jour, été frappé par la beauté du lieu.
Plus de 100 hectares de terres agricoles, des fermes, des chevaux, une colline forestière, un grand lac, une réserve naturelle,… le tout au coeur d’une ville de plus de 60 000 habitants.
Aujourd’hui quoi de plus naturel, nous dirat-on. Mais dans les années 80, décider de ne pas urbaniser un million de m2 pourtant prévus à cet effet, c’était contraire à toutes les idées dominantes où le bétonnage habillé de briques était la règle, et, même, un signe de grandeur pour la plupart des élus.
Depuis, les choses ont changé et seuls quelques ringards éprouvent encore une certaine jouissance à sacrifier de l’espace rural.
Quant aux conséquences financières d’un tel choix à l’époque, elles n’étaient pas minces.
Décider de ne pas construire au Héron cela signifiait abandonner une perspective financière d’au minimum 40 millions de francs (soit plus de 6 millions d’euros) rien qu’au niveau du foncier.
En conséquence, dire non à un promoteur immobilier, c’était infiniment plus difficile que de dire oui… et on se faisait davantage d’ennemis en défendant la nature qu’en la sacrifiant.
Au demeurant, est-il aussi sûr que cela a changé depuis ?