Inutile de le présenter : il a tout été, y compris Président de la République française, l’unique Président sous la Vème République à être battu à l’issue d’un seul mandat.
En 2004-2005, il est le porteur du projet de Constitution Européenne rejeté par les Français le 29 mai 2005.
Je me souviens de lui au début des années 90 alors qu’il était Président du groupe libéral au Parlement européen venant me féliciter chaleureusement pour le vote de mon rapport sur la Télévision Haute Définition (TVHD) et m’assurant de son soutien…
…avant que je ne découvre le lendemain sur les listes de votes qu’il n’avait pas voté !
Quelques mois plus tard, il allait quitter le groupe libéral (qu’il présidait) pour aller au PPE (Parti Populaire Européen) dans l’espoir d’être Président du Parlement européen.
Le PPE présentera, bien sûr, un autre candidat que lui, un allemand, qui sera élu avec le soutien des socialistes.
Un dernier souvenir qui concernera aussi mes relations avec Pierre Mauroy.
C’était en 1980 ; le Maire de Lille l’avait invité en son Hôtel de Ville.
Avec la fougue de mes 35 ans j’avais organisé “un chahut militant” sous le Beffroi au moment du discours du Président de la République : panique chez les policiers pour qui il était difficile de museler le Maire de Villeneuve d’ Ascq… !
Regard noir et colère de Pierre Mauroy…
Étonnement de Valéry Giscard d’Estaing…
Quelques mois plus tard, déjouant tous les pronostics,
François Mitterrand était élu Président de la République. Il nommait Pierre Mauroy premier Ministre.
Il le restera trois ans, d’abord comme artisan du changement ensuite comme celui de la rigueur…. avant de “s’écraser” sur le mur des écoles catholiques.