Nous sommes en plein mois d’août 2004. Je suis en Ardèche, en vacances, allongé au bord d’une piscine avec mon épouse et mes enfants.
Mon portable sonne : « Allo, ici c’est le Commandant M… des Renseignements Généraux de Lille… Vous avez été proposé pour être promu au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. J’ai mon rapport à terminer dans de très brefs délais.
Je dois donc vous voir… très rapidement… »
Ce cher homme n’ira heureusement pas jusqu’à me faire écourter nos vacances, mais rendez-vous est pris pour le tout début du mois de septembre.
Je confesse que je ne suis pas un “fou des distinctions” mais j’avoue que la perspective d’une légion d’honneur ne me laissa pas, alors, indifférent.
J’imaginais le plaisir de mes amis et la tête des autres. Je me voyais déjà y associer tous les villeneuvois.
C’est donc ainsi que je passais début septembre 2004, un peu plus d’une heure dans le bureau du Comandant M… Il n’y avait ensuite plus qu’à attendre la fin décembre. J’ai même, le 31, consulté le site internet de la Légion d’Honneur.
J’y ai lu bien des noms, dont celui du Maire socialiste de Wattrelos, tous plus méritants les uns que les autres… mais pas le mien !
Je reste aujourd’hui un des rares hommes politiques, arrivé en “fin d’après midi” de sa carrière, qui n’aura jamais fait l’objet d’une distinction officielle de quelque nature que ce soit.
Je ne m’en porte pas plus mal pour autant.71