Maire de Lomme, près de Lille, pendant plusieurs décennies, grand Président de la
Communauté Urbaine, député facilement réélu, Arthur Notebart va disparaître du paysage politique nordiste sous l’effet d’une conjuration de ses amis, qu’il n’aurait jamais cru possible, et ce, en quelques semaines.
Mes relations avec lui furent toujours chaudes, voire difficiles, ne serait-ce que parce qu’il était Président de l’EPALE (Établissement public d’aménagement de Lille-Est) et donc le décideur principal au niveau de la Ville Nouvelle qui se construisait sur la ville dont j’étais Maire depuis 1977.
Tout avait d’ailleurs commencé dès le lendemain de mon élection en tant que Maire.
J’avais refusé à deux de ses collaborateurs de signer un document qui engageait le métro en viaduc contre lequel j’avais fait campagne.
J’ai alors eu le malheur de lui dire que je comptais tenir mes promesses électorales…
Personne ne peut imaginer les “noms d’oiseaux” dont j’ai été abreuvé ce matin-là.
J’avais 32 ans. Je venais de gagner la 4ème ville de la Métropole Lilloise.
Le parti socialiste savait, à ce moment-là déjà, reconnaître les meilleurs des siens.
Pour autant, dans les années qui suivirent, au gré et en creux des affrontements, chaque fois que j’ai eu vraiment besoin de lui, il a toujours su y répondre… à sa manière…