Carnet n° 188 du 9 avril 2012

« Ce n’est pas gagné ! »

Si comme le dit un proverbe malien, « La vie est un ballet, on ne le danse qu’une fois »

et si, le temps faisant son œuvre, il m’arrive d’imaginer le moment où mon rideau de scène commencera à descendre,

ce temps n’est pas encore venu et je me rassure avec ces paroles de Pythagore, vieilles de 2 millénaires et demi, des paroles je m’égrainerai sans doute alors…

« Repose toi d’avoir bien fait et laisse les autres dire de toi ce qu’ils veulent ».

D’ici là, l’heure est encore pour moi au travail et à l’action pour essayer de laisser à nos enfants et aux générations à venir un monde pas trop dégradé…

Ce n’est pas facile au quotidien dans une société en pleine tourmente avec des citoyens qui n’y sont pas préparés et qui conjuguent angoisses, espoirs, exigences, colères et insatisfactions de tous ordres, plus ou moins justifiés et rarement hiérarchisées.

Et dans cette société en crise, comme dans la micro société qu’est une ville, le maire est considéré comme « le dernier pompier »,

celui qu’on peut encore contacter, celui que l’on connait et donc celui auquel le citoyen voudrait attribuer tous les pouvoirs, en particulier pour résoudre son problème, le problème qu’aucun autre pouvoir n’a pas su traiter :

sécurité, emploi, moyens de vivre et de manger, logement, arbre gênant, propreté, pluie, neige, querelles entre voisins, nuisances de tous ordres…

Rien n’échappe à l’interpellation :

« Monsieur le maire, j’ai tout essayé, vous êtes mon dernier recours… » avec très souvent, « cerise sur le gâteau », « je paie mes impôts… et donc j’ai droit… »

Il faut vraiment y croire pour continuer… et, heureusement, moi j’y crois.

Car le métier de maire, c’est de l’humain et pour moi, l’humain c’est l’essentiel car l’humain est au cœur de tout.

Dernier « pompier dans ma ville » en tant que maire, un des derniers « soutiers » en politique, en une période où beaucoup de femmes et d’hommes politiques construisent leurs carrières sur des échéances pourtant très incertaines, un peu à l’image de Perrette et de son pot au lait, la fameuse laitière de la fable, son veau, sa vache, son cochon, ses couvées…

Il suffit de voir les visages qui s’agglutinent derrière ceux des candidats en campagne…

Il est des cas où c’est plus que risible… pour ne pas dire dérisoire voire grotesque.

Chacun l’aura compris : je n’en suis pas et je n’en serai jamais.

Car si j’ai dit que je voterai pour François Hollande, ce n’est pas dans l’espoir d’en tirer quelque chose pour moi (en dehors de pouvoir continuer à être utile) c’est parce que je pense que 5 ans de plus avec l’UMP serait une mauvaise chose pour la France et les Français(es).

Pourtant, dans le contexte actuel, avec les surenchères des uns et des autres, ce n’est pas gagné à ce jour pour François Hollande.

Au demeurant je pense que malgré la crise, on peut encore « changer la vie » en écoutant les citoyen(ne)s, en les rassemblant dans leur diversité sur des propositions simples, avec du bon sens, contre les idées toutes faites, le poids de la technocratie, la langue de bois et le « politiquement correct »,

Et je ne pense pas être le seul à le penser.

La preuve, à ce jour, sans grande publicité, plus de 200 citoyennes et citoyens se sont associés à mon appel. Leurs noms sont sur mon blog, (www.gcaudron.org),

un blog qui a dépassé les 50 000 connexions il y a une semaine et qui vit, maintenant, au rythme des 20 000 connexions par mois,

avec « des carnets » qui comptent, tous sites confondus près de 40 000 lectures par mois.

Non, on le voit, je ne suis pas seul et cela m’encourage à continuer un travail aux allures de « travail de fourmi » au service de mes concitoyens, au contact de leur vie et de leurs problèmes, petits ou grands, de leurs joies et de leurs chagrins,

et ce, via mes permanences, les courriers, les mails, les discussions au coin d’une rue ou dans un commerce.

Alors certes, il m’arrive davantage qu’avant de laisser à mes adjoint(e)s le soin de me représenter dans des manifestations. C’est volontaire. Elles et ils le méritent qui donnent, elles et eux aussi, beaucoup de leur temps, leur passion et leur énergie.

C’est cela aussi une « nouvelle façon de faire de la politique » et une nouvelle gouvernance pour l’élu que je suis :

  • Déléguer davantage,

  • Jouer pleinement mon rôle de « chef d’orchestre »,

  • Promouvoir de nouvelles compétences,

  • Rassembler en additionnant les différences.

Comme j’aimerais demain qu’il en soit de même au plus haut niveau de l’État.

Je sais déjà qu’avec Monsieur Sarkozy cela ne sera jamais possible…

J’espère que cela le serait si François Hollande était élu.

Pour ce qui me concerne, dans cet esprit, une fois les élections présidentielles et législatives passées, je réactiverai « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq » sous le titre « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014 » pour faire le bilan de 4 ans et demi d’action et préparer un nouveau projet pour 2014, avec celles et ceux qui auront envie de s’y associer, sans esprit partisan et de chapelle, en parallèle du travail plus politique que continuera à faire le mouvement « Rassemblement Citoyen » et ses militant(e)s.

On le voit, même si, arrivé à ce stade de ma vie, l’heure n’est plus aux rêves de carrière, l’heure est toujours pour moi à l’envie d’être encore utile à ma ville, à ses habitants, à notre métropole lilloise et bien sûr à tous les citoyens qui « espèrent du camp du progrès ».

Je n’oublie pas, bien sûr, toujours intacte, ma volonté de lutter contre toutes les formes de laxismes, par exemple de la part d’autorités qui laissent les populations venues de Roumanie faire n’importe quoi dans nos villes, « comme pour mieux enrager les riverains, des autorités, souvent les mêmes, qui laissent les intégrismes et leurs discours de haine prospérer avant de faire des coups d’autoritarisme décalés sous l’œil des caméras, des coups, on le sait, sans lendemain.

Oui ma volonté est toujours aussi intacte de dénoncer des coups médiatiques sur la sécurité et sur l’emploi,

Dans quel monde vivons nous ? … aurait dit ma grand-mère…

Oui, sans doute, « un monde hérité de nos enfants », un monde que nous avons le devoir de leur rendre sans l’avoir trop cabossé…

et à ce jour… ce n’est pas gagné !

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