Carnet n° 189 du 16 avril 2012

« Préparer l’avenir »

Une semaine avant le premier tour des élections présidentielles et à 3 semaines donc du début d’un nouveau quinquennat qui verra, peut-être, l’entrée d’un nouveau Président à l’Élysée, peut-être un homme de gauche, François Hollande, 31 ans après la première élection de celui qui restera ma référence, François Mitterrand,

deux mois avant l’élection de nouveaux député(e)s et donc la constitution d’une nouvelle majorité et d’un nouveau gouvernement,

alors que la crise suspend son souffle sous le regard humide des gouvernements européens et que les marchés et agences de notation aiguisent leurs « instruments »,

je redis aujourd’hui que si rien n’est encore vraiment gagné pour le camp du progrès et son candidat le 6 mai, que si les contours de la future majorité sont encore flous,

et surtout que « les risques d’après » pour le porteur du « Changement c’est maintenant », face aux rigueurs de l’héritage et au poids des réalités capitalistes et libérales sont loin d’être négligeables,

quand on entend les discours du président-candidat sortant pris dans une valse de promesses en complète contradiction avec ce qu’il a dit et fait durant 5 ans,

on n’a pasd’autre voie possible que celle du changement et d’une confiance raisonnée et exigeante à François Hollande.

C’est ce que j’ai affirmé clairement le 14 mars dernier,

c’est l’appel à me rejoindre dans ce choix que j’ai manifesté 12 jours après et que 300 citoyennes et citoyens ont d’ores et déjà rejoint,

c’est ce que j’ai redit jeudi dernier, salle Masqueliez, auprès de Marisol Touraine membre de l’équipe du candidat socialiste,

c’est ce que j’ai montré samedi à Lille à la gauche de Martine Aubry dans l’écoute plus qu’attentive de celle qui, pour moi, est le meilleur atout de notre candidat.

Si je ne peux, en effet, être dans mes propos aussi brutal que Woody Allen quand il nous disait :

« L’humanité est à un croisement : un chemin mène au désespoir, l’autre à l’extinction totale. Espérons que nous aurons la sagesse de savoir choisir. »,

je constate, moi aussi, aujourd’hui et je dis à mon tour que nous sommes à un croisement : un chemin, avec M. Sarkozy, nous mène au fond du trou qu’il a commencé à creuser, l’autre, avec François Hollande, nous offre un espoir raisonné d’en sortir s’il sait élargir le cercle de ses soutiens, rassembler largement et donner à chacun et à chaque force les moyens de peser sur notre destin commun.

Mon choix d’utilité est fait. Il consiste à tout faire pour continuer à préparer l’avenir :

  1. L’avenir de notre pays et de l’Europe, modestement sans doute, dans l’ombre sûrement, avec la modestie qui s’impose à l’homme arrivé à cette étape de sa vie, mais résolument aux côtés de Martine Aubry et au service du combat pour le changement orchestré par François Hollande.

  2. L’avenir de ma ville, Villeneuve d’Ascq et de Lille métropole,

un avenir à préparer avec une nouvelle génération d’élu(e)s issu(e)s de mars 2008 dont beaucoup ont fait leurs preuves et ont encore beaucoup à donner,

  • un avenir qui passe d’ici 2014 par la finition des lourds dossiers de rénovation et de relance de notre ville,

  • un avenir qui me conduira sans doute à préparer et à lancer un nouveau mandat pour parfaire la démarche aujourd’hui initiée vers l’horizon 2020/2025,

  • un avenir qui se construit au sein de Lille Métropole sur la base de nos différences, de la place de la nature et des parcs au cœur même de notre ville, de l’animation citoyenne, festive et associative qui nous caractérise, tout en répondant au mieux et sans déséquilibrer l’édifice construit depuis 40 ans aux 2 besoins essentiels de la majorité de nos concitoyens : un logement et un emploi.

Pour cela « il faut faire de la broderie » si on ne veut pas dévorer de nouveaux grands espaces agricoles…

Et « faire de la broderie », c’est utiliser au mieux les espaces disponibles et en friche au sein des quartiers pour assurer, via le logement, une meilleure continuité résidentielle avec des logements plus petits pour les jeunes et les aînées qui le souhaitent, ce qui libérera des logements familiaux très demandés sans oublier de prévoir des logements en accession à la propriété sociale.

« Faire de la broderie », c’est aussi utiliser pour le logement des « friches industrielles actuelles ou en devenir » tout en confortant des parcs d’emplois du 21 ème siècle comme celui de la Haute Borne (qui les développe par milliers).

Conforter une ville dans ses racines profondestout en la faisant respirer et en la faisant vivre avec son temps avec et pour sa jeunesse, c’est cela la responsabilité d’un maire qui connait, qui a contribué à construire et qui aime sa ville et ses habitants.

La nostalgie d’un passé révolu est compréhensible individuellement. Elle ne peut faire office de feuille de route pour ceux qui préparent l’avenir de nos enfants !

J’ajoute que « l’écologiste viscéral » que je suis depuis toujours et qui l’a prouvé sait et dit que si on veut défendre l’agriculture de proximité, éviter les engorgements de voitures et utiliser au mieux les services et déplacements publics, il faut mieux utiliser les espaces disponibles au cœur des zones urbaines existantes plutôt que de faire « de l’étalement urbain » pavillonnaire.

Un exemple parmi bien d’autres pour ce qui est de notre PLH (Plan local de l’habitat) 2012 – 2018,

la non urbanisation des 100 hectares agricoles entre Ascq et Tressin, dont le schéma d’aménagement et de constructions avait pourtant déjà été complètement « arrêté » sous le mandat 2001 – 2008.

Je m’en arrêterai là avec cet engagement renouvelé à SERVIR dont j’illustrerai la « raison première » par une citation sous la plume de Martin Gray dans « Le livre de la vie »

« Pour être en harmonie avec les autres, il faut être en harmonie avec soi ».

Et je le confirme : je suis en harmonie avec moi.


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