Carnet n°688 du 6 décembre 2021

« Partout et toujours gardez en mémoire ce que nous venons de vivre »

Ce titre de mon 688ème carnet extrait une fois encore d’un texte d’Albert Camus daté lui de 1956 intitulé : « Message à de jeunes français » suite aux événements de Hongrie,

peut apparaître aujourd’hui comme très, sinon comme trop optimiste à l’heure où, à propos de la crise du COVID-19, il faudrait plutôt continuer à parler au présent et dire « ce que nous vivons » plutôt que « ce que nous venons de vivre », vu que l’épidémie est loin d’être terminée, sauf que…. les près de deux ans de crises à répétition ont eu des « effets collatéraux » qui méritent, à leurs propos, cette citation dont mon titre ne reprend que le début et que je cite maintenant plus largement :

« Partout et toujours gardez en mémoire ce que nous venons de vivre afin de rester fidèles à la liberté, à ses droits comme à ses devoirs, afin de ne jamais accepter que quelqu’un homme, femme  ou « parti »… vous dicte votre conduite… Ne vous laissez intimider par aucun chantage ! »

Si ces paroles datant de 1956 font suite, je dois le rappeler, au bain de sang dans lequel ont été plongés les hongrois par les chars soviétiques et si j’ai rajouté « femme », une  » situation dans les sphères des pouvoirs » qui n’était que peu concevable en 1956 et qui depuis a heureusement un peu changé en politique ,

le titre comme la citation dans sa quasi globalité, illustrent parfaitement ce que je ne cesse de répéter concernant nos gouvernants sur la tolérance légitime qu’on leur doit sur le fond pour ce qui est de la nature profonde de la crise épidémique et  » les formes » » de leurs réactions successives et multiples consistant à se  » défausser  » de leurs responsabilités sur les autres, tous les autres, en France et au-delà de nos frontières…

Sans aller jusqu’à attribuer à nos gouvernants cette autre citation très dure d’Albert Camus :

« le mépris des hommes est souvent la marque d’un cœur vulgaire » mais en leur rappelant, pour nous en protéger, cette autre citation extraite de « l’homme révolté » de 1951 qui nous fait penser à certains discours actuels : « toutes forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme »,

je leur dis qu’ils risquent de « le payer cher » dans quelques mois lors des Présidentielles de mars/avril 2022.

Si la candidate des « LR » qui vient d’être désignée est loin aujourd’hui de me conduire à avoir envie de mettre un bulletin dans l’urne portant son nom, elle est « un vrai danger politique et donc électoral » pour le Président sortant M. Macron car non seulement elle dit ce que ses électeurs de droite veulent entendre (même quand M. Macron et les sien(ne)s l’ont déjà fait) on peut dire qu’elle le « ringardise  » un peu dans son look et dans son style… avec, chez elle, une certaine  » majesté  en plus « , celle qu’on exige davantage des femmes que des hommes, une majesté dont Anne Hidalgo a failli se parer, mais sans réussir à  « transformer l’essai  » vu la faiblesse, pour ne pas dire une quasi inexistence de  » troupes socialistes  » qui se réduisent aujourd’hui à des individualités, dont certaines sont certes de qualité mais qui ne sont plus que des individualités voire au mieux des « baronnies »…

Oui, vraiment, les candidat(e)s déclaré(e)s ou non, après les candidatures officialisées cette semaine et avant celle, même si c’est  » un secret de polichinelle « , du Président sortant, feraient bien d’avoir en tête les trois citations d’Albert Camus mises en ouverture de mon carnet  car, consciemment ou non, les Français(e)s les ont en tète et ne les oublieront pas au moment d’aller voter en mars et avril prochains.

L’épidémie du COVID-19 « n’en finit pas d’en finir »… dans toute l’Europe et en France où on parle de « courbe vertigineuse » sans ignorer, après le variant delta (que j’ai bien connu), l’émergence en Afrique du variant Omicron qu’on connaît encore mal mais qui risque de s’étendre et de nous réserver de mauvaises surprises…

D’où l’importance des vaccinations, de leurs rappels et l’importance d’en faire réellement une cause mondiale car de nouveaux variants nés dans des pays et des continents trop peu vaccinés pourraient submerger les « barrières » dressées chez nous par les vaccins actuels.

D’où l’importance aussi de cesser de « faire de la politique à la papa » en surfant sur les idées à la mode qui vont de surenchères à surenchères…

D’où la nécessité de « changer tous les systèmes en place » qui ont fait faillite dans à peu près tous les domaines…

D’où la nécessité pour chacun(e) de changer ses méthodes de pensée voire ses exigences…

D’où celles, pour les décideurs, de changer en particulier nos règles , lois et règlements  d’urbanisme.

Je cite encore Albert Camus :

« Comme remède au mal de vivre en société, je suggère les grandes villes : c’est le seul désert à notre portée » (un humour grinçant à propos de réalités désespérantes en matière de certains choix d’urbanisme et de densifications ).

D’où pour chacun(e) une règle nouvelle de vie : (toujours avec Albert Camus) :  Comment faire pour ne pas perdre son temps ? réponse : l’éprouver dans toute sa longueur. »

Et à beaucoup « cet avertissement » en écho lui aussi à Albert Camus qui, il y a 70 ans ,disait déjà en le regrettant :

« Nous avons remplacé le dialogue par le communiqué », une réalité au 20 -ème siècle qui, au 21ème siècle, s’est encore aggravée quand le communiqué a été « pour tout, partout et sur tout » remplacé par  » les tweets et leurs 140 signes maximum « .

Oui vraiment, Quel monde ! aurait dit ma grand-mère…, un monde comme peut-être l’humanité n’en a jamais connu avec des citoyen(ne)s jamais aussi peu « dotés  » de moyens que celles et ceux d’aujourd’hui… pour y faire face autrement que dans  » un dialogue « , tellement réduit  que je le qualifierai de  » dictature -soumission « …

Alors, pour ce qui me concerne, sortant et sorti doucement du COVID-19, je pense et donc je suis, j’écris, je témoigne, j’agis pour mes idées, mes valeurs et pour ma ville…, avec des concitoyen(ne)s qui veulent (re)vivre, les sports qui s’y déroulent, des fêtes de fin d’année … quand même … pour l’instant encore programmées, les festivités retrouvées de la St Nicolas… autour de nos marchés de Noel et, bien sûr, nos dossiers villeneuvois qui avancent à tous les niveaux envers et contre tout… grâce à ma belle équipe d’élu(e)s qui m’entoure et ce, en gérant au mieux le présent tout en préparant l’avenir, le nôtre, le mien, et surtout celui de nos enfants.

C’est dur mais exaltant : c’est une condition de vie… c’est notre devoir !

Car si pour Albert Camus « le chemin importe peu, la volonté suffit à tout », il ne faut jamais oublier ces mots de Coluche :

« Les portes de l’avenir sont ouvertes à ceux qui savent les pousser. »

Alors, TOUS ENSEMBLE,  poussons les, sans tarder !

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