Carnet n° 157 du 5 septembre 2011

« Agir, c’est vivre ! »

Cette fois-ci, la rentrée est bien là avec ses 12 millions d’élèves en France et ses plus de 7600 enfants sur Villeneuve d’Ascq en écoles maternelles et primaires, publiques et privées.

Une rentrée, bien là aussi, par ailleurs, avec un agenda de la semaine à nouveau tout rempli, une semaine qui se terminera à Villeneuve d’Ascq, dimanche, par la cérémonie en l’honneur de Salvador Allende et surtout par notre 29ème grande Foire aux Associations.

Si j’ajoute une rentrée politique avec un UMP à Marseille « plombé » par ses divisions et occulté par le retour de DSK, une braderie de Lille chahutée par un violent orage et une rencontre intéressante avec Martine Aubry qui essaie d’incruster un style présidentiel moderne, des championnats du monde d’athlétisme marqués par Christophe Lemaire dont la fraîcheur fait tellement de bien, lui qui, déjà, il y a un an, avait su montrer sa gentillesse aux jeunes de nos centres sportifs.

Oui, c’est peu que de le dire, la rentrée est bien là qui va nous voir « courir » durant 10 mois, des sénatoriales du 25 septembre jusqu’aux législatives de juin 2012 en passant par les primaires du PS en octobre et les élections présidentielles de mai prochain.

Puissent les médias télévisuels retrouver le sens de l’analyse et de l’information pour que nos règles démocratiques puissent pleinement jouer leur rôle.

Qu’on en finisse avec ces images en boucle qui n’apprennent rien !

« DSK qui retrouve sa propriété au cœur de la place des Vosges dans le VIIème après avoir quitté sa maison de Washington…, on s’en fiche ! »

Ce n’est pas le problème ni des chômeurs, ni des salariés pauvres, ni de toutes celles et de tous ceux que l’avenir angoisse pour elles, eux ou leurs proches.

Les françaises et les français n’attendent plus de « femmes ou d’hommes providentiels » qui prennent la pose à défaut d’avoir vraiment quelque chose à dire…

Certains peuvent le regretter… mais c’est ainsi….

Ils attendent des propositions assorties de moyens pour avoir une chance de pouvoir les mettre en œuvre.

Ils attendent des idées nouvelles, des démarches et des projets innovants.

Ils attendent un État responsable qui joue son rôle dans ses compétences régaliennes : grands services publics, énergie, aménagement du territoire, logement, sécurité, justice (et quelques autres),

un État qui cesse de jouer « les empêcheurs de tourner en rond » vis-à-vis des citoyens, des entreprises et des collectivités qui ont envie de gagner et de réussir.

Il faut « donner de l’air » à tous, en particulier aux jeunes, tout en déployant « un filet qui protège des chutes par trop violentes ».

Il faut supprimer les bureaucraties tatillonnes.

Il faut défendre les valeurs républicaines contre les communautarismes.

Il faut garantir la sécurité sous toutes ses formes sans laxisme ni angélisme.

Il faut toiletter nos textes, règlements et lois pour réellement les adapter à notre société d’aujourd’hui.

C’est pourquoi il nous faudrait un(e) Président(e) de la République qui ait une expérience des rouages de l’État et surtout une véritable vie d’élu(e) local(e) au contact des citoyens et de leurs problèmes et ce, surtout dans nos villes qui, en premier lieu, concentrent les espoirs et les problèmes de notre société, de nos concitoyens, de nos jeunes comme de nos aînés.

Mes 35 années de mandats locaux, les alternances nationales qui les ont par ailleurs marqués, mes responsabilités parallèles en Europe durant 15 ans, m’assurent que je ne me trompe pas dans cette analyse qui va me permettre dans l’avenir de poursuivre ma tâche, au niveau modeste qui est le mien, avec, aujourd’hui, la reprise d’une pensée de Michel Eyquem de Montaigne, déjà citée il y a 1 mois que je m’autoriserai à légèrement modifier en en inversant les 2 termes :

« C’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble ».

C’est, en effet, une harmonie qui aura bercé toute ma vie, qui m’aura sans doute « privé » d’accéder au plus haut niveau de la vie publique, mais qui restera, jusqu’au bout, ma plus grande fierté.

Et ce, avec jusqu’au bout, l’ESPOIR, l’espoir à propos duquel Fedor Mikhailovitch Dostoïevski disait au milieu du 19ème siècle :

« Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre ».

C’est sans doute pour cela que le temps n’est pas encore venu pour moi de « cesser de vivre ».

Et si comme le disait Sénèque au début de notre ère :

« Nous commençons à vieillir quand nous remplaçons nos rêves par des regrets », alors oui, ce matin, je me dit que sur ce plan « je n’ai pas encore commencé de vieillir »….

Certes la roue tourne, et pas toujours dans dans le même ni le bon sens, mais qu’importe il faut agir car agir c’est vivre.

Qu’on n’attende pas autre chose de moi tant que j’en aurai la force : de l’action et du courage, avec cette pensée de Lao Tseu

« Pour vivre pleinement, il est indispensable d’être »

Alors tout simplement, cette semaine, dans l’attente de la Foire aux Associations, je mettrai une dernière main à notre projet de budget supplémentaire 2011, la vie « visible » reprendra à LMCU avec un G10,

le CCA de Rassemblement Citoyen entendra les représentants de 3 listes sénatoriales qui nous l’ont demandé, et sans doute commencerons nous collectivement à réfléchir aux primaires du PS.

Pour ce qui me concerne, je l’ai décidé, j’irai y voter tout en regrettant des primaires élargies à tout « le camp du progrès » et tout en mesurant qu’elles sonnent sûrement le glas d’un militantisme classique…

Mais c’est ainsi, les électeurs ne veulent plus attendre le moment du vote officiel pour donner leur avis sur le ou la candidate qui les représentera le moment venu….

Et dans cette « pré-campagne », j’aurai 3 moteurs principaux

•    Libérer l’énergie de la jeunesse pour lui redonner de l’espoir en lui donnant des outils pour cela.

•    Assurer aux aînés qu’ils puissent envers et contre tout rester des citoyens à part entière en réhabilitant l’expérience.

•    Mettre l’Humain au cœur de tout… oui de tout… quels que soient le domaine, l’âge, la situation, en individuel comme en collectif