Carnet n° 158 du 12 septembre 2011

« A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes »

C’est avec José Marti, un écrivain et un homme politique cubain de la deuxième partie du 19^ème siècle, que j’ouvrirai à nouveau ce 158^ème carnet :

« La parole n’est pas faite pour couvrir la vérité mais pour la dire ».

C’est ce que je me dis au moment de prononcer chacun de mes discours et de prendre ma plume chaque lundi matin pour rédiger un nouveau carnet tout en précisant qu’il s’agit bien de « ma vérité » ou pour reprendre une formule chère à François Mitterrand de « ma part de vérité ».

Et des discours, des écrits et des réflexions il n’en a pas manqué cette semaine depuis la fête de l’ARPET au Héron, ce mardi, où j’ai pu rappeler aux nombreux aînés présents et actifs ma joie de les voir réaliser une citoyenneté à part entière jusqu’à la Foire aux Associations de ce dimanche, 29^ème du nom, une Foire que je n’avais pas connu depuis longtemps aussi active, dense, riche, citoyenne avec tous les publics Villeneuvois rassemblés et un nombre de participants derrière et devant les stands rarement atteint, sans oublier des présentations de danses, de sports, de chants, de modélisme (et j’en passe….).

Dommage qu’un parti politique de droite ait cru pouvoir se camoufler derrière la forme associative de leur groupe en Conseil pour y faire une propagande « déplacée ».

Leurs militants et élus auraient mieux fait, via notre 29^ème foire, d’apprendre la richesse et les réussites de notre ville, fruits de décennies de travail intense soutenu par les majorités municipales dont les 5 que j’ai animé.

Cela leur aurait peut être permis, lors de certains débats et votes en Conseil, de cesser de dire des choses injustes sur notre ville….

Mais ce ne fut pour moi pas vraiment une surprise et cela n’a en rien gâché les belles heures que j’ai passé dans les travées du Palacium et le plaisir que j’ai éprouvé à discuter avec les forces vives de notre ville et les citoyens qui, par milliers, sont venus les rencontrer.

De l’ARPET à la Foire aux Associations… mais aussi des heures de travail sur nos dossiers dont celui du prochain budget supplémentaire, un CCA de Rassemblement Citoyen « qui a fait un peu de bruit » en montrant la modernité de notre démarche politique, ouverte et démocratique à travers le soutien apporté aux sénatoriales à la liste socialiste et à celle d’Yvan Renar, le désir de beaucoup de ses militants de participer à la désignation du ou de la représentant(e) du « camp du progrès » aux élections Présidentielles,

et l’attachement de beaucoup d’entre eux à Martine Aubry.

Sur ces derniers points, qu’on s’en rassure ou que l’on s’en inquiète, cette convergence ne signifie pas dissolution ou ralliement ni même accord sur tout !

Rassemblement Citoyen n’a pas été créé pour se complaire dans des jeux où la gestion des postes de pouvoir domine trop souvent.

Nous sommes aux côtés des citoyens pour « changer leur vie » en répondant au mieux à leurs problèmes et angoisses sans langue de bois ni promesses démagogiques souvent non tenues après l’élection.

Et quand je lis les manœuvres d’appareil en cours sur la 2^ème circonscription, je dis au PS qu’après avoir soumis Villeneuve à Roubaix, puis à Hellemmes,

je ne suis pas sûr que les Villeneuvois accepteront les marchandages qui se dessinent…

Et pour ce qui est des autres dossiers, les jugements positifs que je porte sur Martine Aubry n’empêchent pas et n’empêcheront pas le rappel de certaines insatisfactions sur le déroulé des actions de LMCU sur « la ville nouvelle renouvelée », les retards sur la problématique des accès au quartier de l’hôtel de ville après l’ouverture du Grand Stade, les nuisances accrues du circuit motos, la nécessité pour les Roms d’appliquer la loi, toute la loi, rien que la loi….

Si le nouveau discours politique de l’UMP en la matière m’irrite et m’oblige à redire qu’en terme de mendicité des enfants il suffit que le gouvernement et sa police nationale fassent appliquer la loi existante,

je dis aussi au maire d’Hellemmes, par ailleurs Premier Secrétaire du PS dans le Nord,qu’il doit appliquer les lois et règles aux Roms qui font n’importe quoi sur « son territoire » certes, mais à quelques dizaines de mètres des habitants Villeneuvois de l’Hôtel de Ville.

C’est parfaitement inacceptable de le voir ainsi fermer les yeux sur de tels désordres quand il ne les encourage pas…

Et de rappeler, à ce stade, aux femmes et aux hommes politiques de toutes couleurs ces paroles de Sénèques au début de notre ère :

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».

Et bien, moi, j’ose… et j’oserai tant que j’en aurai la force.

Oui la semaine écoulée fut dense et intense avec aussi, vendredi, un moment d’émotion et de fierté à l’hôtel de ville où un concitoyen franco-tunisien Mr Saidi s’est vu remettre une légion d’honneur tellement méritée (une leçon pour beaucoup d’autres qu’on a plus de mal à comprendre…),

les 20 ans, samedi, de « Plantons le décors » au Musée de Plein Air qui me permirent de repenser qu’à l’époque où l’écologie n’était pas « politique » mais « citoyenne et au quotidien », il y a 30 ans déjà à Villeneuve d’Ascq nous expérimentions une éolienne, nous faisions de la géothermie et du solaire et même un mur trombe aux ateliers municipaux (toujours en fonctionnement)…,

comme quoi l’âge n’est qu’un élément parmi d’autres dans l’argumentation politicienne…

Et je ne saurai oublier, en ce dimanche 11 septembre, le souvenir terrible de l’attentat de New York.

C’était il y a 10 ans ; lorsque je l’ai appris, j’étais à ma place dans l’hémicycle du Parlement Européen.

Nous n’avons pas non plus oublié la mort de Salvador Allende en 1973 « assassiné » par le coup d’état de Pinochet.

Chaque année nous lui rendons hommage devant la stèle érigée à sa mémoire.

Que dire de plus pour résumer et conclure une telle semaine et les réflexions qu’elle aura suscité ?… une citation de Jean de la Fontaine :

« On rencontre sa destinée souvent par des chemins que l’on prend pour l’éviter »,

une citation d’un de mes auteurs « fétiches » complétée par un proverbe chinois :

« A qui sait attendre le temps ouvre ses portes »

(à méditer sans modération).