Carnet n° 159 du 19 septembre 2011

« Le courage n’est rien sans la réflexion »

En ce lundi matin, avec un ciel gris-bleu et un temps plutôt frais, l’automne est déjà làavec 3 jours d’avance sur son calendrier du 22 septembre.

Heureusement, le week-end écoulé nous a fait profiter de quelques rayons de soleil et les journées du patrimoine ont permis aux Villeneuvois de rencontrer nos richesses patrimoniales, une semaine tout juste après une Foire aux Associations où, par milliers au Palacium, ils avaient goûté notre richesse associative,

le tout mâtiné de prestations musicales et chorales, des prestations renforcées par la musique de la gendarmerie et la chorale de l’armée venues à Villeneuve d’Ascq pour le 92 congrès national des retraités de la gendarmerie.

Si nous avons du, avec tristesse (et tout en saluant ses organisateurs dévoués), prendre acte de la fin des 24 heures cyclistes, tout en souhaitant que dès 2012 on lance une nouvelle fête du type « les 6 heures de la couz » avec vélos, rollers, marcheurs, fauteuils roulants,

j’ai vécu intensément avec les ascquois l’inauguration du square Valentine Guermonprez, un square qui vient compléter un parc Clayes en train de devenir un vaste espace public auquel Denis Blanchatte continue à apporter son énergie et sa passion, un square dont le nom rend hommage à « une grande dame » et, à travers elle, à toutes les veuves de guerre.

J’ai vécu aussi une belle braderie à la Cousinerie et bien sûr les portes ouvertes de « la Maison des Genets » dont l’équipe nous a, une nouvelle fois, montré son enracinement et ses actions dans le quartier de la Résidence.

Ne serait-ce que cela, j’aurai toutes les raisons de continuer à aimer mon métier de Maire d’une ville, Villeneuve d’Ascq, à laquelle je consacre l’essentiel de mon temps et de mon énergie.

Car derrière tous ces évènements, il y a des femmes et des hommes qui donnent de leur temps ou qui consacrent leurs vies à des actions, rêves, passions et valeurs qui font notre Ville, notre République et notre France.

Et dans un monde qui doute de lui même avec des dirigeants qui ne sont pas toujours à la hauteur (et le mot est faible) de l’honneur que leur ont fait leurs concitoyens en les élisant,

il est bon de rappeler les vies et les dévouements de celles et ceux qui, au quotidien, font le maximum pour que ce monde reste vivable,

il est bon de rappeler la vie de femmes comme Madame Valentine Guermonprez,

il est bon de rappeler le génie d’un chercheur comme Monsieur Robert Gabillard,inventeur du VAL, premier Grand Métro complètement automatique au monde.

Nous avons fait de Robert Gabillard, vendredi au château de Flers, à l’occasion de l’ouverture d’une magnifique exposition sur le VAL, un « Citoyen d’Honneur de Villeneuve d’Ascq » ;

C’était, sans doute, la moindre des choses, tout en confirmant que la station de métro « Cité Scientifique » se verrait bientôt adjoindre son nom.

J’aurais eu envie d’arrêter là ce 159 ème carnet, ode à une réussite collective résultat de réussites et de passions individuelles,

mais la vie, c’est aussi des difficultés et des ennuis qu’il serait vain de nier :

  • La crise, les misères et les injustices qu’elle génère avec d’un côté des fortunes incommensurables et de l’autre des citoyens n’arrivant même plus à avoir de quoi manger.

  • Des actes de délinquance et d’incivilités qui agressent d’abord les plus faibles et les plus fragiles.

Un Etat qui peine à faire respecter nos lois, par exemple aux populations de culture Rom, que l’Union Européenne ne sait pas intégrer dans leur pays.

  • Un système mondial financier, responsable de la crise, qui impose à ses victimes de nouveaux sacrifices pour « essayer » de l’en sortir. (à l’image du médecin de Molière qui saignait ses malades).

A l’heure des primaires du PS où ses 6 candidats à la candidature se sont prêtés à un exercice audiovisuel plutôt réussi,

après la prestation sur TF1 d’un DSK « bien préparé » et qui n’a pas perdu tous ses talents,

à un moment où les verts, pour exister, devraient tous mettre mieux en phases leurs idées, valeurs et pratiques,

alors que chacun d’entre eux espère en sortir avec plus de pouvoir, trop souvent en promettant « le tout et le contraire » en préparant à des « lendemains qui déchantent » d’ores et déjà attribués à ceux d’avant… tandis que ces derniers espèrent que « les Français auront la mémoire courte » au moment de mettre leur bulletin dans l’urne,

je veux rappeler à ces femmes et hommes politiques de toutes couleurs, à celles et ceux qui sont sur scène ou dans les coulisses, à toutes celles et à tous ceux qui sont prêts à tout pour réussir et qui, pourtant, ont déjà bien souvent échoué sans en tirer une once de leçons… ces paroles de Confucius écrites il y a plus de 2500 ans :

« L’archer est un modèle pour le sage. Quand il a manqué sa cible, il en cherche la cause en lui même »

Ce n’est pas simple et moi-même je ne dirai pas qu’il ne m’arrive jamais d’être, sur ce plan aussi, pris à défaut… mais au moins, je le sais, et j’essaie d’être maintenant « un sage » tel que défini par Confucius.

Avis donc est lancé au Président et à ses Ministres, aux prétendants de gauche et du centre, à leurs haute-cours et basse-cours, aux « grands » dirigeants de l’économie, aux maîtres de la culture, de l’éducation, du social et de la sécurité :

Avant de dénoncer les erreurs et les fautes des autres, il faut savoir et oser « se connaître soi-même » en évitant de perdre son temps à s’admirer devant son miroir.

Quand les temps sont durs il n’est pas d’autre voie durable possible. Et à la veille des échéances de 2012, personne ne devrait l’ignorer.

A défaut d’être toujours un sage au sens que lui donne Confucius, je saurai toujours essayer de l’être, que ce soit en cette rentrée 2011, lors des élections de 2012, après 2012 et dans les perspectives de 2014,

avec en écho, peut être pour expliquer mes doutes et mes incertitudes, ces mots du grec Euripide (480 – 406 av J.C)

« Le courage n’est rien sans la réflexion ».

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