Carnet n°631 du 29 octobre 2020

«  La grenouille n’est pas encore tout à fait cuite, mais… »

Après la lecture d’un texte qu’il avait sans doute peaufiné jusqu’au dernier moment et ce, après avoir laissé « fuiter » tout au long de la journée ce qu’il allait dire pour n’apparaître à 20 heures qu’en position de donner « confirmation » de l’inévitable plutôt que  « d’annonceur solennel » d’une décision brutale ainsi qu’il l’avait fait le 16 mars dernier, allant même, ce mercredi 28 octobre, jusqu’à laisser quelques « ouvertures possibles  » quant aux modalités et au  calendrier du confinement national, monsieur Macron, notre Président de la République, est resté stratégiquement dans la métaphore de la grenouille dont on chauffe l’eau dans laquelle elle nage… une métaphore dont j’avais fait le titre de mon carnet de lundi dernier.

  C’était « bien joué » s’il n’y avait pas eu,  » juste à la fin de sa lecture », comme une petite lueur de « contentement de lui-même » du style,  » j’ai été à la hauteur « . J’espère me tromper car ce serait bien dommage vu la gravité de ce qu’il nous avait annoncé.

  Et de me dire quand j’entend parler certain(e)s « d’échec » à son propos que si personnellement je n’entrerai pas sur ce terrain « pour y jouer ce jeu là », je suis quand même sûr que si après la première vague épidémique on s’en était «bien sorti », il n’aurait pas hésité à s’en approprier une bonne part et qu’il ne peut donc pas s’étonner, vu la situation décrite par lui comme pire que celle de mars-avril, que certain(e)s lui en fassent aussi porter une part plus ou moins large de responsabilités .

  A jouer à un jeu sur le mode « la réussite, c’est moi et l’échec ce sont les autres… », c’est comme essayer de faire « prendre des vessies pour des lanternes ».

C’est alors qu’on se brûle !…comme l’avait dit Pierre Dac dans un sketch resté célèbre …..

  Et comme, en l’écoutant, je n’ai pas pu ne pas penser à deux films sortis durant  la décennie écoulée : « Edge of Tomorrow »  où le temps de vie recommence pour son héros après chaque coup mortel reçu par lui, et « la cinquième vague » une 5 -èmeaprès 4 vagues qui se sont succédées, chacune plus mortelle que celle d’avant,

alors ,pour ce qui me concerne, en tant qu’homme et en tant que Maire, si mes lecteurs ne peuvent ignorer mes réflexions formulées, mes jugements portés à propos de l’épidémie du Coronavirus depuis le 28 janvier 2020, il y a donc 9 mois, dans mon carnet n°591 sous le titre « Probabilité ou Espérance mathématique », un carnet 591 peut-être relire,

l’heure n’est pas  aux « règlements de comptes » mais à une mobilisation déterminée ,vigilante et active si on ne veut pas que, pour nous comme pour la grenouille de la fable, « on en arrive au pire » dans les toutes prochaines semaines.

  Car même si les autres pays européens sont dans des situations comparables, ce n’est ni une consolation, ni une excuse, ni une raison de ne pas nous battre car si ces situations sont « comparables », c’est qu’elles sont aussi le résultat de politiques comparables dans tous les pays au sein de l’Europe en termes de gestions à courts termes, de critères financiers absurdes, de gaspillages et de dérégulations sans fins et ce ,pour faire gagner à certain(e)s toujours plus et toujours plus vite…d’argent et de pouvoir… 

  Rappelons en effet que, durant la première vague, les très riches se sont massivement enrichis grâce à un système qui est largement responsable sinon du virus lui même , mais de toutes ses conséquences.

Ma détermination est donc plus que jamais intacte quelles qu’en soient ,pour moi, les conséquences personnelles et politiques !

 J’attends et j’exigerai de toutes et de tous les élu(e)s ainsi que des services municipaux, un même engagement  .

 incendiaires L’égoïsme et le « chacun pour soi » ne sont plus de mise !

Et au risque d’impopularité que j’assumerai une fois la crise terminée…(si elle se termine) et dont je saurai tirer toutes les conséquences, 

je le dirai aussi aux citoyens qui m’inondent de messages à propos d’arbres non taillés, d’une antenne 4 ou 5 G, d’une épave de voiture brûlée, d’un logement exigé et non encore obtenu…,

qu’on ne peut voir à la télé les risques mortifères qui nous attendent et passer dans la minute qui suit sur son ordinateur pour s’en prendre au Maire pour tout et n’importe quoi…et en des termes qui frisent l’incorrection 

  Je le dis et je le dirai à certain(e)s des cadres de la mairie, voire à certains agents qui ont eu « l’art de passer entre les gouttes » (n’en déplaisent à certain(e)s ) ,sans oublier les promoteurs immobiliers qui « m’assiègent « pour rattraper leurs retards en termes de constructions….

 Je mesure l’effet de ces mots…mais si tel n’était pas l’état d’esprit de toutes celles et de tous ceux concernés par la gestion de la crise, « la guerre », telle qu’annoncée le 16 mars par M. Macron et déclarée aggravée ce 28 octobre (même si exprimée en des mots plus « mesurée ») serait, tout comme celle contre le terrorisme déjà largement perdue !…..

et ce qui vient de se passer à Nice avec l’assassinat de deux femmes et d’un homme dans une cathédrale nous le confirme.

Mes cher(e)s concitoyen(ne)s, 

   On n’est plus « au pied d’un mur » mais au bord d’un précipice…et cela dépend de nous tous, en premier lieu des pouvoirs politiques avec leurs représentants, de ne pas y basculer dans les deux ou trois semaines qui viennent… au moins pour tout ce qui dépend encore de nous… »un tout »  qui se réduit comme « peau de chagrin » en matière de crise épidémique comme de terrorisme.

    Alors, soyons unis, « La République nous appelle ! « 

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