Carnet n° 616 du 20 juillet 2020

« Probabilité ou Espérance mathématique…  le retour… en replay » ? »

En cette 3ème semaine de juillet et en ce lundi 20 juillet plus précisément,

alors que la vie semble avoir à peu près repris dans presque tous les domaines, que des millions de Françaises et de Français partent en vacances avec, à la clé, entre 700 et 800 kms de « bouchons » chaque samedi et donc des aires et des stations d’autoroutes où « les distanciations » ne sont plus que de « lointains souvenirs »…,

des informations sont « distillées » dans « les médias en jets continus » (comme j’aime à les appeler) par les « princes qui nous gouvernent » qui ne nous parlent plus de « deuxième vague épidémique » dans la foulée de la première, ni non plus de risques de reprise de l’épidémie en octobre ou novembre, mais de signaux « faibles » en termes de nouveaux cas et de transmissions du virus, en particulier dans des départements et régions plutôt épargnées en mars et avril dernier.

Ce sont ces « petites musiques » qui m’ont fait me souvenir, lors d’une de mes dernières nuits d’insomnie, de ce que j’écrivais il y a près de 6 mois, à une semaine près, le 27 janvier 2020 dans mon 591ème carnet sous le titre de « Probabilité ou Espérance mathématique ? ».

D’où le titre, six mois plus tard, de mon 616ème carnet d’aujourd’hui : « Probabilité ou Espérance mathématique… le retour… en replay ? »

Je cite ces extraits de mon carnet 591 du 27 janvier :

« Mais c’est surtout le début en Chine d’une épidémie de coronavirus… avec des villes et des citoyens confinés par dizaines de millions…, en dehors de 3 citoyen(ne)s contaminés de retour en France qui ont fait de notre pays le premier pays européen à être touché…,

des chiffres et des mesures prises en Chine accompagnées de déclarations de notre Ministre de la santé « à la mode Tchernobyl «   (sic) ,

des extraits donc de mon carnet du 27 janvier qui m’ont remis en tête un titre « Probabilité ou espérance mathématique ? »,

« l’élément de « probabilité » disais-je alors, qui s’exprime en pourcentage…

« l’espérance mathématique » qui est le résultat de la multiplication de la « probabilité » par le poids de ce que l’on risque de gagner ou de perdre… »

D’où ma conclusion du 27 janvier :

« je pense que le choix rationnel basé sur « l’espérance mathématique » et non sur la probabilité s’impose…

… je crains pourtant que le reste du monde et ses dirigeants… fassent le choix de la « probabilité » faible pour épargner les intérêts économiques et financiers des pays et des profiteurs d’un système libéral capitaliste exacerbé… en oubliant que même s’ils sont très riches ou très puissants, l’argent ne les protègent pas des virus… ».

Tout était alors déjà dit…

Et ce, avant de conclure par ces mots de François Mitterrand :

« L’action politique, à certaines heures, est comme le scalpel du chirurgien, elle ne laisse pas de place à l’incertitude ».

Dommage que le Président Macron n’ait sans doute jamais lu les écrits de son illustre prédécesseur (même quand il était lui-même carté PS)…, sinon il n’aurait pas attendu le 16 mars soit un peu plus de 2 mois et demi plus tard pour confiner les Français(es) après avoir, 4 jours plus tôt le 12 mars, laissé s’organiser le premier tour des élections municipales le 15 mars…

Alors, aujourd’hui 20 juillet, que peut-on dire ?

  1. On ne peut pas empêcher les Français(es) de revivre, de retravailler, de partir en vacances sous peine de fragiliser (et le mot est faible) une économie, des entreprises et une société déjà bien malades avec, à la clé, des millions de chômeurs supplémentaires.
  2. On ne peut pas non plus accepter comme inéluctable une nouvelle phase épidémique peut être plus violente… qui « achèverait » (au sens « mettre à mort ») notre pays lui-même…

Nous n’avons, en effet, pas d’autres choix que de laisser le pays « revivre » mais, en même temps, en se préparant à une « rechute » possible et surtout en étant toutes et tous vigilants dans le respect absolu par toutes et tous des « gestes barrières »,

sans oublier « une recherche sans compter » d’un vaccin accessible par toutes et tous,

la nécessité absolue et vitale de remettre pleinement la gestion de notre système de santé entre les mains de celles et ceux qui sont en première ligne et qui ont montré leur capacité à faire face au pire en mars, avril et mai et, enfin, en arrêtant de fermer des lits et des hôpitaux !…

Il faudra donc nous habituer, toutes et tous, à vivre autrement, avec finalement beaucoup de « bons côtés » mais aussi des contraintes, certes parfois pénibles, mais de toutes façons inévitables.

Puis-je aussi suggérer « de loin »… à messieurs Macron et Castex d’avoir toujours en tête cette différence entre probabilité et espérance mathématique quand ils pensent, préparent ou décident de « politiques » qui divisent, (voire pire), nos concitoyen(ne)s à l’heure où il faut tout faire pour être Rassemblés sur de même objectifs…

Et comme cette réflexion et cet impératif sont valables pour tous et à tous les niveaux, je le dis aussi aux élus du Conseil de la MEL qui va se réunir le 21 juillet, c’est-à-dire demain, à son exécutif, à sa majorité et à ses oppositions,

comme je me le dis pour ce qui est de Villeneuve d’Ascq, de son Conseil Municipal, de sa majorité, de ses oppositions qui représentent, dans leurs diversités, toutes et tous les Villeneuvois(es).

Si chacun(e) espère, désire ou veut légitimement que vienne un jour le temps d’autres choix, d’autres élu(e)s et d’autres dirigeants… et donc pour certain(e)s, « que viennent leur tour », encore faut-il que nous ne laissions pas se transformer notre monde, notre Europe, notre France et nos villes en champs de ruines où ne régneraient plus que la misère, les désordres et les violences…

Et, à ceux qui, en me lisant, se diront que j’exagère, qu’ils et elles repensent à la différence récurrente entre probabilité et espérance mathématique.

Même si « le pire » a encore une probabilité à ce jour relativement faible, le résultat de la multiplication entre cette probabilité et ses conséquences mortifères est tellement important, qu’on ne peut se permettre d’en prendre le moindre risque et de ne pas tout faire, sinon pour l’éviter complètement… au moins pour le réduire à un niveau « gérable »…

D’où, pour aller dans ce sens et éviter des dissensions inutiles et dangereuses à la fois, mon rappel à ce stade de mon 616ème carnet d’une expression en 13 mots devenue proverbiale, (dont on trouve l’origine, nous dit-on, dans « l’évangile selon Matthieu versé 3, chapitre 3, que Matthieu prête, en d’autres termes à Jésus) :

« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais »,

une expression souvent utilisée de manière ironique à propos de celles et ceux qui se dispensent des conseils qu’elles (et ils) donnent aux autres,

mais, une expression que l’on doit toujours avoir en tête pour éviter de tomber dans cette contradiction à tous les niveaux dans sa vie, de ses actions, qu’elles soient publiques ou privées, en s’efforçant donc de toujours faire ce que l’on dit et ce que l’on demande aux autres de faire.

Ce n’est certes pas simple…, pour personne..

Mais c’est, en période de crise, nécessaire et vital.

Pour ne prendre qu’un seul ensemble d’exemples dans un seul domaine, le domaine politique, on m’autorisera, à ce stade, une simple remarque de bon sens :

Et si celles (et ceux) qui sont (ou sont devenus) des opposants dans une collectivité tout en étant dans la majorité d’une autre, cessaient de dénoncer là où elles (et ils) sont minoritaires ce qu’elles (et ils) font là où elles (et ils) sont majoritaires…

Est-ce bien nécessaire, en cet instant, d’en donner des exemples entre Région, Département, MEL et communes ?… ces exemples ne manquent pas et les noms de leurs auteur(e)s en sont bien connus…

« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais… » : celles et ceux qui se sont faits les adeptes de cette expression durant la campagne des municipales n’y ont absolument rien gagné.

J’espère qu’elles (et ils) cesseront vite de se comporter ainsi sachant que d’ici 6 ans « bien de l’eau aura passé sous le pont ».

Qu’on soit de la majorité ou des oppositions, à Villeneuve d’Ascq, de la majorité ou des oppositions à la MEL, les seules choses qui comptent :

c’est que Villeneuve d’Ascq continue sur la bonne voie,

que la MEL soit dans le peloton des grandes métropoles européennes,

et que nos concitoyen(ne)s y vivent du mieux possible.

Pour cela, que l’on soit majoritaire ou minoritaire, il ne faut dire que ce que l’on pense pouvoir faire et surtout faire ce que l’on a dit et promis.

Telle a toujours été ma règle de conduite même s’il a pu m’arriver, comme tout le monde, parfois de me tromper !

C’est une question d’éthique et c’est peut-être pour cela que depuis 44 ans mes concitoyen(ne)s me font confiance.

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