Carnet n° 183 du 5 mars 2012

Envers et contre tout… « être bien avec soi »

Il est des moments dans la vie, des étapes, en quelque sorte, qui égrainent notre course entre l’heure de notre naissance et l’instant de notre mort et qui nous font, plus que d’autres, nous pencher sur nous-même, mieux réfléchir peut-être, sans doute relativiser davantage les faits et évènements avant de « ré-appuyer sur les pédales » en vue de l’étape suivante.

C’est ce que j’ai vécu et ce que j’ai fait il y a une semaine, comme chacun d’entre nous en divers moments de nos vies, que ce soient des moments de bonheur, des moments de douleur, des moments d’espérance, des moments d’angoisse ou des moments de sérénité.

J’en suis revenu avec, plus que jamais, la profonde conviction qu’il faut savoir tout relativiser dans la vie et dans le temps, ne pas tout mélanger, essayer d’aller toujours à l’essentiel, mettre « l’humain » au cœur de toutes ses pensées et de tous ses actes.

J’en suis revenu aussi, sur un plan plus personnel, avec une détermination renforcée et un enthousiasme intact, à ma décision d’utiliser au mieux le temps qu’il me reste à être utile pour faire ce que je sais le mieux faire, servir ma ville et ses habitants, aider Lille Métropole à être la grande métropole européenne de demain, contribuer à transformer notre société vers plus de justice, de solidarité, de laïcité et de démocratie.

C’est d’ailleurs ce que me conseillait mon père lors de nos dernières rencontres, lui qui tout en se passionnant encore pour les Présidentielles et en soutenant François Hollande, en avait suffisamment vu et vécu dans sa vie, en général, et dans la vie politique, en particulier, pour être toujours à mes côtés l’élément modérateur et temporisateur qui va aussi beaucoup me manquer.

Et il en faut de la modération et de la sérénité pour ne pas céder à « l’overdose » des phrases assassines, des idées mal calibrées et des envolées incontrôlées de la campagne en cours des élections présidentielles.

Je conseillerai, à ce stade, aux médias et aux obsédés des nouvelles technologies pour qui une heure passée sans événement est une heure perdue, cette définition de la politique de Proudhon :

« La politique est la science de la liberté »

Dans ce contexte agité sinon débridé des surenchères vers la droite extrême du candidat président sortant M. Sarkozy avec, aux manettes, un ministre de l’intérieur qui a réussi à contourner Madame Le Pen sur sa droite (ce dont elle se lamente) sous le regard et l’oreille de leur porte-paroles qui peinent à « rattraper les coups partis », François Hollande arrive plutôt bien à tenir la ligne qu’il s’est fixée, ce qui, jour après jour, le place résolument en seule alternative à un Président sortant complètement « démonétisé ».

Et comme on n’est pas encore dans la Russie de M. Poutine, ce n’est pas « le mur du refus » des droites européennes sous la baguette de la chancelière allemande qui fera l’élection présidentielle française des 22 avril et 6 mai 2012…

Faut-il, qu’à l’UMP, ce soit à ce point « panique à bord » pour qu’ils ne se rendent même pas compte du « caractère contre-productif » de cette stratégie ?

Face au candidat Sarkozy qui ressemble de plus en plus à ses imitateurs, le candidat Hollande gagne chaque jour en pugnacité et en détermination.

Reste pour lui à éviter de céder à l’envie d’annonces, certes percutantes, mais aux effets mal calculés afin de rester dans le sillon qu’il lui reste à tracer.

La France va élire un chef d’État qui devra tenir la barre dans une Europe et un Monde en crise économique et financière, avec, à quelques heures d’avion :

  • un bassin méditerranéen qui « se cherche » après les printemps arabes,

  • une Syrie aux lendemains périlleux,

  • un risque de guerre avec l’Iran,

  • une retraite pas très glorieuse depuis l’Afghanistan.

Et c’est la personnalité de ce futur capitaine qui va faire la différence le 6 mai prochain !

Il est bien connu que, dans la vie, quand on change de niveau ou de catégorie, soit on en prend toute la dimension et même très vite davantage, … soit on s’écrase…

François Hollande fait partie de ceux qui, après un décollage incertain, a trouvé une accélération et un rythme de croisière digne du Président dont la France aura besoin.

Et, à ce stade, je me retrouve tout à fait dans les mots utilisés par lui ce dimanche pour structurer sa démarche :

  • simplicité

  • proximité

  • normalité

Maintenant, comme le dit une expression populaire… : d’ici le 6 mai et surtout après, « y a plus qu’à… »

Je m’autoriserai pour clore de ce 183ème carnet, en ce qui me concerne, un clin d’œil à la vie au travers de ces mots de Bernard le Bovier De Fontenelle :

« Le plus grand secret du bonheur c’est d’être bien avec soi »

clin d’œil et message que j’adresse à mes amis en leur précisant qu’en effet aujourd’hui, « je suis bien avec moi ».


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