Discours prononcé lors de la Cérémonie du 11 novembre 2019 au pied du Monument aux morts d’Ascq

Messieurs les anciens combattants que je veux saluer en premier, vous qui êtes présents à  toutes nos commémorations patriotiques,

Messieurs les porte-drapeaux, toujours fidèles autour de nos 4 Monuments aux Morts Villeneuvois et, en cet instant, autour de celui d’Ascq, Ascq qui, il y aura bientôt 50 ans, le 25 février 1970, a donné l’essentiel de son nom à la nouvelle ville de Villeneuve d’Ascq,

Mesdames, Messieurs les responsables et tous les autres acteurs de la vie Villeneuvoise, associative, sportive, culturelle, sociale et citoyenne,

Mesdames et Messieurs les musiciens dont la présence est particulièrement appréciée en ce qu’elle apporte de solennité et d’humanité à nos commémorations,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, nationaux, régionaux, départementaux, métropolitains et villeneuvois, de la Gendarmerie, des Médaillés Militaires, de la Légion d’Honneur, de l’Ordre National du Mérite, de la Police Nationale, de la Police Municipale et des Pompiers,

Mesdames et Messieurs les élus municipaux de Villeneuve d’Ascq, élus de la Métropole européenne de Lille, élus départementaux et élus régionaux,

Mesdames et Messieurs les Conseillers de quartiers et conseillers jeunes,

Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens villeneuvois,

Chers enfants et professeurs des écoles Louise de Bettignie, Toulouse Lautrec et Picasso,

Mesdames, Messieurs,

et pour beaucoup, cher(e)s ami(e)s,

Célébrer le 11 Novembre, fêter l’Armistice de 1918, chaque année et en cette année 2019, un an après son centenaire, c’est d’abord commémorer la fin d’un conflit qui fût, on ne le répètera jamais assez, au début du 20ème siècle, le plus meurtrier de l’Histoire du Monde : 40 millions de victimes civiles et militaires dont 19 millions de morts et 21 millions de blessés, parmi lesquels 1 697 800 français tués et 4 266 000 blessés.

Célébrer le 11 Novembre, c’est, en effet, fêter chaque année le jour où cette tuerie s’était arrêtée, le jour où on pouvait être tout à la joie de la fin de cette « Grande Guerre Européenne », le jour où on ne savait pas encore qu’elle ne faisait malheureusement que s’interrompre et que l’horreur recommencerait deux décennies à peine plus tard.

Oui, le 11 Novembre 1918, il y a 101 ans, fut un jour de joie pour les Français(es) et pour les citoyens des pays alliés mais aussi, je le répète tous les ans, une joie altérée, sinon pour certain(e)s brisée par les millions de victimes, décédées, blessées ou infirmes.

J’ajoute que cette guerre, ne l’oublions jamais non plus, fut un premier coup terrible porté à l’Europe, prélude d’un second qui, 20 ans plus tard, devait sonner le début de la fin de ce qui restait alors de la primauté de l’Europe dans le Monde.

Aujourd’hui, « la Grande Guerre de 1914 », comme on l’a longtemps dénommée, est entrée dans l’Histoire.

La loi inexorable du temps a fait que cela a donné aux générations qui ont suivi, toujours plus de responsabilités.

Il nous appartient, et je ne cesse de le répéter, d’entretenir le souvenir de toutes ces victimes et de leurs familles dont les vies se sont brisées sur tous les champs de batailles et dans de multiples circonstances, des circonstances pas toujours encore aujourd’hui reconnues dans toutes leurs cruautés.

Et nous savons bien que ne suffisent pas pour cela les très longues listes de noms gravés dans la pierre de nos Monuments aux Morts de nos villages et de nos villes, même si leur lecture est riche d’enseignement sur ce qu’était la France et l’Europe il y a un siècle.

Il nous appartient donc toujours d’aller plus loin, d’associer le souvenir des victimes et la connaissance des causes, des circonstances et des conséquences de cette guerre.

C’est un devoir pour notre mémoire collective et donc pour l’avenir de nos enfants.

Il est, en effet, toujours nécessaire d’expliciter en quoi la connaissance du mécanisme diabolique qui a mené de conflits nationalistes locaux à un conflit mondial est vitale pour comprendre notre temps présent.

Il est nécessaire d’expliquer en quoi la compréhension des dérives qui menèrent d’un légitime patriotisme à sa caricature nationaliste peut éviter à notre temps et dans l’avenir de nouveaux et terribles drames.

Il est plus que jamais nécessaire de rappeler les horreurs générées, ceux qui s’en sont rendus coupables et ceux qui en ont été les complices.

Comme beaucoup d’entre-nous aujourd’hui, je fais partie de ces générations qui ont eu l’ineffable chance d’arriver à mon âge sans connaître personnellement la guerre.

Cela nous donne et cela me donne des responsabilités particulières à l’égard  des générations qui, les unes après les autres, ont vu leurs rangs décimés par les guerres du 20ème siècle.

Cela me donne et cela nous donne aussi collectivement des responsabilités particulières à l’égard de celles et ceux de nos concitoyen(ne)s qui, chaque jour encore, risquent leur vie et qui, pour certain(e)s, la perdent en France et hors de France pour notre sécurité, pour nos valeurs Républicaines et pour la Paix.

Combattant(e)s de la Paix, combattant(e)s de notre sécurité, ils et elles souffrent et pour certain(e)s meurent au nom de la France et des Français prenant ainsi place dans cette douloureuse continuité des victimes que nous célébrons une fois encore aujourd’hui.

Car c’est aujourd’hui en nous battant pour la Paix que nous sommes fidèles à la mémoire de ceux dont les noms sont gravés dans notre souvenir,

car c’est aujourd’hui, plus que jamais, en se battant pour la sécurité quotidienne de nos concitoyens contre les extrémismes sanguinaires et les populismes dangereux que nous défendons, à notre tour, ce pour quoi nos aînés ont donné leur vie.

Mesdames et Messieurs, nous sommes aujourd’hui ce matin nombreux au pied du Monument aux Morts d’Ascq pour le 101ème anniversaire de l’Armistice de 1918.

Alors, comme chaque  année, en ce 11 novembre 2019 disons le,  proclamons le,  crions le si nécessaire :

Vive la France, notre Patrie !

Vive notre République et ses valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité et de Laïcité !

Vive l’Europe !

Et Vive la Paix !

Tel doit être notre serment et tel est mon serment en ce jour de 11 novembre, comme chaque année depuis que j’ai l’honneur d’être Maire.

Oui donc Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, chers enfants,

En cette fin de deuxième décennie du 21ème siècle, face a ce qui la menace de manière plus ou moins insidieuse  :

Que vive notre République et que vive la France !

Gérard Caudron

Maire

11 novembre 2019

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