Carnet n° 545 du 11 mars 2019

« Paroles, Paroles »

A quelques jours de la clôture « officiellement auparavant décidée » par son initiateur, le Président Macron, et sans nier le réel intérêt d’avoir pu donner ainsi la parole à des centaines de milliers de Françaises et de Français qui ont pris la plume dans des « cahiers de doléances » (comme à Villeneuve d’Ascq pour près de 300), qui ont utilisé le clavier de leur ordinateur, ou tout simplement leur voix (comme ils le feront ce mercredi 13 mars en notre Hôtel de Ville),

alors même que le Président de la République nous dit « qu’il va continuer durant quelques semaines » ses tournées et prestations télévisées,

et sans, bien sûr, savoir ce qu’il va en sortir de concret vu la « diversité », voire les contradictions, des demandes comme des éléments possibles de réponses de la part de Ministres et d’élus de LREM, il me revient en tête aujourd’hui ces premières paroles d’une chanson en duo « Dalida – Delon » :

« Paroles, Paroles,

encore des mots, toujours des mots, rien que des mots… »,

une chanson et des mots ainsi conclus « Paroles et encore des paroles que tu sèmes au vent ».

Certes l’exercice est difficile, car même s’il a permis de gagner du temps… reste que « l’atterrissage » sera « plus que difficile » si le Président veut éviter de décevoir une grande majorité de nos concitoyens et provoquer des réactions violentes, voire une crise majeure dans notre pays… ce que, bien sûr, je ne souhaite pas.

Mais comme on dit, « quand on joue avec le feu… on se brûle».

Je l’ai dit dès son élection et je n’ai pas peur de le répéter : je souhaite pour la France et les Français(es) que le Président réussisse… mais, jour après jour, j’ai de plus en plus de mal à croire en cette réussite.

Un pays comme la France a besoin d’un Président et non d’un « acteur en tournée », aussi brillant soit-il…

La France et les Français(es) attendent de leur Président des mesures  concrètes, significatives et immédiates, assorties de perspectives à moyen et long termes toutes aussi concrètes… et efficaces.

Malheureusement, ce qui ressort des premières indiscrétions et « ballons d’essai » venus de l’Élysée, de Matignon ou d’ailleurs, n’est pas de nature à rassurer.

J’en dirais tout autant de sa « Tribune Européenne » pleine de foi, d’évidences et de belles images… mais sans aucune avancée par rapport à ce qu’il disait déjà il y a 2 ans et qui ne se sont traduites depuis, par aucun progrès en Europe.

Certes, face à lui, du côté des LR ou des PS, il n’y a plus rien ou presque…, les Insoumis se dévalorisent, les Verts « jouent pour eux » et l’extrême droite attend son heure.

Résultat : des Européens comme moi se sentent orphelins d’autant plus que s’ils étaient tentés de voter « Europe » comme ils l’ont fait en 2017 à la Présidentielle pour battre Madame Le Pen, ils verraient, une deuxième fois, leur vote récupéré comme la preuve d’un soutien à une politique intérieure de M. Macron qu’ils combattent au quotidien.

Je le redis une nouvelle fois, en 55 ans de militantisme et 43 ans de vie élective, je n’ai jamais connu cela !

Et c’est pourquoi, « à l’issue de la période actuelle », après les Européennes, je ne sais pas ce qui nous attend et ce qui m’attend…

Tout est possible dans un contexte où les violences et les excès président à tous les niveaux et ce, surtout quand je repense à ce proverbe africain :

« Il n’y a pas de mauvais roi, mais de mauvais courtisans ».

Alors attendons…, comme diraient Asterix et Obelix, que « le ciel nous tombe sur la tête ».

Et de rappeler ces mots de Pline l’Ancien, né en 23 et mort en 79 lors de l’éruption du Vésuve, afin que notre Président les médite pour la suite de son mandat :

« C’est chose ardue que de donner de la nouveauté à ce qui est ancien, de l’autorité à ce qui est nouveau, de la clarté à ce qui est obscur, de l’attrait à ce qui répugne, du crédit à ce qui est douteux… ».

Comme quoi, nouveau monde ou non, il n’y a jamais rien de nouveau en ce bas monde…

En attendant que « le ciel nous tombe sur la tête » et tout en méditant cet autre proverbe africain

« Si tu vois une chèvre dans le repaire d’un lion, aie peur d’elle »,

ma semaine a été, comme d’habitude, rythmée par beaucoup de travail avec, lundi, une réunion citoyenne importante de « Rassemblement Citoyen », une conférence mardi sur les choix économiques de l’Europe, une belle soirée mercredi à la Rose des Vents consacrée aux architectures de la Ville Nouvelle de Lille-Est (créé par décret il y a 50 ans en 1969 et clôturée dès 1983 à ma demande), un débat citoyen aux Genêts jeudi sur des grands projets privés de constructions, la soirée du 8 mars à la Ferme d’en Haut pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, diverses AG dont celle du JEH, des concerts et ce dimanche à Concorde avec « la Foire aux collections » de l’Amicale Laïque Pasteur Jean-Jaurès.

Plus que jamais, je le redis 11 mois avant les 50 ans de Villeneuve d’Ascq : sa réussite, notre réussite est le résultat des actions de tous les Villeneuvois !

Comme l’a dit Gaston Rébuffat :

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »

(une leçon sans doute pour nos gouvernants…)

Nous aussi, nous avons aujourd’hui à gérer des contradictions entre une attractivité villeneuvoise qui donne des envies et des moyens légaux aux promoteurs privés de construire un peu partout sur des terrains privés (que les propriétaires veulent ainsi valoriser au maximum) et notre obsession de garder une Ville verte, nature et nourricière.

Je voudrais tant avoir les moyens de le réussir !

Mais comme l’a écrit Alphonse de Lamartine :

« L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n’en a pas ! »,

avec, en conclusion, cette « morale » de Pearl Wadell :

« Pour vous comme pour moi, il vaut mieux dire « je vais bien » avec un large sourire que de laisser transparaître l’état dans lequel nous sommes ».

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Suite au décès de Pierre de Saintignon, premier adjoint au maire de Lille, un cahier de condoléances est mis en place en mairie de Lille
Le livre est ouvert dans le Grand Carré de l’Hôtel de Ville de Lille à partir de ce lundi 11 mars. Toutes les personnes qui le souhaitent sont invitées à y déposer un message.
Horaires d’ouverture au public de l’hôtel de Ville : du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 h, le samedi de 9 h à 12 h.

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