Cérémonie de remise des médailles du travail

DISCOURS DU 1er MAI 2017

 

Mesdames, Messieurs, Mes chers concitoyens,

Il me revient l’honneur en ouverture de cette cérémonie, en tant que Maire de Villeneuve d’Ascq représentant tous les Villeneuvois, de vous souhaiter la bienvenue ici à l’Espace Concorde, en mon nom personnel et au nom de notre Conseil Municipal dont les membres siègent à mes côtés et que je veux citer

Vous me permettrez d’ajouter que c’est pour moi, comme chaque année, depuis plusieurs décennies, en ce 1er mai 2017, un plaisir toujours et autant assorti d’émotion.

Bien entendu, si je ne veux oublier personne dans ces mots d’accueil, on comprendra que j’adresse mes paroles de bienvenue plus particulièrement à celles et à ceux d’entre vous qui, dans quelques minutes, seront mis à l’honneur par l’attribution de la Médaille du Travail avec l’appel de 50 récipiendaires échelon argent, 38 récipiendaires échelon vermeil, 50 récipiendaires échelon or et 38 récipiendaires échelon grand or.

C’est donc à ces 176 récipiendaires invités, et cela même si un certain nombre d’entre eux seront excusés, que je veux tout naturellement m’adresser en premier, tout en remerciant leurs familles, leurs amis et leurs collègues qui ont bien voulu les accompagner en ce matin de 1er mai 2017, un jour férié depuis 1947, il y a donc tout juste 70 ans.

Mesdames, Messieurs les médaillés du travail, je vais donc avoir aujourd’hui l’honneur de vous remettre au nom du Gouvernement Français une médaille officielle qui honore une période qui va de 20 ans à plus de 40 ans de travail.

Pour certains d’entre nous, cette décoration coïncide plus ou moins avec le terme de votre vie professionnelle.

Pour d’autres, la vie de travail continuera après cette distinction.

Aux premiers, je souhaite  très chaleureusement une retraite heureuse et surtout je vous souhaite que cette retraite soit une nouvelle ère dans vos vies de femmes et d’hommes.

Aux autres, je souhaite tout aussi sincèrement un environnement professionnel qui reconnaisse le travail accompli et qui vous donne la possibilité de vous réaliser dans ce cadre… et c’est peu dire… en cette période de crise économique, sociale et sociétale qui bouscule bien des certitudes et bien des valeurs.

A toutes et à tous, enfin,  je souhaite surtout que cette journée de 1er mai soit une occasion de vous réjouir et si possible de faire la fête.

Nombreux sont ceux, ce matin, qui sont venus accompagnés de leur famille et amis.

D’autres se retrouveront, sans doute dans les jours qui viennent, pour fêter cette médaille qui va leur être remise.

Finalement, si cette médaille est aussi l’occasion pour quelques uns de vos proches de vous manifester leur sympathie et leur amitié, elle sera encore plus agréable à recevoir et je sais que ce sera souvent le cas.

Au demeurant, si vous fêterez cette distinction de manière différente les uns et les autres, c’est aussi parce que vous l’aurez, reçue différemment et considérée différemment, selon votre passé professionnel, votre propre conception de la vie au travail ou tout simplement votre propre conception de la vie.

C’est aussi cela notre richesse humaine…, cette diversité qui vous caractérise, une diversité qui, rassemblée, forme une société, la société Française et donc la Nation Française.

Je vous adresse donc, à toutes et à tous, collectivement, avant de le faire individuellement, mes plus vives et mes plus sincères félicitations.

L’essentiel, pour moi à ce stade est dit mais on m’autorisera, comme chaque année d’ajouter que la cérémonie de ce matin est aussi l’occasion de célébrer le 1er mai, la fête du travail, la fête des travailleurs, autrement dit votre fête.

En effet, dans la longue liste des fêtes et des manifestations qui jalonnent notre calendrier, celle du 1er mai est particulière et je ne peux pas ne pas en dire quelques mots sachant que la présente période électorale m’impose de la réserve.

Mes chers concitoyens, une question mérite toujours d’être posée : Faut-il, doit-on, ou peut-on  fêter le travail  en 2017 ?

Il n’est pas besoin d’aller très loin ni de remonter très loin dans le passé pour constater que, pour beaucoup, le travail, c’est aussi une source de difficultés, voire de souffrances physiques ou morales.

Et en même temps, nous savons tous que pour beaucoup de nos concitoyens, la première angoisse, la première source de difficultés et la première souffrance, c’est bien l’absence de travail.

Individuellement comme collectivement, pour notre société, c’est le chômage notre problème principal, un problème qui est à la source de bien d’autres problèmes  sinon de tous les autres problèmes.

C’est dire s’il nous faut, particulièrement en 2017, toujours considérer comme prioritaire la bataille pour l’emploi et se battre contre le chômage  par tous les moyens, en utilisant toutes les techniques, toutes les actions et en mobilisant toutes les énergies.

C’est l’affaire du monde politique et de ses élu(e)s, c’est l’affaire du monde économique,

c’est aussi l’affaire des Associations qui agissent dans le domaine de la formation et dans celui de l’insertion,

c’est l’affaire des Administrations, de Pôle Emploi, de la Mission Locale, de la Maison de l’emploi,

et c’est bien sûr l’affaire des travailleurs eux-mêmes et leurs organisations.

Mesdames, Messieurs, Mes chers concitoyens,

Je sais bien combien peut sembler vain cet appel récurrent à lutter contre le chômage mais aujourd’hui, à l’heure du désespoir pour tant de nos concitoyens, peut-on rester muet en la matière un jour de 1er mai ?

Je sais bien sûr que rien n’est ni simple ni facile, quelles que soient les promesses électorales, une fois les élections passées.

Mais je sais aussi que le premier danger sera toujours d’en venir à accepter le chômage comme une donnée incontournable, presque acceptable de notre société…

Accepter de telles idées serait accepter une société sans espoir pour les moins jeunes et sans avenir pour les plus jeunes.

Mesdames, Messieurs,

Le 1er mai, c’est enfin pour nous, chaque année, l’occasion de repenser durant  quelques instants à cette longue marche des travailleurs pour conquérir leurs droits.

Nous ne sommes certes pas ici dans une commémoration historique,

mais il nous appartient de mesurer combien de luttes il a fallu mener pour faire sortir le monde ouvrier du « non droit » et pour lui faire acquérir la dignité de ses droits.

C’est bien une raison de plus de ne jamais oublier, d’être plus que vigilants face à  certaines idées à la mode et de refuser ce qui pourrait remettre en cause brutalement et sans solutions alternatives ces droits si chèrement acquis par nos parents et par nos grands parents.

Au moment où nous sommes réunis pour fêter celles et ceux d’entre vous qui se voient remettre la Médaille du Travail, nous devons avoir ce moment de réflexion pour mesurer l’ampleur de cette marche vers plus de justice mais aussi pour en rappeler la fragilité dans ses nécessaires évolutions et adaptations au monde d’aujourd’hui.

J’ose espérer que nous y puiserons un peu plus de détermination pour poursuivre, chacun à notre place, selon nos propres conceptions philosophiques ou politiques, le seul combat qui vaille, le combat pour une société plus juste, plus fraternelle, en un mot plus humaine, un combat pour que chacun conserve, trouve ou retrouve sa juste place dans la société et dans la vie..

 

Mesdames, Messieurs les récipiendaires,

en vous renouvelant pour conclure mes sincères, cordiales, amicales et chaleureuses félicitations,

en vous redisant le plaisir et l’honneur que je vais avoir à vous remettre maintenant individuellement votre distinction devant vos familles et vos amis, je terminerai par ces simples mots :

VIVE LE PREMIER MAI !

                                                                                   Avec mes amicales félicitations.

Gérard Caudron

Maire de Villeneuve d’Ascq

Le 1er mai 2017

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