Carnet du 11 septembre 2009

11 septembre 1973, 11 septembre 2001, deux dates qui auront profondément marqué plusieurs générations !

11 septembre 1973, après quelques mois de gouvernement démocratique et populaire, Salvador Allende tombe sous les coups de la junte militaire du général Pinochet aidé en cela par les Etats-Unis d’Amérique.

C’était il y a 36 ans et cela va déclencher ce que l’on a appelé « le syndrome Allende », autrement dit en France même, l’idée que « la gauche au pouvoir »… ce n’est pas légitime !

François Mitterrand en paiera le prix dès les présidentielles de 1974 et quand il gagnera en 1981, on entendra dans certains milieux de droite des rumeurs propagées d’arrivées prochaines de chars soviétiques à Paris.

Depuis, bien sûr, les choses ont bien changé. Pinochet est mort, la démocratie est revenue au chili, des présidents et des gouvernements progressistes sont nombreux en Amérique Latine, les Etats-Unis eux-mêmes, avec le Président Obama, ne regardent plus tout à fait leurs voisins du Sud comme des esclaves…

Mais comme rien n’est jamais acquis, à Villeneuve d’Ascq, place Allende, nous continuons à nous souvenir chaque année en présence même parfois (et curieusement rarement) d’élus de droite… certains n’ayant sans doute pas oublié les municipales de 1983 où leur leader promettait de débaptiser notre place, Salvador Allende étant alors qualifié « d’étranger, de marxiste et d’assassin… »

11 septembre 2001, autre lieu, autres acteurs, autre temps…

Ben Laden et Al Quaïda, deux jours après l’assassinat en Afganistan du commandant Massoud lancent des attentats qui vont ensanglanter les Etats Unis et en particulier NewYork.

C’est dans l’hémicycle du Parlement Européen que j’apprendrai la nouvelle avant d’aller regarder à la TV le passage en boucle de ces images comme venues d’un film catastrophe.

Une nouvelle ère est née : celle d’un terrorisme à la dimension d’une guerre planétaire. Les Etats Unis sont humiliés, Ben Laden pourchassé mais jamais capturé.

« L’empire du mal » est dénoncé ce qui va se traduire par des opérations militaires américaines désastreuses.

Aujourd’hui, on ne parle plus d’Al Quaïda ni de Ben Laden mais notre monde n’a jamais été aussi dangereux.

La démonstration est quotidienne que si la force est parfois nécessaire, elle n’est jamais suffisante pour assurer la paix et la stabilité internationale qui exigent équilibre, justice, et respect mutuel !

Avec l’élection du Président Obama, les choses sont peut-être plus faciles. Encore faudrait-il que l’Europe joue tout son rôle politique aux côtés des Etats Unis, de la Chine, de la Russie et de l’Afrique.

Cela exigerait des dirigeants européens de poids… on peine à les trouver et ce n’est pas Monsieur Baroso qui nous rassurera en la matière.

En France et à Villeneuve d’Ascq, l’heure est, bien sur, à la pandémie grippale et à la recherche « du scoop »…

« Le premier malade », « la première école fermée » et c’est à qui aura la future info sur « le premier mort »…

C’est bien à l’image d’une société où l’information n’est plus là que pour informer ! Il suffit de regarder ce qui passe sur internet et lire les blogs… c’est déprimant !

C’est « big brother » partout, en tout lieu, et en toute heure.

Non, vraiment, la démocratie n’a rien à y gagner… et on devrait s’interroger sur ceux qui sont derrière « ces instruments ».

A propos de Démocratie justement, un livre paraît aujourd’hui « qui fait tâche », sur les votes au Parti Socialiste. Personnellement, je ne crois pas que Martine Aubry soit coupable de ce dont elle est accusée.

Mais je ne peux, en tant qu’ancien militant du PS, oublier en 1969 la manière dont Gaston Defferre avait battu A. Savary, les résultats sur Hellemmes quand je m’étais présenté (en interne) en 1988 contre Bernard Derosier et même mon score à Ronchin en 2002 lors des législatives.

Voilà ce qui arrive quand on parle de Démocratie dans un parti où on vise d’abord l’efficacité du résultat !

A Rassemblement Citoyen, on est plus clair : on consulte les militants pour avoir leur avis avant de prendre une décision politique.

C’est ce que je fais actuellement à propos des futures alliances pour les régionales qui donneront lieu ensuite à des discussions sur le fond.

A Villeneuve d’Ascq encore, la vie communale a repris son rythme, un conseil municipal se prépare, les services municipaux « sont sur le pont » pour assurer les meilleures services publics possibles, et je les talonne pour que s’exécutent du mieux possible nos projets d’investissements, les grosses réparations et celles d’entretien.

Le 27 février 2010, on va beaucoup parler de « Ville Nouvelle Renouvelée ». Nous avons le devoir de donner l’exemple.

Dimanche, enfin, ce sera l’heure de la Foire aux Associations 2009, un bon cru en perspective et une parfaite illustration du dynamisme associatif culturel, sportif et festif de notre Ville.

Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.

Ernest Renan

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