Carnet du 30 octobre 2009

« Par son ampleur, le caractère irrégulier des procédures suivies et son impact massif pour les finances publiques, ce sommet constituera une forme de record ».
Le jugement de Philippe SEGUIN, Président (UMP) de la Cour des Comptes qu’il porte sur la gabegie élyséenne de la Présidence Européenne est sans appel !

Il devrait raisonner dans la tête des petit(e)s chef(taine)s de l’UMP qui nous donnent des leçons de gestion financière et budgétaire.
171 millions d’euros de dépenses avec en apogée un repas, à Paris, de l’Union Méditerranéenne qui coûtera aux contribuables plus de 5 000 euros par invité.
Quand on sait que 5 000 euros représentent 10 ans de revenus pour certains habitants de pays sous-développés, on mesure l’ampleur du scandale.
« Dans quel monde vivons-nous ? … » aurait dit ma grand-mère …

Et pendant ce temps là, le chômage creuse son cancer, et il ne suffira pas de lancer un nouveau débat sur l’identité nationale pour le faire oublier, ni faire oublier les déficits abyssaux de Etat, les misères innommables un peu partout et l’angoisse qui étouffe un grand nombre de nos concitoyens.

Au risque de choquer certains de mes amis, je ne dirai pas que la question de savoir ce que signifie « être Français en 2010 et citoyen de notre République Française laïque » est une fausse question.
Mais là, la ficelle de Monsieur BESSON est un peu grosse.

Une bonne nouvelle quand même du côté de la justice…, Monsieur PASQUA dans l’Angolagate s’est fait condamner à un an de prison ferme. Alors, on connaît le personnage : il fera appel et il met en cause Messieurs CHIRAC, JUPPE et BALLADUR.
Après Cleastream, le grand déballage continue, et cela ne sent pas très bon !

Bruxelles le 29 octobre, c’était bien l’heure d’un nouveau sommet Européen où les Etats se sont retrouvés :

  • au chevet du climat planétaire
  • au pied du berceau vermoulu du traité de Lisbonne
  • et dans la salle d’attente de la naissance d’un messie présidentiel pour l’Europe.. BLAIR ? JUNKER ? un autre ? … Les jeux sont ouverts, VGE en rêve encore.

Et pourquoi, pas Jacques CHIRAC tant qu’on y est….
Mais où sont passés les grands Européens d’antan ? et du côté français, les Monnet, De Gaulle, Delors et Mitterrand ….
Voici venu le temps des décadences….

En revenant à Villeneuve d’Ascq pour y retrouver un peu de concret, de bon sens et d’espoir, j’ai envie de remettre une nouvelle fois à l’honneur nos sportifs parmi lesquels Farid OUKAID qui a gagné dimanche les 8 km de Baisieux, toutes nos équipes et nos clubs et la jeune et nouvelle équipe de l’ESBVA qui, avec l’aide de ses entraîneurs et de son public, multiplie les victoires et les exploits « chapeau les filles ! »

A Villeneuve d’Ascq encore, l’année 2010 « la belle année » se prépare avec un moment fort à la Rose des Vents le 27 février. On y réfléchira à la rénovation de notre ville, de ses logements, équipements et espaces publics, à sa mise au niveau du 21ème siècle dans son usage, sa pratique et son fonctionnement, … pour en arriver à ses atouts à privilégier, à prioriser et à développer pour en faire le cœur du grand pôle Sud-Est rayonnement et attractif des années 2020 de Lille-Métropole.
Un comité prospectif de « sages » m’y aidera pour mieux mettre l’expérience au service de l’avenir à mes côtés et à celui de la belle équipe d’élu(e)s qui m’entourent.

Des chantiers de toute taille nous attendent :

  • la musique dans la ville, ses pratiques et son apprentissage.
  • la culture et les fêtes populaires.
  • les loisirs de proximité.
  • la nouvelle technopole du développement durable.
  • l’université dans la ville.
  • la place croissante de la jeunesse citoyenne et active.
  • les nouveaux services publics.
  • le rôle des aînés à tous les niveaux de la vie sociale.

Que de temps à y consacrer ! que de travail ! avec en filigrane notre histoire et ses racines, celle de nos terroirs et aussi celle du sang.
A ce propos, nous réfléchissons à une nouvelle remise en valeur des souvenirs personnels des massacrés Ascquois du 1er avril 1944 un peu vite, à mon cœur, archivés dans des caisses et cartons par trop anonymes.
Le nouveau musée est certes de grande qualité, mais il a perdu un peu du cœur des victimes du Massacre…
Je ne peux m’en satisfaire.

Dans mon carnet de mardi, je parlais de notre attachement à la vie quotidienne de nos concitoyens et de notre volonté d’un contact direct et étroit permanent avec eux.
Reste que mes permanences m’interpellent quant à leur utilité effective.
80% des demandes concernent des logements qui ne sont pas de compétence directe de la ville et du maire, et cela même si notre service logement-habitat en lien avec mon cabinet font le maximum :

Quelques chiffres :

1526 demandes « actives » non encore satisfaites.

Environ 80 nouveaux dossiers déposés dans nos services tous les mois et chaque année à peine plus de 1100 attributions dont un peu plus de 300 dossiers soutenus par nos services.

C’est décourageant, voire désespérant, d’autant plus que la plupart des demandeurs sont convaincus que la solution à leur problème dépend du maire.  Les chiffres ci-dessus prouvent qu’il n’en est rien.

Alors, on me dira que le fait de les recevoir est déjà en soit positif. Il m’arrive d’en douter…

Et c’est pourquoi, j’active nos recherches pour élargir le champ des contacts et des dossiers municipaux pour lesquels des contacts entre les élus et les citoyens seraient davantage positifs.

Il n’en reste pas moins vrai que le logement, avec l’emploi, est la première préoccupation des citoyens ce qui me conforte dans mon engagement communautaire en la matière.

Et si ce dernier aspect de mon travail me rappelle la formule de Gilbert CESBRON «Il est moins dangereux de faire quatre mécontents qu’un satisfait et trois jaloux »,
si je médite les paroles de Pierre VERON « Le courage c’est l’art d’avoir peur sans que cela ne paraisse »,
je m’arrêterai sur les paroles de ROBESPIERRE :
« Celui qui ne sait pas où il va se retrouve ailleurs ».

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