Carnet n° 307 du 21 juillet 2014

Le monde : « un miroir à deux faces »

Le monde est ainsi fait qu’il alterne en permanence deux aspects de la vie avec ses plaisirs et ses bonheurs d’un côté, ses drames, ses peines et ses horreurs de l’autre…

Il en est ainsi de la vie de chacun, à chacune de ses étapes. Il en est aussi de la vie tout court, du monde, de nos sociétés, des peuples qui, pour certains, vibrent de plaisir de vivre tandis que d’autres connaissent l’innommable sous toutes ses formes.

C’est ce que j’ai ressenti durant la semaine écoulée au point que j’ai failli renoncer à écrire un carnet par essence sans doute trop léger au regard de la gravité de certains événements évoqués.

14 juillet / 21 juillet 2014 :

Après des festivités plutôt réussies dans leurs dimensions festives, populaires et Républicaines, une journée du 15 sur des dossiers de l’été, j’ai, comme chaque année, entrepris sur une semaine la visite de Centres de vacances organisés par notre ville qui offre cet été quelques 600 places (pour un coût de 700 000 euros dont 430 000 à la charge du budget communal).

A Habère-Poche, Bellevaux, Rémuzat et Beaulieu, en Haute Savoie, dans la Drôme et en Ardèche, j’y ai, comme chaque année, rencontré des enfants et des jeunes heureux entourés d’animateurs professionnels passionnés : de vrais moments de bonheur dans des paysages idylliques !

Mais au même moment, à quelques heures de vols de chez nous, le monde plongeait dans l’horreur :

  • En Ukraine où un avion civil était pulvérisé par un missile dont l’origine ne fait plus de doute.

  • Au Moyen Orient où la guerre entre le Hamas et Israël a repris des formes de violences extrêmes sans véritables perspectives de solutions pacifiées durables : 298 civils pulvérisés d’un côté, d’autres centaines à Gaza de l’autre, victimes des 2 côtés de violences intégristes, nationalistes, guerrières et religieuses « comme le monde en connaît régulièrement depuis qu’il est monde » et que l’espèce humaine l’occupe sans vergogne.

Petits bonheurs d’un côté, grands malheurs de l’autre avec, en toile de fond, en France une agitation politicienne médiocre qui perdure au son des commentaires sur les effets de la guerre en Palestine dans certaines de nos villes sans oublier le Tour de France, ses paysages, ses exploits, sa caravane et le reste… Où l’artificiel n’est pas en reste et je passe rapidement sur la dernière édition d’une éventuelle future carte des Régions Françaises….

Il y a de quoi, au mieux, avoir le tournis, voire de s’angoisser sur une atmosphère et des situations qu’avait tellement bien décrit un film de 1981 qui m’avait marqué, basé sur le roman de Robert Merle : Malevil… La chaude douceur montagnarde grandiose avant l’épouvante de l’explosion atomique, la vie qui recherche sa place et qui, en la retrouvant, retrouve aussi la bêtise humaine qui va très vite, reprendre le dessus… avec toutes ses formes de violence… Philosophique et réaliste sans doute, prémonitoire peut être ? J’ai revu ce film dans ma tête en vivant cette semaine écoulée sans beaucoup d’espoir quant à ce qui nous conduit au pire tout en nous faisant peut être apprécier le meilleur et donc les petits moments de bonheur que la vie nous offre heureusement quand même, une fois l’été venu…

Et il en faut des petits moments pour ne pas « péter les plombs », reprendre quelques forces et du courage pour affronter un avenir qui s’annonce bien sombre sur tous les plans.

On m’autorisera à en rester là pour aujourd’hui…

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