Carnet n°103 du 24 Août 2010

Un week-end calme, le dernier sans doute pour celles et ceux qui n’étaient pas bloqués dans les bouchons sur les autoroutes au retour de leurs vacances,

 

un week-end essentiellement marqué à Villeneuve d’Ascq par la victoire aux 10 kms de LMCU de notre adjoint Farid Oukaid au départ de la nouvelle piste bleue du stadium,

 

un week-end qui m’a vu parcourir nos quartiers et refaire en promenade le tour de nos lacs et parcs,

 

un week-end durant lequel j’ai terminé de lire deux romans que j’avais en cours et cherché des citations pour mes prochains carnets,

 

un week-end qui ouvre une semaine chargée qui se terminera par un voyage éclair à Haïdari pour y inaugurer une place portant le nom de Villeneuve d’Ascq.

 

Ainsi se résumera pour moi quelques dernières heures de repos relatif, à l’image de mon été 2010.

 

Parmi les citations, une première m’a tenté. Elle est de Voltaire :

 

« Un jour tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion »

 

mais en l’écrivant, je me suis rendu compte que si je n’avais, bien sûr, pas cette illusion je n’avais pas non plus davantage cette espérance.

 

C’est pourquoi je me suis rabattu sur ces paroles de Romain Rolland qui, au moins, avec neutralité justifient que l’on continue d’agir tant qu’on en a la force :

 

« Rien n’est fait tant qu’il reste quelque chose à faire »

 

Si, donc, à Villeneuve d’Ascq, le week-end fut plutôt calme, dans le monde politique durant ces dernières journées, on s’est beaucoup agité avec les universités des Verts, les pré-universités des prétendants socialistes, les débats exacerbés sur la sécurité et des « envolées incontrôlées » sur les Roms.

 

Il n’est donc pas étonnant qu’un dernier sondage d’opinion donne 55% de Français souhaitant la victoire de la Gauche en 2012 et en même temps 57% qui pensent qu’elle ne ferait pas mieux que la Droite.

Voilà ce qui arrive quand un pouvoir en place confond « imprécations » et actions.

 

Voilà ce qui arrive quand une opposition à ce pouvoir se contente, trop souvent, de surfer sur les mécontents et insatisfaits du pouvoir en place.

 

Heureusement, on sent comme un frémissement de changement dans certains discours socialistes qui reconnaissent qu’on ne peut continuer à « laisser filer » la délinquance et les violences.

 

Heureusement, qu’en dehors des discours indignés « de toutes les bonnes consciences », y compris religieuses, sans oublier les propos du Ministre des affaires étrangères roumain pourtant responsable du fait que les roms sont considérés comme des parias dans leur propre pays ce qui constitue la première raison de leur fuite vers la France;

 

heureusement, oui, que la Gauche aussi fera de la lutte contre la délinquance au quotidien une de ses priorités;

 

heureusement aussi que sur des dossiers comme celui des roms, nous sommes de plus en plus nombreux à demander que chacun fasse son travail à son niveau pour éviter les images insupportables de ces derniers jours :

 

la commission européenne et le respect des droits des roms dans leurs pays

 

le gouvernement français dans la lutte contre des bidonvilles en constitution dans nos villes

 

les villes dans leurs réponses humaines à tous les problèmes qui les assaillent si l’Etat leur en laisse le droit et les moyens financiers sans que cela se répercute sur tous les autres citoyens qui ont aussi besoin de notre solidarité.

 

On le voit, tout cela mérite mieux que des coups médiatiques et des dérapages verbaux incontrôlés, qu’elles viennent d’un Ministre de l’intérieur parlant de « la gauche milliardaire » ou d’un curé, bien connu chez nous, affirmant avoir prié pour que N. Sarkozy fasse une crise cardiaque.

Voilà ce qui arrive. Quand on n’a pas le courage de traiter tous les problèmes à temps et à leur juste niveau.

 

On ne peut oublier dans le reste du monde, l’Iran qui affiche ses armes nouvelles et se prépare à une nouvelle lapidation de femme, l’autre Moyen Orient où un espoir de paix nous offre sa petite flamme avec une négociation prévue en septembre à New York entre Israël et l’autorité Palestinienne, le Pakistan où, par centaines de milliers voire par millions, on souffre de maladies et de faim.

 

Et de repenser à ce stade à Pablo Neruda qui a écrit : « La terre s’est imposée l’Homme pour châtiment ».

 

Alors je me le redis comme Raymond Levy :

 

« Il faut savoir poser des questions qui déboulonnent les certitudes » et j’ajouterai « et agir en conséquence ».

 

Telle est ma feuille de route pour cette année qui va reprendre toutes ses charges cette dernière semaine du mois d’août 2010, faisant mienne ces paroles de Marie Curie :

 

« On ne fait jamais attention à ce qui a été fait ; on ne voit que ce qui reste à faire »

 

et il reste tant à faire………….

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