Carnet n°105 du 7 septembre 2010

« Deux choses sont infinies, l’Univers et la bêtise humaine ; mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue ».

 

J’ai souvent repensé, depuis une semaine, à ces paroles d’Einstein sur l’infinité avérée de la bêtise humaine chaque fois que je recevais des messages d’injure, de haine et de menace de la part de « soit-disant amis » des Palestiniens ou du Hamas d’abord, de « soit-disant amis » d’Israël ensuite.

 

Comme il est simple, en effet, de diffuser des mensonges via internet !

Comme il est confortable de se faire la guerre à distance pour se donner bonne conscience alors qu’en Israël une majorité d’Israéliens aspirent à vivre en paix et que dans les territoires palestiniens une majorité de Palestiniens aspirent, eux, tout simplement, à vivre.

 

Alors, qu’on se le dise, s’il n’est jamais facile de se faire traîner dans la boue, je ne changerai jamais et je ne cèderai jamais aux menaces et aux pressions d’où qu’elles viennent.

 

Au Moyen-Orient, j’ai toujours défendu la nécessité de 2 États, israélien et palestinien, vivant côte à côte en coopérant et ce, contre les intégristes palestiniens du Hamas qui veulent « jeter les Juifs à la mer » et les intégristes israéliens qui militent pour « un grand Israël » en en chassant les Palestiniens.

 

En France, je n’ai jamais eu peur de relayer les cris de celles et ceux qui se battent pour la défense de tous les Droits de l’Homme, les arrestations et emprisonnements arbitraires, les prises d’otages et les attentats, les occupations militaires infondées, les rites barbares comme la lapidation…..

 

Alors oui, je le sais, ce n’est jamais assez pour certains et beaucoup trop pour d’autres, ce qui me vaut des coups de tous les côtés et bien peu de soutien. Il en est de même sur le dossier des Roms.

 

Il y a quelques mois, on n’entendait que les plaintes des citoyens qui n’acceptaient pas de les voir s’installer à côté de chez eux.

 

Après le « show de l’été » du Président de la République, on n’entend plus que ceux qui disent vouloir tous les intégrer dans nos villes et nos quartiers (de préférence, d’ailleurs,  là où il y a déjà de très nombreux logements sociaux et très sociaux).

 

Sur ce sujet aussi qui me vaut -encore – bien des coups, je n’ai pas changé et je ne changerai ni de discours ni d’attitude.

 

Le problème des Roms est d’abord un problème européen et il appartient à la Commission Européenne de faire respecter leurs droits en tant que minorités dans leurs pays d’origine qui sont des pays membres de l’Union Européenne.

 

C’est ensuite un problème français et donc celui de son gouvernement qui doit faire respecter les lois et règlements en matière de circulation, de stationnement, d’installation pour les Roms comme pour tous les autres citoyens européens ou français.

 

C’est enfin le problème des collectivités que d’accueillir au mieux celles et ceux qui veulent réellement s’intégrer chez nous, dans les meilleures conditions possible mais pas au détriment de celles et ceux de nos concitoyens qui souffrent déjà dans leur vie quotidienne.

 

Là encore, un tel discours est de l’ordre du « trop » pour certains et du « pas assez » pour d’autres, ce qui me vaut des coups des deux côtés.

 

Pour moi les Roms ne sont pas des « parias » et il faut chercher des solutions justes et humaines. Mais pour moi aussi, la loi doit être respectée par tous et les Roms ne peuvent, pas plus que les autres citoyens, être au dessus des lois.

 

Qu’à Villeneuve d’Ascq, comme ailleurs, on trouve les moyens d’insérer quelques familles, quoi de plus normal ?

 

Mais, que, sous prétexte que l’on dispose encore de terrains libres propriétés de LMCU, on prenne le risque, à terme, (comme il y a 25 ans pour les gens du voyage) de les voir tous s’installer dans notre ville, alors là je dis NON !

 

On le voit, la rentrée ne fut pas pour moi « de tout repos »… mais qu’importe « on a toute la mort pour se reposer »…. et en attendant je citerai Hergé pour redire une conviction :

 

« A force de croire en ses rêves, l’homme en fait une réalité »,

 

une conviction que j’accompagnerai d’autres paroles auxquelles je crois. Elles sont de Dennis GABOR :

« On ne peut prédire l’avenir mais on peut imaginer des futurs »,

 

Des futurs, oui, plus ou moins optimistes et donc pour moi une volonté intacte de me battre pour un futur le plus beau possible pour nos enfants.

 

C’est, en grande partie, dans ce contexte difficile, qu’avec Rassemblement Citoyen, nous avons décidé cette semaine de continuer à exister et donc de nous battre pour nos valeurs en étant présents dès 2011 aux élections cantonales dans un maximum de cantons renouvelables.

 

J’entends déjà les « cris et grincements » du côté du PS comme du côté des verts mais je leur dis très calmement :

« Au nom de quoi nous interdirait-on de mener notre combat à l’intérieur du camp du progrès pour le faire gagner en 2011, 2012 et 2014 ? »

 

Auraient-ils peur du débat et du jugement des électeurs ?

 

Nous non, moi non !

 

Et de citer, à ce stade et en cette fin de carnet 105, ce proverbe chinois que j’aime bien :

 

« Les grands bonheur viennent du ciel, les petits bonheur de l’effort ».

 

Ceux qui me connaissent le savent, l’effort ne m’a jamais fait peur.

Les autres l’apprennent et l’apprendront encore…

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