Carnet n° 107 du 21 septembre 2010

TANT A FAIRE PARTOUT ET QUOTIDIENNEMENT

Mon amour des citations n’est plus à démontrer :

C’est par centaines qu’elles émaillent mes 106 carnets écrits, à ce jour, depuis le 6 août 2009.

Elles sont, pour moi, le signe visible et intangible d’une forme d’éternité, celle de la pensée.

On y trouve en effet une continuité et des résonances, sinon une réelle actualité, qui traversent les siècles et les millénaires.

C’est Démocrite qui écrivait il y a 2400 ans : « Le caractère d’un homme fait son destin ».

C’est Cicéron qui, il y a 2600 ans, déclarait : « C’est dans l’adversité que se révèlent les vrais amis », des paroles « complétées » deux siècles plus tard par Aristote :

« Avoir beaucoup d’amis, c’est n’avoir point d’amis ».

Et que dire des similitudes, dans leurs fondements, des fables (comme de « la langue ») d’Esope et de celles de la Fontaine…. pourtant distantes de 23 siècles.

Cela me rassure. Pas vous ?

En ce 21 septembre 2010, après 3 semaines de fortes turbulences et un début de semaine qui sera bien chargé avec l’inauguration du LaM, un conseil de quartier, une agora, un conseil municipal et de multiples autres manifestations locales et nationales,

cette éternité de l’esprit est une des rares choses qui apaise mes angoisses et me redonne un peu de sérénité.

Avec en écho, à toutes fins utiles, cette pensée de Baltasar Gracian Y Morales :

« Vis aujourd’hui avec tes amis comme ceux qui peuvent être demain tes pires ennemis », une pensée qui, bien sûr, ne concerne que ce que j’aurais du faire dans le passé…

Trois semaines de turbulences : avec un Président de la République toujours agité, une commissaire européenne qui « a perdu les pédales », un pays, mon pays, la France qui s’est retrouvée sous les tirs croisés de tous… et je le dis, sur la forme, de manière assez injuste au regard du comportement de bon nombre de ces « tireurs ».

Trois semaines, durant lesquelles certains de nos ministres font de la surenchère à la veille d’un remaniement annoncé, des jours où on nous parle « d’alerte rouge » en termes d’attentats sans savoir si, dans ce domaine, on est vraiment dans la réalité ou dans des formes d’intoxications politiciennes.

Il y a, chez certains, des côtés « apprentis-sorciers » tandis que d’autres essaient de se refaire une santé en surfant sur les peurs, les angoisses, les doutes, les hontes ou le cœur….

Et tout cela, qui occupe les unes de tous les médias, camoufle des mesures et des décisions qui vont continuer à affaiblir les plus faibles, à appauvrir les plus pauvres et à laminer ce que l’on appelait il y a quelques décennies « les classes moyennes »…

Tout le monde, en son temps, a dénoncé les fameuses « niches fiscales ».

On voit aujourd’hui celles et ceux qui seront touchés par leurs réductions… et ce ne seront pas les plus riches.

Grâce à cela, bien sûr, certains leaders de la gauche se refont une santé en affichant une unité bien souvent cimentée par des refus plutôt que par des propositions.

DSK reste tapi, Tapie est en embuscade, Mme Royal s’est refait un habit de présidentiable, Martine est au charbon,…

tandis qu’à Droite, on joue des coudes… au cas où ?

Difficile pour moi de me retrouver dans ces jeux même si « de manière taquine » je n’ai annoncé mon départ qu’en 2026.

Il faut dire qu’il reste tant à faire un peu partout et à Villeneuve d’Ascq.

Mais qu’on ne s’inquiète pas, j’ai le sens des réalités et je sais faire des additions.

Quant à mon miroir, le matin, quand je me rase… j’y vois d’abord mon visage et les rides que s’y creusent.

Un visage que j’ai vu aussi dans la presse du week-end au détour de manifestations :

Samedi pour la Légion d’Honneur de mon ami Paul Minet, un grand, un très grand bonhomme.

Samedi toujours pour les Journées du Patrimoine qui ont accueilli dans nos quartiers un large public amoureux de notre ville

Samedi encore, avec mon 32ème « premier tour » des 24 heures qui peinent à retrouver les foules d’autrefois malgré l’énergie de leurs organisateurs et l’aide importante de la Ville.

Dimanche, sous le soleil avec la fin des visites patrimoniales, de belles victoires en foot pour le VAM, l’US ASCQ et le LOSC.

Somme toute, un bon week-end comme je les aime malgré une bronchite qui m’a quelque peu handicapé.

Et je terminerai ce carnet du jour par un coup de chapeau aux citoyens afghans qui ont voté, plus que nous aux dernières régionales, malgré les menaces de mort et de mutilations des talibans.

C’est souvent plus confortable et toujours moins dangereux « de se faire la guerre à distance » !

Comme pour les citations, c’est une réalité vieille comme le monde : ce ne sont pas ceux qui déclarent les guerres qui se retrouvent dans les tranchées, les barges, dans les avions et sous leurs bombes, dans les maquis ou dans les gorges arides…

La réalité n’a pas changé. Ce qui l’est, c’est la couverture médiatique où l’accessoire cache de plus en plus l’essentiel, autrement dit où « l’arbre cache la forêt »

Avec sur la même tonalité une petite dernière d’un autre grand qui vient de nous quitter, Claude Chabrol :

« Nous sommes dans une société où les pizzas arrivent plus vite que la police ».

Tout est dit si on entend ces mots dans tous leurs sens et à tous les niveaux.

Lien Permanent pour cet article : http://www.gcaudron.com/?p=256

HTML Snippets Powered By : XYZScripts.com