Carnet n° 276 du 16 décembre 2013

« Aussi étroit que soit le chemin… »

Ces premiers vers d’un poème de William Ernest Henley mort en 1903 titré « INVICTUS » (invaincu) a, dit-on, joué un grand rôle dans la vie de Nelson Mandela durant sa captivité.

Après une semaine d’hommage dont l’ampleur mondiale incommensurable n’a pas de comparaison possible dans notre histoire « Moderne », à l’heure où Nelson Mandela a retrouvé le repos dans la terre de ses ancêtres,

j’ai voulu ouvrir mon 276ème carnet par ces vers que chacun, à son heure, aimerait faire siens :

« Aussi étroit que soit le chemin,

bien qu’on m’accuse ou qu’on me blâme,

je suis maître de mon destin,

je suis capitaine de mon âme ».

Il est vrai qu’en toute chose et à chaque instant de sa vie qu’ il est étroit le chemin entre ce que l’on aurait voulu faire et ce que l’on a réussi à faire, ce que l’on a rêvé de faire et ce qu’on a réalisé avec peine, ce sur quoi on a réussi et ce sur quoi on a échoué,

ce qu’il fallait sans doute médiatiser pour faire avancer des idées et ce qui est de l’ordre du dévoiement de faits ou de sentiments qui doivent rester dans la sphère intime du privé sous peine d’être teinté d’indécence….

Oui il est étroit le chemin et il n’est pas étonnant, somme toute, que certain(e)s en sortent… en ces temps d’agitation, de précipitation médiatique, de recherche de notoriété à tout prix, du scoop ou du bug quels qu’en soient les conséquences quand elles ajoutent du désordre au désordre, de l’incompréhension à l’incompréhension, de la peine et de l’angoisse à la peine et à l’angoisse…

C’est pourquoi, j’ai voulu, en ce matin du 16 décembre 2013, citer ces vers qui illustrent si parfaitement l’héritage de cet homme pour l’éternité qu’est plus que jamais aujourd’hui Nelson Mandela dans son caveau familial en terre d’Afrique du Sud.

Et de me dire qu’il est bon d’avoir des valeurs, des convictions, des idées et une philosophie de la vie, de les vivre pleinement sans arrière pensée, sans les surexposer ni les surexploiter….

Arrivé à ce stade de ma vie, j’en suis plus que jamais convaincu dans mes combats pour toutes les libertés, pour soi-même et pour les autres, pour sa vie et pour sa mort, pour la justice et pour le droit, pour le respect des différences et la défense inébranlable de nos valeurs communes.

Il en est de plus fondamentales peut être que d’autres… comme la laïcité que personne n’a le droit, même « maladroitement » de remettre en cause, comme le droit à la vie, au choix de sa vie, au sens de sa vie, à sa définition et aux conditions de sa fin dont les données légales se prêtent mal aux débats faits de jeux de mots et de sentiments surexposés….

Difficile sans doute dans un tel monde de continuer à « avancer avec le pas du laboureur », deux mains sur le bras de la charrue, les pieds dans la glaise et l’œil rivé au bout du sillon à tracer…

C’est pourtant ce que je continue à essayer de faire et ce que j’ai fait une semaine encore à travers des dizaines d’heures de travail sur nos dossiers Villeneuvois, une 7ème réunion de campagne électorale (depuis septembre), des fêtes de Noël scintillantes, des marchés agrémentés de chants traditionnels, 3 goûters pour les aînés villeneuvois aux sons du twist et du madison, le tout par un temps frais d’automne souvent encore ensoleillé…,

sans oublier bien sûr un Conseil LMCU et le vote d’un budget 2014 qui, pour moi, a clôturé un engagement sans faille depuis près de 6 ans au sein de la majorité de Martine Aubry, un engagement où j’ai beaucoup appris encore de « la politique aujourd’hui », de celles et ceux qui la font… et des moteurs qui la meuvent (sans autres commentaires).

Oui, une semaine de plus avec ses lumières et avec ses ombres, mais heureusement surtout avec ces femmes et ces hommes rencontrés au détour de tous les quartiers à qui j’ai continué d’essayer d’apporter, à défaut de réponses à tous leurs problèmes, au moins un sourire en forme d’espoir….

Oui, moi-aussi, je veux m’en convaincre et tout faire pour y arriver :

« Je suis maître de mon destin et je suis capitaine de mon âme ».

Je ne serai pas aujourd’hui plus long, laissant à chacune et à chacun le loisir de méditer ces paroles fortes que j’ai voulu reprendre en les citant comme j’ai pu le faire personnellement lors de concerts dans une église ou dans une salle des fêtes d’une école publique

« Le temps s’en va, le temps s’en va madame ; Las ! Le temps, non mais nous nous en allons ». (Pierre de Ronsard 1525 – 1585)

Alors profitons-en pour vivre, pour aimer, pour agir, pour être utile et pour construire…. au service des autres sans la moindre once d’ambition personnelle déplacée en ces temps difficiles pour un aussi grand nombre de nos concitoyens.

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