Carnet n° 128 du 14 février 2011

« Action quotidienne et éternité de la pensée. »

 

J’entends, parfois, que la multiplication de citations dans mes carnets irrite certains de mes lecteurs.

 

J’en ai déjà dit la raison et je la rappelle aujourd’hui : « Je crois en une forme d’éternité de la pensée ».

 

Ce n’est pas, en effet, parce que l’humanité a connu, durant les deux derniers siècles écoulés, une accélération technologique sans précédent, une augmentation extraordinaire du nombre d’habitants de la terre, des capacités destructrices sans limites, sans oublier des possibilités palpables de conquêtes interstellaires, que sa pensée, dans tous les domaines, a beaucoup évolué en bon comme en moins bon.

 

Alors, oui, par des citations qui s’étalent sur 2500 ans et plus, j’essaie de le montrer et c’est pour moi une forme d’optimisme… que de le rappeler chaque semaine.

 

C’est donc par des paroles de Théocrite, vieilles de 2400 ans, que j’ouvrirai mon 128ème carnet :

 

« En persévérant, on arrive à tout »

 

En ce qui me concerne, je veux y croire (envers et contre tout) et c’est pourquoi « je persévère » en essayant, à l’instar de Senèque, déjà cité il y a une semaine, de ne pas perdre trop de temps pour pouvoir en disposer davantage.

 

Peut-être, qu’un jour, j’écouterais, au delà des temps, un de mes penseurs préférés, Lao Tseu, qui nous disait déjà il y a 2500 ans que :

« La tranquillité est la plus grande des révélations »

 

Mais ce temps n’est pas pour moi encore déjà venu…

 

Quand j’observe, en effet, l’accélération des bouleversements mondiaux qui ont vu en quelques semaines les chutes de messieurs Ben Ali et Moubarak et qui secouent l’Algérie, la Jordanie, la Syrie et même certains émirats…, je me dois et nous nous devons de nous interroger sur nos choix « d’occidentaux chrétiens » qui ont cru qu’il n’existait qu’une alternative dans les pays arabes : « la dictature ou l’intégrisme »,… oubliant ainsi l’exemple iranien où l’on est passé de la dictature à l’intégrisme faute de n’avoir pas aidé, là comme ailleurs, à préparer les conditions d’une vraie Démocratie.

 

Et celles et ceux de nos dirigeants qui ont profité des « largesses » tunisiennes et égyptiennes, après avoir câliné Saddam Hussein et un grand nombre de dictateurs africains, devraient le reconnaître et s’en excuser plutôt que de dire qu’ils ne recommenceront plus…

 

J’appellerais cela des gamineries si ce n’était si grave… Surtout quand cela vient du Président de la République dont on connaît certaines vacances et plus récemment de Jean François Copé, patron de l’UMP, juste avant de l’entendre avouer qu’il avait passé Noël à Cuba, symbole comme chacun le sait, « d’une belle et franche démocratie ».

 

J’aimerais que « les mouches du coche » locales de l’UMP s’en souviennent quand elles confondent l’action publique au service des citoyens avec « la rédaction en batterie » de formules assassines à tout bout de champ et dans tous les domaines….

On frise le grotesque et l’indécence quand on sait que si des citoyens, un peu perdus pour certains, trop gâtés pour d’autres, peuvent y être sensibles à court terme, la Démocratie et la République n’ont rien à y gagner et la politique au sens noble du terme a tout à y perdre.

 

Car oui, à Villeneuve d’Ascq, nous essayons de faire de la politique « au sens noble du terme » avec une gestion rigoureuse qui nous permet de remplir nos obligations (j’ai bien dit « nos obligations » et pas celles de l’État) sans augmenter nos impôts ni creuser des déficits.

 

Un chiffre, parmi d’autres, le montre :

 

Nos dépenses réelles de fonctionnement se sont montées à 78 865 000 euros en 2008.

 

Elles s’affichent à 79 450 000 euros en 2010, soit une augmentation de 0,7% en 2 ans ! Qui dit mieux ?

 

C’est cela qui nous permet avec un taux d’imposition à la Taxe d’Habitation de 30,56% d’être la 19ème, en importance, sur les 27 communes de plus de 10 000 habitants de LMCU (18 ayant un taux plus élevé et 8 un taux moins élevé).

 

Ce taux ne dépend que du vote du conseil municipal et c’est ce taux, sans augmentation, que nous conserverons en 2011 !

 

Alors oui, cette gestion nous impose de savoir dire NON à des demandes supplémentaires, ce qui n’est pas très populaire…

 

Mais je ne me suis pas fait élire en mars 2008 pour rester populaire mais pour faire en sorte qu’en 2014 ma ville soit en bien meilleur état que le sien tel que retrouvé en 2008….

 

D’où le renouvellement des équipements, espaces publics et logements de la Ville Nouvelle, d’où un rééquilibrage voulu des quartiers, en particulier vers le nord hors ex-ville nouvelle, d’où nos projets interstitiels de logements dans tous les quartiers et de plus grandes ampleurs sur d’anciens sites industriels ou commerciaux (Fourlegnie, Trois Suisses, Boulanger), pour répondre à nos besoins de mixité, d’équilibre et de parcours résidentiels améliorés, d’où, pour cela, ma volonté intacte de rassemblement et nos besoins de partenariats larges…

 

En sorte, des choix qui exigent de ne pas multiplier des déchirements inutiles en particulier aux cantonales où celles et ceux qui me font confiance n’auront pas besoin de « consigne de vote » de ma part.

 

« Chacun est assez grand » pour trouver lui même la voie du progrès pour laquelle je me bats depuis toujours : celle d’une nouvelle croissance réellement solidaire et économe d’avenir, celle d’une vraie ville intense, sans être trop dense, animée sans être invivable, verte sans être vide…

 

Ses multiples activités associatives, culturelles, sportives et festives nous le rappellent chaque semaine.

 

La semaine écoulée et le dernier week-end n’en ont pas manqué dans tous les domaines.

 

Le concert du Jeune Ensemble Harmonique de ce soir à Concorde sur le thème de Pierre et le loup ouvrira avec talent celle qui commence…

 

Loin du « jeu de l’oie » des vacances ministérielles, loin des crispations politiciennes de bas étage, près de mes concitoyens dont je connais les doutes et les souffrances,

 

mon choix Villeneuvois est plus que jamais clairement ancré dans ma vie quotidienne.

 

C’est Abdel-Kader, un homme politique Algérien qui l’écrivait au 19ème siècle :

 

« Ne demandez jamais qu’elle est l’origine d’un homme ; interrogez plutôt sa vie et vous saurez ce qu’il est ».

 

Et c’est avec un proverbe chinois à méditer « sans modération » que je terminerai mon 128ème carnet :

 

« Le fond du cœur est plus lointain que le bout du monde »

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