Carnet n° 132 du 14 mars 2011

« Tout est dit… ou presque »

 

Il est des moments dans la vie, individuelle ou collective, où des « forces » semblent, au même moment, converger vers des espaces et des temps inconnus, angoissants, voire pires….

Ce début 2011 en fait sûrement partie.

Reconnaissons, d’ailleurs, d’entrée aussi, pour limiter nos peurs, qu’il en est d’autres où d’autres « forces » semblent converger vers le « meilleur ».

Ainsi va, depuis son origine, la marche de l’espèce humaine. Il suffit de la « revisiter » pour s’en convaincre sinon s’en rassurer.

Et, on peut, à ce stade, se remémorer des paroles de Gilbert Choquette :

« Depuis l’aube des temps, sur toutes les planètes de toutes les galaxies, combien de civilisations ont pu naître, poser des questions que nous nous posons et puis s’évanouir dans un souffle de vent ? ».

Si certains peuvent être tentés par les fruits d’une exploitation politicienne de ces inquiétudes…

Si d’autres manient avec talent l’imprécation ou l’obscurantisme…

Je resterai toujours un ardent partisan « de la raison garder », du raisonnement pour relativiser et de la recherche scientifique contre les anathèmes.

Alors, oui, à des degrés divers et sans lien entre eux, les bouleversements révolutionnaires dans le monde arabe, aujourd’hui réprimés dans le sang en Libye, les catastrophes qui secouent en chaîne le Japon et qui se chiffreront sans doute à l’arrivée en centaines de milliers de victimes et en centaines de milliards de dollars de dégâts, les poussées d’intégrismes et d’extrémisme de droite un peu partout dans le monde et en France avec Madame Le Pen,…

Oui tout cela à des raisons d’inquiéter, de bousculer nos certitudes et de faire vaciller nos Démocraties.

En ce qui me concerne, je ne m’y prêterai jamais, je ne surferai jamais sur les peurs, même légitimes, de mes concitoyens et je n’aurai jamais la moindre estime pour les politicien(ne)s qui s’y complaisent et s’y complairont « pour quelques voix de plus ».

Oui, « Dame Nature » est souvent imprévisible et il nous faut prendre partout les bonnes décisions pour limiter les risques de ses pulsions de tous ordres.

Oui, l’activité humaine crée des risques qu’il faut prévoir, gérer, limiter sans arrêter cette activité elle-même.

Oui, la raison politique démocratique s’accommode mal de l’urgence et des peurs humaines et conduit trop souvent à des réponses mensongères mais rassurantes : « il suffit de… », « il n’y a qu’à… », « il faudrait… », « on fera… ».

Si on veut assurer l’avenir de nos enfants, ce qui, à ce stade de ma vie, reste mon seul grand objectif pour le temps qui me reste, il faut conjuguer réflexion et raisonnement, recherche et pensée scientifique, respect de nos valeurs démocratiques de liberté, solidarité, humanité, laïcité…

Ce n’est peut-être pas ce qu’attendent celles et ceux qui, aujourd’hui, nous et m’interpellent… Mais on ne me fera jamais dire autre chose sous peine de prendre le risque de remplacer des situations dramatiques par d’autres, à terme, encore plus dramatiques !

De ces fractures terribles, aussi, notre Histoire est pleine.

Alors oui, il faut aider les peuples du sud en mutation à se construire et à se développer en répondant à leurs appels sans leur donner de leçons ni s’imposer à eux.

Alors oui, il faut diversifier l’énergie, analyser les risques, prendre les mesures nécessaires (un peu comme cela se fait après chaque catastrophe aérienne),

Alors oui, il faut répondre à l’extrême droite, non par des discours lénifiants, mais par des éléments de solutions qu’attendent les plus faibles et les plus fragiles de nos quartiers et villes (que l’on appelait, il y a quelques décennies, les classes populaires).

Oui, somme toute, je le redis, il faut que chacun sache prendre ses responsabilités, du journaliste au politicien en passant par le chef d’entreprise, le syndicaliste, le militant associatif et le simple citoyen et ce, en évitant, à l’instar de Georges Bernard Shaw, (déjà cité lundi dernier) d’être « incapable de faire la différence entre un accident de bicyclette et l’effondrement de la civilisation »,

Et cela en refusant la dictature de l’audimat et du sondage qui déforme l’information et condamne à moyen terme nos vieilles démocraties.

Que dire de plus à ce stade dans un monde opaque et angoissé ?

Simplement, que malgré tout chaque jour, on travaille…

  • Pour répondre au mieux aux problèmes quotidiens de nos concitoyens
  • Pour gérer le présent et préparer l’avenir
  • Pour toujours essayer de faire mieux, sinon plus, avec pas plus sinon moins de moyens.
Ce n’est pas facile dans un monde où, comme le disait déjà ma grand-mère, « chacun voit midi à sa porte »,

Un monde où l’impatience est toujours de mise,
Où les droits l’emportent souvent sur les devoirs,
Où il est plus facile de dire oui que de dire non.

Alors, cette semaine, on a continué à réfléchir sur le logement avec LMH et ses locataires à Concorde, on a continué à travailler sur « la voie verte » entre Villeneuve d’Ascq – Croix – Wasquehal – Roubaix et Tourcoing, et l’on a finalisé le programme voirie 2011 dans le cadre du programme LMCU « Ville Nouvelle Renouvelée » ;

J’ai participé à Lambersart à une étape importante de rénovation urbaine dans le cadre de l’ANRU. La déconstruction – reconstruction de 200 logements coûtera 70 millions d’euros (soit 350 000 euros en moyenne par logement), dont 22 millions apportés par l’ANRU (2 millions au Pont de Bois… pour une opération négociée, en son temps, par le ministre maire de Lambersart et mon prédécesseur à la mairie de Villeneuve d’Ascq pour réhabiliter 500 logements et « déconstruire – reconstruire » 50 autres logements…) sans oublier 10,5 millions d’euros apportés par LMCU à Lambersart….

Toujours à Villeneuve d’Ascq, nos jeunes conseillers du « Conseil des Jeunes » ont rendu compte de leurs premiers travaux…

Du bon et beau travail !

Samedi, j’ai présenté au musée du Terroir le projet de mise aux normes, indispensable pour assurer sa continuité, et qui coûtera entre 1,5 millions et 2 millions d’euros.

Et durant le week-end, j’ai parcouru avec délices des carnavals, des spectacles, des fêtes, des lotos, un bal folk pour les activités internationales du collège Rimbaud, des matchs de foot et de hand.

Je terminerai le carnet de ce jour par le rappel de la journée des droits de la femme du 8 mars en méditant une pensée de Stendhal vieille de 200 ans et qui pour moi reste au cœur d’un enjeu majeur :

« L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain ».

Tout est dit ou presque…

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