Débat sur le retour aux équilibres budgétaires de l’État :  » comprenne qui pourra »…

Si, aujourd’hui, il y a un très large consensus entre toutes les forces politiques pour reconnaître qu’elles ont eu tort de céder à la facilité de creuser les déficits et donc de faire payer nos dépenses courantes d’aujourd’hui par les générations futures,

il est parfois difficile sinon impossible de comprendre ce qu’elles proposent concrètement pour y arriver.

Il y a, bien sûr, d’abord celles qui s’inscrivent « aux extrêmes » de notre système et pour qui il suffit pour les uns de « prendre aux riches » et pour les autres « de cesser de donner aux pauvres »

« c’est facile, c’est pas cher… et cela peut rapporter… des voix »…

Mais en masses, cela n’a pas de sens au regard du montant des déficits accumulés depuis quelques décennies et surtout durant la dernière de 2002 à 2012.

Les autres forces « dites de gouvernement » admettent qu’il faut revenir à un équilibre entre nos dépenses et nos recettes (ce que personnellement je dis depuis 2008, et même avant en matière communale : « il faut aligner nos dépenses sur nos recettes et non l’inverse »).

Cela suppose d’être capable de discuter clairement, précisément, loyalement et honnêtement des recettes que l’on peut ou que l’on veut augmenter ainsi que des dépenses que l’on peut ou que l’on veut diminuer.

 

Et là, j’avoue que je ne comprends plus quand, face à un PS dont les décisions depuis 2012 vont plutôt dans un sens contraire à ce qu’il proposait avant, j’entends un UMP dire le contraire de ce qu’il a fait avant : qu’il ne faut pas augmenter les recettes (et donc les impôts) et surtout diminuer les dépenses de l’État.

 

Mais là où le bât blesse, c’est quand l’UMP exige une diminution de la dépense globale tout en exigeant l’argumentation des dépenses militaires, des dépenses de police, des dépenses de justice, des dépenses de santé, des dépenses de logement et même parfois des dépenses de l’éducation… (avec d’ailleurs pour elles des raisons que je peux souvent partager).

 

Si on ne peut diminuer ces budgets voire si on doit les augmenter, quelles sont les dépenses que l’on peut réduire ces budgets ? Et là c’est …. « silence radio ».

Je comprends que ce ne soit pas simple quand en 10 ans de pouvoir, l’UMP aura fait exploser tous nos déficits et donc notre dette nationale !

« Cerise sur le gâteau »,  Monsieur Borloo (et l’UDI) propose une pétition nationale contre les impôts !

J’hallucine… Qui pourrait dire « qu’il est pour d’avantage d’impôt »?

Si on fait une consultation nationale sur les déficits de l’Etat on ne peut dissocier la nature des  recettes et le détail des dépenses.

La démocratie n’aurait rien à y gagner.

Oui vraiment, partant d’un objectif de retour à l’équilibre de nos comptes et en prenant en considération les conséquences des mesures proposées sur la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, le débat nécessaire mérite mieux que des envolées à l’emporte-pièce sous peine de continuer à voir des gouvernants faire une fois installés le contraire de ce qu’ils disaient avant.

Gérard Caudron

 

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