Carnet n° 135 du 4 avril 2011

« Écouter les voix des citoyens avant de les compter »

À l’heure où le microcosme politique s’agite, en se projetant plus ou moins habilement, de la petite sphère des cantonales achevées à la grande scène des présidentielles et des législatives 2012,

À l’heure aussi où notre planète continue à se tordre sous les coups de boutoir de « dame nature » aux effets amplifiés par les erreurs et excès humains,

Tandis qu’un peu partout des peuples désespérés ou avides de libertés et de pouvoirs se révoltent,

C’est avec deux citations d’un écrivain contemporain luxembourgeois que j’ouvrirai mon 135ème carnet :

« Les hommes politiques feraient bien d’écouter nos voix avant de les compter »

« Plus le monde se mondialise plus la terre se terrorise ».

Et il est vrai, en ce qui concerne la politique française, qu’on est consterné par certaines déclarations, attitudes et « postures » où l’on voit comment certains chiffres sont tordus, au point de les rompre, pour justifier les espoirs des uns et les manœuvres des autres.

Des sondages qui n’ont pour objectifs que de valider des parcours personnels, des stratégies partisanes peut-être « payantes » à court terme mais sans doute mortelles à moyen terme.

Entre un UMP dont les plus hauts responsables ont des allures de commandant ou commanditaires du Titanic tandis que « leurs petites mains » s’agitent pour essayer de rester du bon côté et de sauver leurs effets personnels,

un PS où cohabitent celles et ceux qui sont conscients et celles et ceux qui cherchent à se positionner au cas où…,

des Verts plus disséminés que jamais,

un Front de Gauche à l’intérieur duquel un PCF qui, grâce à lui, a retrouvé des couleurs et qui entend bien en profiter,

l’appel aux politiques à ne pas se contenter de compter les voix mais à les écouter, prend tout son sens !

C’est ce que j’essaie de faire depuis toujours dans ma ville… et au-delà… en exigeant des uns et des autres des réponses concrètes aux problèmes des citoyens davantage que des promesses fumeuses et jamais tenues.

C’est ce que je ferai en participant à ces débats avec mes propositions assises sur mon expérience et, je le pense, mon bon sens.

Et ce n’est qu’après que je me préoccuperai « du comptage des voix », le moment venu et à l’endroit pertinent,

car en effet, si les femmes ou les hommes politiques n’ont pas à se présenter à chaque élection, ils et elles ont le devoir le moment venu et choisi par eux de confronter leurs actions et leurs projets au jugement des électeurs.

Je ne m’y suis jamais soustrait. Qui peut croire que je n’en aurais plus le courage ?

C’est une question de calendrier, d’échéance adaptée et d’importance du débat pour l’avenir, sans oublier, bien sûr, que cela permet au bon moment d’évaluer la réalité de ce que l’on appelle en politique « les rapports de force » dont personne ne peut nier l’importance.

Et je le redis : dans la spirale amorcée lors des cantonales, il faudra des femmes, des hommes, des volontés, du courage et des projets pour nous en sortir « sous peine de mort ».

En politique, les victoires à la Pyrrhus annoncent toujours de vraies défaites !

Il en est souvent de même quand des mouvements de révolte parfaitement justifiés (et c’est le cas de celles qui secouent le Sud Est de la Méditerranéenne et l’Afrique) sont mal maîtrisées par les institutions internationales.

Les mondialisations de l’information, comme celles du commerce, des finances, de l’énergie, de la pollution et des risques industriels, sans oublier celles de pensées dangereuses d’extrémisme, ou d’intégrisme sont autant de portes ouvertes « sur un monde qui se terrorise ».

Je pourrais m’en arrêter là pour ce matin mais ce serait faire l’impasse sur le travail individuel et collectif d’une semaine particulièrement chargée qui s’est achevée sur un week-end particulièrement riche.

Lundi 28 mars

• Visite de la Nécropole découverte à Annappes, rencontre avec le Préfet à l’égalité des chances,
• Vote du budget du CCAS (en l’absence du représentant de l’UMP).

Mardi 29 mars

• Préparation et déroulé de la commission logement à LMCU
• Vote du budget de Villeneuve d’Ascq sans augmentation du taux d’imposition (en l’absence des 3 élus UMP)

Mercredi 30 mars

• Comité du territoire Est
• Rencontre avec Madame le Recteur et Monsieur l’Inspecteur d’Académie
• Travail sur le plan Campus avec Monsieur Piqué et son équipe

Jeudi 31 mars

• Exécutif communautaire
• Comité pilotage PLH2 (Plan Local de l’Habitat)
• Comité de suivi Grand Stade (où j’ai reposé avec force la question du stationnement en centre ville et du filtrage des accès de l’Hôtel de Ville, du Triolo et de la Cité Scientifique)

Vendredi 1er avril

• Bureau et Conseil Communautaire toute la journée.

Avec un week-end en forme de « feu d’artifice » :

AG Résidence Plus, expo Louise de Bettignies, inauguration du Point Net à la Maison des Genêts, l’AG de l’AHTJA, l’expo « Fer et feu » à la Ferme d’en Haut, Lille – Caen au Stadium, les Amis de la nature au Héron, le championnat de carabine au centre municipal de tir à Ascq, le 1er des 4 banquets d’aînés, un concert chorale à Saint Pierre d’Ascq, un concert philharmonique à Ascq, du théâtre et autres manifestations culturelles à Dupire et à la Ferme d’en Haut…

J’en ai sans doute oublié qui n’étaient pas à mon agenda ou qui étaient en doublon avec d’autres.

Oui, c’est aussi et c’est toujours cela la vie d’un homme politique et d’un élu.

Certain(e)s « jeunes gardes rouges » obédiences diverses qui ne sont là que lorsque la presse est là et qui confondent travail avec production de communiqués, devraient s’en souvenir quand, à défaut « d’avoir écouté les voix des citoyens », ils et elles en sont réduit à faire un comptage de voix bien éloigné de leurs rêves et espérances.

J’en terminerai par une pensée de Confucius « à méditer sans modération » :

« Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur Liberté »

Elle résume bien des choses que j’ai écrites en ce 4 avril 2011