À l’heure où tout pousse à n’entendre plus que « les grandes voix », sinon « les supposées telles », voire « les auto proclamées telles »,
« Les petites voix », dont je suis, sont en droit de s’interroger sur l’utilité d’essayer de se faire entendre….
J’ai d’ailleurs même failli ce matin ne pas « commettre » ce 136ème carnet avant de découvrir au détour d’un calendrier ce proverbe camerounais :
« Le grillon tient dans le creux de la main, mais on l’entend dans toute la plaine… »
Alors, une fois encore, même si je ne suis pas un grillon, on me pardonnera d’écrire, ne serait-ce que pour mettre à l’honneur celles et ceux qui, dans notre ville, agissent pour la faire vivre et pour la rendre encore plus belle, encore plus attractive et ce, sous un chaud soleil de printemps ou dans l’ombre accueillante de ses salles, théâtres et musées.
Une semaine et un week-end particulièrement riches sur tous les terrains de sports, à la Rose des Vents, à la Ferme d’en Haut et à la ferme Dupire ; au Palacium, avec des centaines d’écoliers qui ont dansé ; une expo Wölfi qui nous interpelle au Musée d’Art Moderne ; des promeneurs par dizaines de milliers dans nos parcs et autour de nos lacs ;… Asnapio et le Musée de Plein Air qui nous font remonter le temps, la Médiathèque Till l’Espiègle en fête qui recevra ce samedi 9 avril 1235 visiteurs et prêtera 4017 ouvrages ; non sans oublier les 4 banquets en une semaine pour les plus de 1200 de nos aînés avec, au menu, un bon repas, du twist, des slows et du madison, de la chaleur, des rires et surtout de l’amitié…
Les élu(e)s qui y ont participé ont, sans doute, une fois encore, compris que c’est en participant aux manifestations qu’on vit le mieux et avec le plus de plaisir ses fonctions d’élu(e). Celles et ceux qui n’y viennent pas, sinon jamais, et qui y sont pourtant tous invités, devraient le regretter en dehors même du fait qu’ils ne tiennent pas leurs engagements qu’ils ont pris au moment de leur élection…
Tant pis pour eux, d’autant plus que les citoyens savent faire le tri entre celles et ceux qu’on ne voit qu’au moment des élections (en vrai ou en photo) et les autres….
Je devrais peut-être en rester là pour m’en tenir aux couleurs du printemps.
Mais la vie, en particulier la vie publique et plus particulièrement la vie locale n’est pas faite que de fleurs et de petits bonheurs…
Et il y a, chaque jour, dans notre ville, matière à se battre, à secouer les institutions, à se révolter, à dire NON.
C’est vrai pour tout ce qui concerne les lois et règlements où les citoyens ne comprennent plus les « deux poids, deux mesures » qui sanctionnent de petites infractions et qui en laissent perdurer de grandes (dépassement de stationnement d’un côté, mini-bidonville de l’autre, pour ne citer qu’un exemple récurent).
Les pouvoirs en place comme ceux qui rêvent de les remplacer devrait comprendre que le mélange « technocratie et laxisme » est explosif pour notre société !
Je l’ai rappelé cette semaine à Madame la Présidente de LMCU à propos des citoyens européens de culture Rom entassés en plusieurs endroits de nos quartiers en contact avec des logements sociaux déjà bien fragilisés en période de crise.
Je l’ai écrit avec force ce vendredi au nouveau Président du Conseil Général du Nord en apprenant que le Département s’apprêtait à abattre 54 grands arbres le long de l’avenue Paul Doumer, « sans autre forme de procès ».
Je l’ai redit avec colère à propos du stationnement dans le quartier de l’hôtel de ville et du filtrage des accès à ce quartier, au Triolo et à la Cité Scientifique dès août 2012 après l’ouverture du stade du LOSC, lorsque je me suis rendu compte des retards communautaires dans l’examen de ce qui a toujours constitué ma première crainte et ma première angoisse vis-à-vis de ce grand équipement sportif et festif….
Oui, le monde politique est ainsi fait que les gestes de bonne volonté dans le sens, bien compris, de l’intérêt général finissent toujours par apparaître comme des signes de faiblesse.
C’est, sans doute, ce que doivent se dire les participants « au grand loto des présidentielles 2012 » qui, à droite comme à gauche, s’y précipitent à la dizaine et plus…. J’en connais une qui doit se frotter les mains….
Si, comme l’a écrit Antonio Baldini,
« Le sens de l’Histoire s’acquiert en y participant un peu » ;
Encore faut-il, à tous les niveaux, avoir conscience du juste niveau auquel chacun peut prétendre et doit y participer…
J’en resterai là pour aujourd’hui avec une pensée pour tous ceux qui souffrent dans le monde, en Afghanistan, au Moyen-Orient, en Côte d’Ivoire, en Libye… au Japon et ailleurs,
Avec, enfin, une autre pensée de Bouddha, vieille de 26 siècles :
« Le bonheur n’est pas chose aisée. Il est très difficile de le trouver en soi, il est impossible de le trouver ailleurs »
Et pourtant nous passons notre vie à le chercher… dans l’espoir toujours renouvelé d’enfin l’avoir trouvé.
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.