Carnet n° 254 du 15 juillet 2013

« Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité »

 

On ne s’étonnera pas, au lendemain des festivités de notre Fête Nationale, de me voir ouvrir mon 254 ème carnet avec la République, son sens et ses valeurs qui ont été au cœur de mon discours prononcé ce dimanche 14 juillet au pied de l’Arbre de la Liberté, place de la République.

Si, en effet, ces festivités des 13 et 14 juillet 2013 ont été particulièrement réussies (avec une météo estivale tellement attendue par nos concitoyens),

si le 13 juillet au soir, on est passé de la plus belle des cultures populaires avec l’ouverture à tous du Musée d’Art Moderne à un feu d’Artifice grandiose puissamment amplifié par Verdi avant de s’étendre dans la nuit avec les 1000 flammes de la Compagnie Carabosse qui ont embrassé notre parc d’une magie de couleurs et de musiques d’une sérénité sublimée,

si le 14 juillet à 10h30 notre traditionnelle Cervoise a vu plus d’un millier de coureurs et de marcheurs parcourir les allées de ce même parc,

si le 14 juillet après midi un grand bal populaire a fait résonner l’Espace Concorde sous le signe de nos trois couleurs, tandis que des fêtes enfantines animées un parking près du stadium,

mon discours officiel de 11 heures m’a permis de rappeler que les 3 couleurs de notre drapeau se conjuguent avec bonheur depuis plus de 2 siècles, avec les 3 mots de Liberté, Égalité, Fraternité qui, depuis 1790, forment la devise de la République Française.

Trois mots, trois symboles, trois valeurs et surtout trois objectifs en permanence rappelés, car comme l’a si bien écrit Pierre Mendès France :

« La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir »

Trois mots, trois symboles, trois valeurs, trois objectifs auxquels, depuis, s’est ajouté la LAICITE.

Car comme l’avait déjà si bien dit Jean Jaurès il y a plus d’un siècle :

« La République, c’est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de souveraineté »,

une conviction et un combat plus que jamais d’actualité un peu partout dans le monde où se déchainent des tentations communautaristes et intégristes.

En Europe même, en France aussi,

Le communautarisme divise, oppose, attise les conflits, alors que la République est et doit être le destin commun de tous ceux qui ont choisi la France quelle que soit « leur origine ou leur religion »,

de saines paroles d’un « socialiste chevenementiste » George Sarre qu’il est toujours bon de rappeler encore dans la France de 2013.

Ne serait-ce que pour rappeler ces nécessités et ces valeurs de Liberté, d’égalité, de Fraternité et de Laïcité, mes et nos modestes discours, au cœur de festivités populaires, (qui à Villeneuve d’Ascq ont vu plus de 30 000 participants), valent vraiment la peine d’être prononcés pour ensuite être relayés et diffusés dans un monde et une société où les intégrismes, les intolérances, les violences verbales et les imprécations populistes ont beau jeu de surfer sur les effets dévastateurs de la crise qui touche et blesse tant de nos concitoyens qu’ils en oublient les risques des slogans et des discours démagogiques.

Puisse donc ce 14 juillet 2013 le rappeler à tous bien au delà du discours politique Présidentiel de tradition et des réactions tout aussi traditionnelles qu’il suscite.

Quand donc saura-t-on nous rassembler et Rassembler le Peuple Français pour la République ?

Je ne cesserai pas de me battre pour cela, même « si ce n’est pas dans l’air du temps ».

Comme je ne cesserai pas d’en appeler à d’autres politiques pour nous sortir de la crise que celles qui l’aggravent en augmentant les charges et en diminuant les ressources du plus grand nombre de nos concitoyens,

comme je ne cesserai pas de demander une modernisation de la vie politique contre le poids des appareils politiques et pour une voix citoyenne plus forte, contre le cumul des mandats et pour la transparence, contre le système féodal qui enserre et qui organise les hiérarchies politiciennes.

Sinon les rejets se multiplieront comme on peut le voir dans les sondages à travers le refus d’un retour de Nicolas Sarkozy qui accompagne le désamour vis à vis de François Hollande.

On imagine aujourd’hui les désastres probables aux municipales de mars 2014 dans de nombreuses communes submergées par « des vagues bleues » en forme de tsunamis, faute pour bon nombre d’élites en place d’avoir su écouter nos concitoyens en préférant la « langue de bois » et le « politiquement correct » à la vox populi.

A l’heure des bilans, (le mien commençant à être distribué par nos militants cette semaine dans nos quartiers), et au moment où nous travaillons sur notre projet 2014/2020, un travail préalable à la formation de l’équipe qui sera chargée de le mettre en œuvre (si les électeurs en décident ainsi dans moins de 8 mois),

il me fallait une nouvelle fois le rappeler car c’est le sens de ce que j’ai qualifié de « dernière croisade ».

Et de terminer ce 254 ème carnet par ces mots de Sénèque qui définit ainsi « l’obstacle à la vie » et qui explique comment le surmonter

« Le plus grand obstacle à la vie est l’attente qui espère demain et néglige aujourd’hui »,

et chacun sait combien, dans ma vie publique, je me serai toujours attaché au quotidien de mes concitoyens à travailler aujourd’hui pour aujourd’hui ce qui n’empêche d’ailleurs pas, au contraire, de préparer demain.

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