Les députés en ont ainsi décidé sur proposition du Président de la République et de son gouvernement : la fin du cumul des mandats de député, sénateur ou député européen, avec un mandat de Maire, de Président de Département ou de Président de Région, ce sera pour » après demain »…
Certes, on aurait pu le mettre en application en 2014 pour les municipales et les européennes puis en 2015 pour les départementales et régionales mais cela aurait concerné un trop grand nombre de députés parmi ceux qui viennent d’en voter « le principe »……
Mieux vaut sans doute pour eux essayer de se garantir une réélection en 2014 ou 2015 faute d’espoir avéré de réélection en 2017…
Nos parlementaires n’avaient pas eu cette même pudeur quand ils avaient voté en 2001 l’interdiction du cumul Maire-Député européen qui ne concernait quasiment qu’un élu (suivez mon regard…). La mesure avait d’ailleurs été abrogée dès 2002 une fois sans doute l’effet escompté réalisé.
Sur le fond, au delà de ces mesquineries politiciennes, les arguments sont connus et respectables :
– ancrage local pour les partisans du cumul
– temps entièrement consacré à un mandat pour les anti cumul.
En ce qui me concerne, si j’ai montré durant 15 ans qu’avec 80 heures de travail par semaine, de l’organisation et de l’énergie, on pouvait assurer le mandat de Maire et celui de Député européen, le non-cumul est, sans doute, plus raisonnable même s’il renforce le poids des appareils de partis au détriment des citoyens-électeurs.
Ainsi et pour conclure, avec un peu de chance, 16 ans après, Lionel Jospin qui n’avait ciblé en 2000 que les députés européens, François Hollande l’aura peut-être fait après la fin de son mandat présidentiel pour les législatives qui suivront.
Sans mauvais humour (ni humeur), on peut le dire, en matière de modernisation de la vie publique avec cette mesure symbolique, « le changement, c’est maintenant », ce ne sera ni maintenant, ni demain, mais peut-être après demain….
G Caudron
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.