À l’heure où j’essayais de prendre 2 jours de repos à l’occasion du week-end de Pâques, l’actualité m’a rattrapé qui m’a fait repenser à ces paroles d’Eric Emmanuel Schmitt :
« Au lieu de s’inquiéter de ce qui se passera demain, les hommes feraient mieux de s’interroger sur ce qu’il font (ou ne font pas) aujourd’hui ».
Alors que le monde politique bruisse de sondages sur l’éventualité d’un nouveau « 22 avril », 10 ans après le « 21 avril 2002 », tandis que les responsables politiques, à l’UMP comme au PS, ont commencé à ré-expliquer que c’était le nombre de candidats qui ferait à nouveau du FN un des deux finalistes pour le 2ème tour des élections présidentielles,
Je suis de ceux qui pensent que c’est l’incapacité des grands partis à répondre aux angoisses, aux peurs, aux besoins d’espoir et de plus de justice d’un grand nombre de nos concitoyens qui fait le jeu de Madame Le Pen.
Comment nos citoyens pourraient-ils comprendre que certains ont tout et d’autres rien ?
Que certains ont tous les droits et d’autres aucun ?
Que certains peuvent ne pas respecter les lois et règlements sans aucun risque alors que d’autres sont à la merci d’amendes pour un ticket non acheté, un stationnement dépassé, une clôture trop élevée, une haie mal taillée ?
Alors oui, après avoir écrit, à ce propos, des dizaines de lettres à toutes les autorités européennes, nationales et communautaires, j’ai décidé, symboliquement, de « marquer le coup » en faisant démonter un nouveau baraquement en construction sans autorisation.
On imagine les injures qui ont suivi, les menaces, le procès en sorcellerie, de la part des mêmes qui m’injuriaient déjà l’hiver dernier en exigeant la mise à disposition de salles de sport (et dont certains aujourd’hui se lamentent quand, pour cause de travaux, leur école, collège ou lycée ne peut en utiliser pendant deux mois), les mêmes qui sont venus hurler leur haine sous mon bureau quand j’avais fait durant 4 jours apposer une banderole pour la défense d’un soldat franco-israélien enfermé par le Hamas avant d’en mettre une autre pour un palestinien en prison en Israël…
Oui au lieu de s’inquiéter de l’avenir, les hommes feraient mieux de s’interroger sur ce qu’ils font ou ne font pas aujourd’hui et qui va conduire à un avenir dangereux !
Je le redis pour la Xème fois : les roms ne sont pas des réfugiés de pays en guerre ou en dictature.
Ils sont des citoyens de pays membres de l’Union Européenne.
Leurs pays doivent et ont les moyens de faire respecter leurs droits chez eux.
Et quand ils sont chez nous, ils ont l’obligation de respecter nos lois et règlements.
Ce n’est pas plus compliqué que cela et si chacun faisait son travail, on n’en serait pas là !
C’est ce que j’ai voulu rappeler, je le répète, en faisant démonter une cabane en cours de construction sans autorisation sur un terrain public, ce qui d’ailleurs nous a valu des menaces à la hache.
J’ai pris mes responsabilités en sachant que si je n’avais pas le soutien de mes concitoyens, je saurais en tirer toutes les conséquences puisqu’en 2012 il y aura une élection législative où il y aura la possibilité pour chacun de confronter ses idées et ses choix avec l’opinion des citoyens électeurs (sans oublier les sénatoriales où des élus hors des normes partisanes pourraient vouloir faire entendre leur voix).
J’aurais pu aujourd’hui parler de bien d’autres choses, en particulier des Déportés victimes du nazisme, lui-même consécutif à l’apathie, au laxisme et aux lâchetés des vieilles Démocraties,
Avec, en écho, ces mots d’Helen Keller :
« La science a peut-être trouvé un remède pour la plupart des maux, mais elle n’en a pas trouvé pour le pire de tous : l’apathie des êtres humains ».
Mais je préfère en rester là avec, en conclusion, ces paroles de Jacques Ruffié :
« Aucune culture, aucune religion, aucune civilisation n’est à l’abri de la destruction »,
Des paroles en forme d’avertissement, à méditer sans modération.
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.