Carnet n°110 du 12 octobre 2010

MA VILLE, MA VIE

A l’issue d’une semaine « presque comme toutes les autres » et à la veille d’une autre, importante, qui verra ce mardi des millions de français en grève et dans les rues contre une réforme des retraites (qui n’a de réforme que le nom) et qui se terminera samedi par « La journée contre la misère du 16 octobre »,

j’ouvrirai ce carnet par une batterie de 4 citations :

« Le premier des droits de l’Homme est celui de pouvoir manger à sa faim »

Franklin Delano Roosevelt

« Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence »

Léon Blum

« C’est un travers de notre Démocratie de courir aveuglément aux réformes. On demande une réforme… et elle n’est pas plutôt votée qu’on s’en détourne et qu’on court à une autre »

Aristide Briand

« Le monde n’est pas gouverné par des imbéciles, mais il n’y a que les imbéciles qui se flattent de pouvoir le gouverner »

Alfred Capus

Tout est dit, ou presque, et je pourrais presque en rester là….

Mais la situation est trop grave en terme de cohésion sociale et de cohésion de notre République pour ne pas en appeler au bon sens de chacun et à la lucidité de tous.

Quand un Président de la République se voit attribuer une côte de confiance de 30% et qu’une révolte sociale a le soutien de 70% des citoyens tandis que des millions de françaises et de français sont ou sombrent dans la misère,

il faut plus qu’une troisième visite présidentielle chez le pape au Vatican et autre chose qu’un remaniement ministériel qui n’en finit pas de se préparer pour sortir notre pays d’une crise économique, sociale, politique et morale de l’ampleur de celle que nous traversons.

Pauvre UMP, pauvres militants de ce parti incapables même d’aider leur mouvement en faisant preuve d’esprit critique !

Pauvre droite qui hésite entre la perspective d’une défaite annoncée en 2012 et celle, à l’image des Pays Bas, d’une alliance avec l’extrême droite !

Même si ma situation, aujourd’hui, me donne le recul nécessaire d’un observateur qui n’est plus directement engagé, elle n’efface pas l’angoisse qui m’étreint quand je regarde l’avenir qui attend nos enfants.

Avec en écho quelques questions :

  • la droite française peut-elle encore changer ?

  • La gauche peut-elle accepter d’être représentée par le FMI ?

  • Martine Aubry aura-t-elle « le cuir suffisamment tanné » pour résister aux crocodiles qui l’entourent ?

  • Ségolène Royal et quelques autres sauront-ils chercher des places méritées sans tous et toutes se déchirer pour décrocher une hypothétique première place ?

Avec, plus modestement, en parallèle pour ce qui concerne Rassemblement Citoyen une question récurrente à trancher définitivement dans les prochaines semaines :

Faut-il négocier des alliances ou aller à la bataille bannière au vent avec les risques que cela représente ?

Une chose, seule, pour moi qui a créé ce mouvement, est sûre :

Rassemblement Citoyen est un mouvement libre à l’image de moi.

Il le restera car ni lui ni moi ne sommes achetables ou vendables !

Si nous avons en 2011 des candidats aux cantonales, ils seront clairement identifiés « Rassemblement Citoyen » sinon ils ne seront pas.

L’important, en effet, n’est pas d’avoir un, une, ou deux élus de plus… mais de contribuer à « changer la politique ».

Et je pense à ce stade aux paroles d’Aristote :

« Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été », une pensée que j’accompagnerai de deux autres qui me sont personnelles :

« Attends de celui qui se dit aujourd’hui ton ami de voir combien de temps il le restera »

« C’est nier la valeur et la force de la notion d’amitié que de parler d’amis politiques »

(extrait de « Comm’ des p’tits coquelicots »)

A ce stade de mon carnet, mes « fidèles » lecteurs se diront « le voilà bien pessimiste », certains en se désolant, d’autres en s’en réjouissant….

Ces derniers auraient tord surtout s’ils croient pouvoir en tirer avantage. A court terme, certes, peut être, mais à moyen terme tout le monde sera perdant si on n’arrive pas à sortir de cette crise aux facettes multiples mais dont la pire est sans doute sa facette éthique et morale.

Heureusement il y a Villeneuve, ses dossiers qui avancent comme la démolition commencée de la station Shell qui augure d’une nouvelle et belle entrée de notre Centre Ville,

des investissements de rénovations un peu partout,

des projets d’aménagements et de logements qui se précisent,

une vie associative rayonnante,

un Musée d’Art Moderne qui, une fois encore, a rassemblé des foules,

un soleil rayonnant qui, ce week-end, a baigné nos parcs et nos lacs pour le plus grand bonheur de dizaines de milliers de nos concitoyens.

Oui vraiment dans la tourmente et les tourments d’une vie, s’il ne restait qu’une chose capable de me tenir « droit dans mes chaussures » ce serait bien MA VILLE, celle à qui j’aurai finalement donné l’essentiel de MA VIE.

D’où deux dernières citations pour clore mon 110ème carnet :

une de Léon Blum :

« La seule réalisation impérissable du travail et de l’énergie humaine c’est l’art »

L’autre d’Alfred Capus

« Au fond, l’âge véritable, celui qui compte, ce n’est pas le nombre des années que nous avons vécues, c’est le nombre des années qu’il nous reste à vivre ».

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