Carnet n° 246 du 20 mai 2013

« Un zeste de douceur dans un monde de brutes »

A l’heure où nombreux sont les maires sortants qui s’interrogent encore sur leurs candidatures en 2014, tant le travail d’élu local est de plus en plus difficile, trop souvent mal considéré, très contraint budgétairement, dans une atmosphère de violence verbale (ou pire) qui devient angoissante, sans, souvent, même plus le respect du à la fonction… de la part de citoyens qui les rendent responsables de tout,

je me disais samedi, lors de la Nuit des Musées, qu’il était bon, en cette fin de journée sous un ciel agréable,

« ce zeste de douceur dans un monde de brutes » :

  • à Asnapio sous le chaume d’une maison mérovingienne et le charme d’un conteur qui faisait pétiller les yeux des jeunes et des moins jeunes avec ses histoires grecques, latines et gallo-romaines… Un voyage dans nos racines sous la conduite d’une voix humaine qui prouvait sa beauté et sa force que ne peuvent remplacer les nouvelles technologies,

  • au Musée de plein air où, sur un site à la naissance duquel j’ai contribué (tout comme notre parc archéologique aujourd’hui dénommé Asnapio), j’ai goûté l’air du soir, les douces odeurs de la nature et de ses lilas, les chants des oiseaux avant la nuit, le geste de l’artisan potier et le crépitement d’un feu de bois,

  • le LAM, sa foule découvrant l’art et les créations sous les fils de lumière de centaines de lampes de poche…. une autre et belle approche de la culture populaire,

  • sans oublier, bien sûr, l’émotion toujours au rendez-vous du Musée du Souvenir à Ascq.

Oui, un zeste, des zestes de douceur dans un monde de brutes, de violences, d’intolérances, d’angoisses et de colères qu’on peut sans doute parfois comprendre mais qui, chacun doit le savoir, ne font qu’aggraver la situation de tous, sauf bien sûr de celles et ceux (suivez mon regard…) qui n’ont qu’un objectif : mettre à terre notre République et notre Démocratie au profit de leur pouvoir personnel !

C’est pour cela que, m’adressant très modestement aux forces démocratiques, de notre pays, à celles qui sont au pouvoir à tous les niveaux et qui sont tentés de croire qu’ils ont toujours raison parce qu’ils sont majoritaires,

à celles aussi qui n’y sont pas et qui ne font que critiquer toutes les mesures et décisions des premières (même quand ces dernières font ce qu’elles auraient fait…)

je leur dis : « Halte au feu » !

Essayez au moins de montrer que dans ce domaine au moins de la vie démocratique « le changement, cela pourrait être maintenant »,

le tout, en rappelant à nos femmes et hommes politiques d’aujourd’hui qui, trop souvent, confondent l’action et la parole cette pensée de Jean Jaurès :

« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots »,

une pensée que je compléterai par une autre beaucoup plus ancienne et toujours aussi nouvelle, celle d’Aristote :

« La politique doit posséder une certaine connaissance de ce qui a rapport avec l’âme ».

Quand les violences et la guerre continuent à se déchaîner en Syrie au cœur de la poudrière du Moyen Orient,

quand les printemps Arabes d’Égypte et de Tunisie font mine de tourner aux cauchemars,

quand les tensions sont palpables au sein même des quartiers de nos villes,

quand la vie politique ne cesse de suinter de nouvelles « affaires », certes minoritaires mais qui continuent à aggraver un climat délétère (à l’image de la météo de ce mois de mai et de ce lundi de pentecôte),

il faut une sacré dose d’optimisme pour avoir envie de postuler en 2014 pour un nouveau mandat,

  • même si on est fier des résultats du mandat écoulé, de son bilan et du taux de mise en œuvre de son projet 2008 et ce, malgré les contraintes de la crise,

  • même si on a envie de terminer ses dossiers en cours,

  • même si on ressent le besoin de conforter les équipes en place pour assurer ensuite la meilleure transition possible,

  • même si on aime sa ville qui bouillonne de vie comme ce dimanche avec le Tournoi international de foot d’Ascq, la compétition des tireurs à l’arc, la braderie de Flers et le carnaval de la grenouille, les finales d’athlétisme au Stadium, etc… etc…

Il est vrai que François Hollande aime à se féliciter que la loi sur le mariage pour tous qui ouvre de nouveaux droits à certains sans en enlever à d’autres (ce qui est rare), ait été votée et validée, mais la France est entrée en récession et de nouvelles mesures de rigueur sinon d’austérité se profilent à l’horizon.

Il est vrai aussi que Manuel Valls confirme sa nouvelle approche de la sécurité républicaine avec l’arrêté préfectoral pris ENFIN pour éviter la mendicité des enfants (et les graves dangers qu’elle leur font courir), mais la délinquance ne faiblit pas et les cambriolages font des ravages dans toutes les villes… sans véritable solution quoi qu’en disent « les opposants de tous poils »…

On ne peut mettre un policier devant chaque maison ni une caméra dans chaque rue… (cela ferait sourire, si ce n’était aussi grave, d’entendre aujourd’hui l’UMP demander cela… alors qu’en 10 ans ses ministres et Présidents ont réduit de manière drastique les moyens et effectifs de la police).

Oui, il faut une sacrée dose d’optimisme et d’énergie pour dire comme je l’ai fait le 23 février dernier mon envie de postuler pour un nouveau et dernier mandat de Maire et cela même si je sais que Metternich avait raison quand il disait, il y a plus de 2 siècles, que :

« La gratitude n’est pas un sentiment efficace en politique (et que) c’est une erreur d’en tenir compte ».

Heureusement pour ce qui nous concerne à Villeneuve d’Ascq, l’idée d’un large rassemblement progresse tel que je l’ai toujours souhaité en écho à la pensée de Vaclav Havel :

« Le rassemblement des citoyens dans des organisations, mouvements, associations, syndicats, est une condition nécessaire au fonctionnement d’une société civilisée bien structurée »

et en réponse à ce qui constitue la « racine profonde » de « Rassemblement Citoyen » :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble au service des citoyens »

en rappelant ces mots de François Bayrou :

« Le rassemblement ce n’est pas la mollesse, c’est la fermeté »

Qui pourrait penser le contraire chez celles et ceux qui me connaissent ?

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