Carnet n° 247 du 27 mai 2013

« Un mois de mai qu’on voudrait vite oublier »

Le 29 avril dernier en écrivant mon 243ème carnet sous le titre « joli mois de mai ? », je disais mon inquiétude en déclarant que « tout peut arriver surtout si le pouvoir en place continuait à donner des signes de faiblesse et de division ».

Aujourd’hui 27 mai, le mois de mai 2013 se termine, un mois de mai que l’on voudrait oublier très vite, d’abord à cause de sa météo, ses pluies et ses tempêtes, ses températures quasi-hivernales dignes (ou indignes) d’un mois de novembre,

et surtout ses agitations, ses violences et ses spasmes politiques, ses déclarations incontrôlées, ses divisions profondes de notre société, ses inquiétudes citoyennes et angoisses existentielles de certains (sur lesquelles une extrême droite revigorée par la porosité d’une partie de la droite surfe avec délectation).

Cela conduit, à juste raison sans doute, certains commentateurs à parler des « deux France ».

L’une que l’on dit « profonde et traditionnelle » qui porte des valeurs imprégnées de catholicisme « comme on porte un saint sacrement ».

L’autre, laïque, qui se bat contre les problèmes qui font souffrir nos concitoyens et qui ont pour noms, crise, chômage, misères, délinquances, violences….

La première n’a pourtant rien perdu de ses droits à penser et agir autrement.

La seconde perd chaque jour une partie de ses droits à vivre normalement.

Cette coupure entre les « deux France » a déjà existé depuis les guerres de religions des XVI et XVIIème siècle jusqu’à celle entre Philippe Pétain et Charles de Gaulle.

Elle a finalement donné raison à ceux qui pensent « avenir » sur ceux qui rêvent d’un retour dans leur passé avec une nostalgie que je peux comprendre mais qui ne résiste jamais à la Grande Marche de l’Humanité.

Reste qu’en cette fin de mai 2013, si le gouvernement a su montrer plus d’assurance et d’autorité,

si la « gauche de la gauche » a su faire preuve de responsabilité,

si le PS commence à comprendre la réalité de sa situation et les ministres à maîtriser leurs ambitions personnelles,

l’ extrême droite « est aux manettes de l’expression d’une large partie de la droite », à tel point que l’autre partie de l’UMP commence à s’en inquiéter sérieusement, que François Bayrou redonne de la voix, tandis que l’UDI de Jean Louis Borloo reste dans son mutisme.

Si je n’avais pas eu peur d’utiliser la formule d’un leader de droite dont le nationalisme se conjugue à un rejet de l’Europe, j’aurai pu titrer mon carnet :

« Debout la République ! »

C’est, en effet, pour moi, toujours et plus que jamais en se rassemblant sur nos valeurs républicaines de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité qu’on sortira de la spirale infernale en cours.

Et je rappellerai aux Républicains de droite qui aujourd’hui s’interrogent encore à tous les niveaux sur la bonne voie, pour eux, ce proverbe biblique :

« Qui sème le vent récolte la tempête »…

En ajoutant qu’on ne sait jamais à l’avance jusqu’à où va grossir cette tempête et donc qui elle va finalement emporter…

Heureusement qu’il reste encore des forces politiques, des femmes et des hommes de bonne volonté,

j’en rencontre de nombreuses et nombreux dans ma marche pour constituer une liste de Large Rassemblement pour Villeneuve d’Ascq en vue des municipales de mars 2014.

La méthode est simple : en m’appuyant sur mon expérience, ma proximité citoyenne, la force (que je n’oserai qualifier de tranquille) qui est la mienne, ma sensibilité humaine (même si parfois elle est cachée ou mal comprise), en répondant aux attentes citoyennes, sans démagogie, idéologie et langue de bois

  • solidarités

  • services publics

  • écoute quotidienne

  • équilibre entre la gestion du présent et la préparation de l’avenir

  • gestion rigoureuse

  • lutte contre toutes les formes d’incivilités et de délinquances

Le tout avec détermination, sans faiblesse ni laxisme….

Mon bilan personnel au service de Villeneuve d’Ascq et celui de mon équipe depuis 2008 sont là… positifs malgré la rigueur et les contraintes des temps.

Reste que les problèmes de violences et de délinquances nécessiteront des actions nouvelles conjointes de l’État et des collectivités.

On y travaille et ce n’est pas facile.

Il ne suffit pas « d’égrener des litanies » « caméras, caméras », « policiers municipaux, policiers municipaux supplémentaires »…. pour stopper un mouvement qui n’est pas récent ni spécifique à une ville, même s’il s’aggrave par effets cumulés de laxismes, petites lâchetés, réductions d’effectifs et de crédits de la part de l’État depuis plusieurs années.

Il faut trouver des solutions nouvelles ou, pour le moins, gérer et conjuguer différemment les méthodes utilisées pour les adapter plus efficacement aux problèmes nouveaux. (M. le Préfet en a pris conscience qui, enfin, a décidé de s’attaquer à la mendicité des enfants Roms).

Heureusement que dans l’épreuve, je reste ferme, à l’instar du chêne de la fable, et comme l’a écrit Sénèque :

« Quand on doit se battre contre des difficultés incessantes, on s’aguerrit à l’épreuve, on résiste à n’importe quels maux et même si on trébuche, on lutte encore à genoux ».

Heureusement enfin, et j’allais dire surtout, que Villeneuve d’Ascq bouillonne et déborde d’activités quel que soit le temps et les difficultés, avec

  • ses compétitions sportives de tous niveaux et dans toutes les disciplines,

  • ses concerts, spectacles et galas,

  • ses vide-greniers et fêtes de quartier,

  • sa nature en fête au Héron.

Il y en a eu pour tous et pour tous les goûts durant un week-end où le temps, à défaut de sentir l’été, avait cessé de sentir l’hiver.

Bravo les Villeneuvois !

Somme toute, en reprenant une expression de Sir Winston Churchill, en cette fin de mois de mai, je me sens optimiste tel que défini par ce grand homme :

« L’optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté »

J’en terminerai là en espérant provoquer un petit sourire chez les militants les plus acharnés « des deux France » sur la question du mariage : avec ce proverbe chinois découvert au cours de mes lectures :

« Le mariage est comme une place assiégée ; ceux qui sont dehors veulent y entrer et ceux qui sont dedans veulent en sortir ».

Comme quoi, comme on dit, il n’y a rien de bien nouveau sous le soleil ….

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