Carnet n° 140 du 9 mai 2011

À la veille du 30ème anniversaire de la victoire de François Mitterrand le 10 mai 1981,

À l’heure où beaucoup se voudraient, se prétendent ou s’affirment ses « héritiers » pour mieux se positionner à la veille des élections présidentielles de 2012,

Moi qui me suis toujours reconnu comme un simple « maillon », et fier de l’être, de la « Génération Mitterrand », (on peut lire, d’ailleurs, ce que j’en écrivais déjà en mai 2006 dans mon petit livre : « Comm’ des p’tits coquelicots »),

Une citation de Confucius m’est venue à l’esprit qui sied si bien à ce grand homme et qui devrait faire réfléchir bien des agité(e)s de la politique enivré(e)s par les tourments médiatiques d’aujourd’hui :

« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever après chaque chute » (Confucius : 551 / 479 avant J.C).

Je n’en dirai pas davantage ce matin laissant à d’autres, pour certains plus compétents, le soin, l’envie, le besoin ou l’outrecuidance, d’écrire ou de réécrire la belle histoire de cet inoubliable mois de mai 1981.

10 mai 2011 – 10 mai 1981, 30 ans ont passé.

Mais, aussi, 9 mai 2011, 61 ans ont passé aussi après l’appel de Robert Schuman pour la réconciliation et l’unification européenne, le point de départ d’une aventure qui, ne nous a certes pas donné que des satisfactions, et qui, aujourd’hui, nous offre l’image d’une Europe qu’on voudrait « autre » et plus proche de la vision de ses pères fondateurs que de la finance internationale et de la technocratie, mais qui nous a assuré, après les deux grandes guerres du 20 ème siècle, un cadre de Paix inestimable.

Car si le 9 mai, c’est la veille du 10 mai, c’est surtout le lendemain du 8 mai où nous avons commémoré le 66ème anniversaire de la capitulation nazie, qui fit près de 100 millions de victimes, dont 55 millions de morts, une commémoration au cours de laquelle j’ai essayé de dire tout le sens que nous essayons, 66 ans après, de lui donner encore.

Un dimanche 8 mai, qui venait, cette année, deux semaines exactement après la journée des Déportés qui nous vit rassemblés place Jean Moulin,

Et trois semaines après le 67ème anniversaire du Massacre d’Ascq, un anniversaire toujours pétri de ferveur.

Des dates, des anniversaires, des commémorations empreints d’émotions, d’angoisses, de souvenirs, de respect et d’espoirs,

et qui me rappellent des paroles de Benjamin Franklin (1706 – 1790)

« Il n’y a jamais de bonne guerre ni de mauvaise paix »

C’est sans doute un peu tout cela, en plus de mes gènes ruraux de par mon père, ouvrier et polonais de par ma mère, qui a fait de moi l’homme que je suis, né à la fin de la 2ème guerre mondiale et marqué au cœur de sa vie d’adulte par 30 ans de « présence mitterrandienne »,

L’homme d’action que je crois être et que j’espère me voir reconnaître.

Un homme d’action qui se retrouve dans un proverbe arabe :

« Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. Qui veut ne rien faire trouve une excuse ».

Est-il nécessaire d’en écrire beaucoup plus en ce lundi 9 mai 2011 ?

Très honnêtement, pas vraiment sinon que nous vivons aussi, en ce moment, un joli mois de mai presque estival avec, ce week-end, un parc urbain rempli de monde autour des Mongolfiades et d’un passé retrouvé avec Asnapio, des concerts, des expositions, des échanges internationaux de jeunes heureux de vivre ensemble « leur Europe »…

C’est aussi, sinon d’abord, cela la vie, « un joli mois de mai… » avec, en écho, cet appel d‘Horace qui date de 65 avant J.C

« Jouis du jour présent sans te fier le moins du monde au lendemain ».

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