Carnet n° 141 du 16 mai 2011

« Du Capitole à la roche Tarpéienne »

 

Il est des lundis où la plume est bien lourde et la feuille bien trop blanche…

Et ce lundi matin, j’ai même failli reposer l’une et ranger l’autre…

 

Que dire en effet après  »le coup de tonnerre politique » de dimanche qui réussisse à éviter les risques de la banalité, de l’impudeur, de la langue de bois ou du lynchage ?

 

Alors, après une belle semaine placée sous le signe de l’Europe et dans le merveilleux souvenir de la Victoire du 10 mai 1981 de François Mitterrand,

 

Une semaine qui semblait pouvoir s’achever sur la magnifique victoire du LOSC en Coupe de France… avant qu’elle ne sombre dans la nuit new-yorkaise, j’ai repensé à une formule célèbre :

 »La roche Tarpéienne n’est jamais loin du Capitole’,

En rappelant que la roche Tarpéienne était une crête rocheuse située à l’extrême sud-est du Capitole, un centre religieux et le lieu de la Rome républicaine et impériale où siégeait la puissance romaine qui dirigeait son empire,

 

Une roche qui, elle, était l’endroit des exécutions capitales.

 

Il n’est, chacun le sait, pas un domaine de la vie qui échappe à cette formule :

 

·         La vie politique, bien sûr, nous venons d’en avoir un dernier exemple, même si, à cette heure, je peux encore renvoyer certain(e)s hommes et femmes pressé(e)s à la citation de Confucius sur les  »chutes » qui ouvraient mon 140ème carnet.

·         La vie sportive aussi quand on mesure, à la fin de chaque saison,  »ce que sont certains clubs aujourd’hui devenus » après avoir été aux firmaments, avec en écho, aux nouveaux promus, cette autre formule  »on m’a vu ce que vous êtes, vous serez ce que je suis »…

·         La vie tout court enfin, où les plus grands succès et les plus grands bonheurs peuvent brutalement se dissoudre dans une maladie ou des ruptures, la veille encore inattendues…

On se souviendra d’un François Mitterrand au comble du bonheur le 10 mai 1981 à qui ses médecins indiquaient, quelques semaines plus tard, qu’il n’avait plus que quelques mois à vivre…

 

D’où ma conclusion, en cet instant, d’une introduction à laquelle il était difficile d’échapper, vu les circonstances, avec des paroles d’un poète persan du XIIIe siècle, Mocharrafoddim Saadi

« Saisis l’instant, sachant que chaque jour de ton futur est un jour qui s’en va »,

 

Des paroles complétées, pour ce qui me concerne, par une pensée de Sénèque vieille de 2000 ans

« La vie ressemble à un conte : ce qui importe, ce n’est pas sa longueur mais sa valeur ».

 

C’est pourquoi, durant la semaine écoulée, j’ai travaillé et j’ai agi du mieux que je le pouvais avec,

  • Le 9 mai, le lancement de notre fête de l’Europe,
  • Le 10 mai le souvenir de François Mitterrand,
  • Le 11 mai un CCA de Rassemblement Citoyen où j’avais déjà dit que la Présidentielle 2012 n’était pas encore gagnée par le Camp du Progrès,

 

  • Mon retour en G10 à LMCU après 10 jours de  »recul » pour cause de réflexion du fait de l’affaire des Roms hellemois sur Villeneuve d’Ascq,

 

  • Sans oublier des concerts, des assemblées générales, des braderies, la Nuit des Musées (où j’ai préféré rester plutôt que d’aller au Stade de France),

 

  • Sans oublier non plus les dossiers, les courriers, les décisions à prendre, mes permanences aux citoyens, les chagrins, les peines, les drames même que vivent ici ou là mes concitoyens et auxquels je ne suis jamais insensible.

 

J’ajoute à tout cela mes modestes réflexions et apports à la préparation des élections de 2012 afin qu’une victoire, qui reste encore possible aujourd’hui, ne conduise pas au désastre durant les 2 années suivantes,

J’y ajoute aussi, à mi-mandat municipal, ma volonté et mon énergie intactes pour aller au bout de notre projet pour Villeneuve d’Ascq malgré la crise et les obstacles de toutes natures.

 

      Notre ville a retrouvé son équilibre, sa propreté et son rayonnement.

 

La rénovation de ses équipements et de ses logements sera largement achevée en 2015.

 

Les logements nécessaires pour assurer une continuité résidentielle seront, en 2015, conformes à nos objectifs.

 

Notre centre ville du XXIe siècle se dessine.

 

Nos services publics sont attractifs et performants.

 

Reste, en effet, que quand le chômage est là, que la misère ronge nos quartiers et que les finances publiques s’assèchent,

 

Tout devient toujours plus difficile dans une société fragilisée et d’abord pour celles et ceux qui étaient déjà fragiles.

 

Alors, oui, envers et contre tout,

Je me bats, en pensant à Oscar Wilde qui, il y a près de 140 ans, écrivait déjà :

 

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».

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