Carnet n° 240 du 8 avril 2013

« Ne pas oublier le passé pour n’être pas condamné à le répéter »

240 carnets, 242 000 lectures… on mesure l’importance du travail, environ 2000 pages écrites en plus de 700 heures et bien entendu surtout les lectures de milliers de citoyens, d’accord ou pas avec ce que j’y dis, mais qui ont envie de savoir ce que je dis…

C’est pour moi une contribution citoyenne sans fard ni langue de bois que je mets dans le débat au cœur d’une société en crise et dont on voit l’horizon s’assombrir jour après jour, voire heure après heure…

Chacun connaît ces mots qu’on répète souvent à l’occasion des manifestations commémoratives d’événements guerriers douloureux :

« Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter »

Ils ont été si souvent appropriés et tellement toujours d’actualité que peu de gens connaissent leur premier auteur. Il s’agit, je crois, de Georges Santayana un philosophe américain né en 1863…

Leur résonance commémorative des grands conflits militaires du 20ème siècle est bien connue,

celle ayant trait aux événements politico-financiers-judiciaires beaucoup moins….

Il se trouve qu’avant hier soir je relisais le déroulé des manifestations du 6 février 1934 à Paris place de la Concorde où, suite à un scandale financier et à la mort d’un escroc dénommé Stavisky,

des ligues de droite et d’extrême droite avaient su mobiliser des mécontents de tous poils représentant une opinion qui suspectait les ministres et les députés de complicité.

On parlait même de la présence d’une association proche des communistes, l’Association Républicaine des anciens combattant.

Tous défilant sous un slogan : « A bas les voleurs » !

Si « comparaison n’est pas raison », on ne peut ignorer certains échos dans ce que l’on entend ou que l’on voit dans les médias dans la bouche et sous les pieds de leaders politiques actuels.

Puisse-t-on en arrêter la dégradation avant que, comme le 6 février 1934, le sang ne coule et que quelques années plus tard l’Europe ne plonge à nouveau dans la guerre… !

Et de guerre il en a encore été question ce vendredi 5 avril au Musée du Souvenir à Ascq près de 2 semaines après la commémoration du 69ème anniversaire du massacre, avec une passionnante exposition à visiter encore sur la guerre 14 – 18, les écrits et les souvenirs de soldats et de civils,

l’occasion de rappeler l’horreur au quotidien de « la grande guerre » (comme on disait), « la der des ders » (comme on l’espérait).

On y mesurera mieux la situation des populations civiles des zones occupées (dont furent mes grands parents paternels), dont on commence à mieux connaître la dureté et qui explique largement ce qu’on a appelé en 1940 « l’évacuation » et ces centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes qui se sont jetés sur les routes, abandonnant tout pour essayer d’aller au delà d’une ligne de front qu’on espérait voir se stabiliser….

On sait que malgré leurs efforts sous les bombardements et la mitraille, il n’en fut rien et je me rappellerai toujours les événements racontés par ma mère dont la mère avait été blessée par des bombes qui avait rasé une boulangerie devant laquelle « elle faisait la queue » pour avoir un peu de pain, le choix fait par ma famille d’un autre pont pour traverser la Loire que celui qui, surchargé de civils, avait été détruits sous leurs yeux… pour enfin, « un beau matin », au réveil dans une ferme qui les avaient accueillis pour dormir, le bruit des camions et des chars allemands en train de les dépasser…. Il ne leur restait plus qu’à essayer de remonter vers leur village. Souvenir… souvenir…

Oui, occasion de se souvenir sans doute, mais aussi, comme chaque semaine heureusement, au delà d’une actualité nationale angoissante pour qui, comme moi, refuse de spéculer politiquement sur l’échec de la France et de ses dirigeants, une actualité locale et communautaire riche et passionnante,

avec, entre autre, un Forum à la Haute Borne sur « les transports intelligents » une importante commission sur les aides à la rénovation de l’habitat privé de Lille métropole,

des discussions sur l’avenir de l’eau dans notre métropole,

la présentation de notre budget 2013, (voté le 28 mars) à des conseillers de quartier intéressés et à des responsables associatifs, les 20 ans de l’Atelier 2 à la Ferme Saint Sauveur, un Triathlon au nord de la ville, une manifestation autour de la transformation-rénovation de la crèche Nougatine, un tournoi des « Vieilles Grolles » au stade Théry de rugby,

une grande « fête de la diversité » organisée à l’Espace Concorde par nos 4 centre sociaux, la fête Nationale Grecque à Mons en Baroeul, l’ESBVA féminine qui gagne et bien sûr la solidarité au quotidien avec « Annappes entraide » dont on mesure les besoins croissants, et l’émotion poignante toujours renouvelée avec les militant(e)s de « Choisir l’Espoir » au service des enfants atteints d’un cancer et de leurs familles.

J’en oublie, je le sais et je m’en excuse, tant notre ville bouillonne d’activités ce qui ne me permet plus de participer à toutes…

Une ville c’est d’abord l’addition des activités, du dynamisme et de l’engagement de ses habitants-citoyens !

Qui peut dire le contraire à Villeneuve d’Ascq ? Et c’est pour cela que les villeneuvois sont si fiers de leur ville…. et que moi, je suis si fier des Villeneuvois.

Que dire de plus aujourd’hui pour conclure un 240ème carnet de manière plus optimiste qu’il n’a été commencé ?

Rien, sinon peut être cette citation de Louis Pauwels :

« Il n’y a qu’une morale : vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser ».

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