Carnet n° 143 du 30 mai 2011

« Garder en toutes choses le juste milieu »

On connaît mon goût pour les citations et plus particulièrement pour celles dont l’auteur est un philosophe chinois qui a vécu il y a quelques 2500 ans, Confucius.

Ce sont deux d’entre elles que j’ai choisi ce matin pour ouvrir mon 143ème carnet :

« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une »

« Appliquez vous à garder en toutes choses le juste milieu »

Elles résument assez bien mon état d’esprit en cette période de grands bouleversements à tous les niveaux et à l’heure où j’entends essayer de jouer mon rôle, certes modeste aujourd’hui et demain, à Villeneuve d’Ascq, à Lille Métropole voire au-delà.

L’accélération médiatique, les désordres de tous ordres, l’emballement électoral en vue des élections présidentielles et des élections législatives,

nous imposent, si l’on veut éviter que de nouveaux mensonges aient des conséquences encore plus graves, de « savoir raison garder », de dire la vérité aux électeurs, de « chercher toujours le juste milieu », d’écouter le bon sens et les cris des peuples et des citoyens qui souffrent, et pour ce qui est des « élites politiques », de vivre au plus près de la vie des autres citoyens.

L’UMP et son Président de la République en exercice ont multiplié toutes les formes de « gouvernance caricaturale ».

On se souviendra toujours du « travailler plus pour gagner plus » et sa conséquence, 3 ans plus tard, avec l’effondrement du pouvoir d’achat du plus grand nombre (hors bien sûr des patrons du CAC 40).

On n’a pas oublié l’ode au « bouclier fiscal » rejeté aujourd’hui comme une injustice.

Que dire de l’affaire des panneaux et des radars ?

J’en passe et des meilleures… Sans oublier néanmoins de rappeler le déficit budgétaire français abyssal, l’endettement de notre pays sans fond, le chômage au sommet, la délinquance en hausse, le laxisme de l’État qui conduit à tous les risques extrêmes.

Face à l’UMP, le PS tient plutôt bien grâce largement à Martine Aubry et ce, malgré les querelles d’ego des impatients et les manœuvres de coulisses bien connues.

Reste encore, malgré son programme aujourd’hui affiché, pour lui et elle d’encore mieux écouter ceux qui souffrent et n’en peuvent plus face aux injustices et aux laxismes dont les plus modestes sont les premières victimes.

« Martine à l’Elysée » ? Pourquoi pas ? Elle en a sans doute l’étoffe, mais elle a encore un peu de chemin à parcourir… On ne gagne pas une Présidentielle uniquement en prenant le contre-pied du pouvoir en place.

DSK l’avait sans doute compris.

Heureusement, qu’en dehors même des faits dont il est accusé, ce que l’on sait mieux aujourd’hui de lui, de son mode et de ses moyens de vie, nous conduisent à ne pas regretter sa disparition de la scène politique.

Un militant socialiste me le disait hier soir, en marge de la belle soirée de consécration du LOSC au stadium, non loin d’une Martine Aubry souriante…

« On l’a échappé belle ! »

Comme j’aimerais que les générations politiques, qui se bousculent derrière les générations en place, le comprennent et que, par exemple, l’UMP villeneuvoise comprenne qu’en caricaturant jusqu’à l’absurde mon et notre action, c’est celle de notre ville et de ses habitants qu’ils caricaturent, alors que ces mêmes habitants sont très majoritairement fiers de leur ville, de ce qu’elle est devenue, de ce qu’elle est et de ce qu’elle deviendra.

Il est légitime de proposer de faire mieux. Il est absurde de prétendre que rien n’est fait.

Les électeurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés qui, en mars dernier, ont durement sanctionné lors des cantonales l’actrice de cette bien triste « stratégie du dénigrement systématique ».

Oui, à l’instar de Confucius, alors que, le temps passant, j’ai largement « commencé ma deuxième vie », que je sais, plus que jamais, qu’il faut « garder en toutes choses le juste milieu »,

qu’en matière de discours,

« La meilleure éloquence, c’est la vérité »

(Proverbe israélien)

et, qu’en toutes choses, comme l’a si bien dit Jean Jaurès,

« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».

Malgré les vicissitudes de la vie, ses chagrins et ses doutes, il faut espoir et volonté garder tant qu’on en a la force, pour agir dans la voie que l’on croit la meilleure et ce, même au risque de déboires électoraux.

L’avantage d’avoir commencé sa deuxième vie tient dans le fait que les ambitions personnelles et la carrière ont disparu avec la première.

C’est une vraie chance que je goûte pleinement et qui me donne en tout domaine, une vraie LIBERTE.

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