« Le visible n’est que le reflet de l’invisible »
À un moment, en une période où certain(e)s, dont je suis, peuvent s’interroger sur le fait de savoir si l’écriture n’est pas un peu contradictoire, sinon en opposition avec l’action, j’ouvrirai à nouveau ce 147e carnet par une autre citation sur ce thème.
Il y a une semaine, en effet, avec W. Churchill, je l’assimilais à une aventure.
Aujourd’hui, c’est Jean Ronand qui nous le dit :
»L’écriture est un exercice spirituel, elle aide à devenir libre »
Et chacun sait mon goût et ma passion pour la liberté sous toutes ses formes.
Après un week-end de plus de 20 manifestations villeneuvoises, les paroles et discours de Madame ROYAL et de Monsieur BORLOO, les phrases assassines des leaders UMP, les doutes de la droite, l’extrême droite toujours en embuscade, l’extrême gauche qui se cherche encore, les verts qui reprennent leur souffle…,
Martine AUBRY se prépare à annoncer sa candidature.
Ce n’est pas un scoop pas plus que le fait, pour moi, de l’avoir toujours souhaité n’en est un.
Cela ne change rien aujourd’hui aux raisons qui m’ont conduit, il y a 10 ans, à quitter le PS avant de battre aux élections son représentant local en mars 2008.
Cela ne change rien à ma volonté de voir le rassemblement privilégié sur les divisions. À Lille comme à LMCU, Martine AUBRY en est un bel exemple dans ses choix d’équipes et sa gouvernance.
Cela ne change rien à mon exigence en 2012 de voir mis en oeuvre un véritable changement avec, aux côtés de Martine AUBRY, des femmes et des hommes capables de le faire… y compris en n’ayant pas peur de déplaire en affirmant leurs différences.
Mais quand on est engagé dans la vie publique, il faut savoir faire des choix et un choix, je le répète souvent, n’est jamais entre « tout le bon d’un côté et tout le mal de l’autre », un choix consiste toujours à décider entre 2 voies qui ont chacune des avantages et des inconvénients.
Et pour moi aujourd’hui, je crois que Martine AUBRY est la seule capable de rassembler largement celles et ceux qui constituent le camp du progrès.
La seule qui puisse, avec un bon sens non dénué de sens des réalités, proposer une gouvernance nationale et un projet qui répondent à l’envie majoritaire de changement dans notre pays.
La course pour mai 2012 ne fait que commencer. Tout reste possible, le meilleur comme le pire. Les bataillons se mettent en ordre de marche et Rassemblement Citoyen se prononcera le moment venu.
Qu’on me permette de conseiller à chacun(e)s des chefs potentiels de ne pas se contenter de rechercher dans ce que dit l’autre, matière à le contredire mais des idées à retenir.
C’est pour moi cela être « moderne en politique », privilégier ce qui unit sur ce qui divise… sans pour autant renier ses propres convictions.
L’addition de différence est plus riche que celle de fausses ressemblances à condition de s’assurer d’un véritable accord sur les valeurs fondamentales républicaines de liberté, solidarité, justice, bien vivre ensemble et laïcité.
Victor HUGO a écrit :
« Les méchants envient et haïssent ; c’est leur manière d’admirer »
Martine AUBRY n’a pas fini de se découvrir de « nouveaux « admirateurs ».
Cela dit, et n’en déplaise à notre égérie (en lire le sens sur Wikipédia) locale UMP, la vie publique (et la vie tout court) est toujours affaire de « rapports de force » et ce n’est pas François MITTERRAND qui avait gagné, il y a 30 ans, sous l’image de la « force tranquille »’ qui aurait même pensé autrement.
Je ne voudrais pas terminer ce 147e carnet en n’y ayant parlé que de politique.
À l’instar de François MITTERRAND, je pense ainsi qu’elle n’est qu’un des aspects de la vie dont l’essentiel restera toujours le mystère de son utilité.
Telle une bobine de film dont les images ne s’animent que par le fait d’un mouvement, la vie et la recherche de son mystère valent sans doute la peine d’y consacrer beaucoup de soi.
Et c’est dans ce cadre que l’action qu’on peut y mener, l’énergie qu’on peut y développer, le bien qu’on peut essayer d’y faire… prennent tout leur sens !
« Ce qui est visible n’est que le reflet de ce qui est invisible »
Abba ARIKA
Rabin babylonien 175-247
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.