Carnet n° 235 du 4 mars 2013

« Le vouloir et l’espoir sont optimistes »

 

Alors que la deuxième semaine de vacances scolaires avait vu partir « sous d’autres cieux » celles et ceux qui en avaient la possibilité, l’envie ou fait le choix, à Villeneuve d’Ascq, la vie a continué avec ses petits et ses grands moments, ses joies et ses peines, nos craintes et nos espoirs.

 

Elle m’aura permis de bien « retrouver mes marques » avant une année qui s’annonce agitée, boucler un certain nombre de gros dossiers et, bien sûr, continuer à préparer une campagne électorale démocratique qui nous mènera à mars 2014.

 

Le triptyque de Rassemblement Citoyen, a été distribué, dans lequel, sous la forme d’une interview, j’explique les raisons profondes de ma candidature aux prochaines élections municipales pour un dernier mandat durant lequel (si les villeneuvois le décident) je pourrais terminer une immense aventure personnelle et collective au service de ma ville et de ses habitants.

 

S’il en est ainsi et donc, je le répète, si les villeneuvois (et personne d’autre) en font le choix, je pourrais, à un âge encore raisonnable, partir, le moment venu, avec le sentiment d’un travail accompli et d’une vie bien remplie.

 

C’est aujourd’hui ma seule ambition et elle n’est pas mince.

 

Et de repenser en cet instant aux paroles du Général Mac Arthur prononcées en 1945, l’année de ma naissance :

 

« Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini ».

 

De ce point de vue là et « sans forcer le trait », je pense pouvoir dire qu’il me reste de la jeunesse.

 

Tandis que cette interview, où je dis ma profession de foi de manière moins traditionnelle que ce qui se fait habituellement, était distribuée,

j’ai pu analyser, plus en détail, les résultats d’un sondage d’opinion de l’IFOP commandé et financé par Rassemblement Citoyen dont j’avais déjà cité un chiffre lundi dernier : les 96% de Villeneuvois satisfaits de vivre à Villeneuve d’Ascq, un chiffre que je veux aujourd’hui compléter par quelques autres qui vont dans le même sens dont celui qui indique que 91% des Villeneuvois « ont le sentiment de plutôt vivre dans une ville en expansion »

 

et celui où 88% des villeneuvois « sont satisfaits de l’action de la municipalité en ce qui concerne l’aménagement de leur ville » (un chiffre à comparer aux 56% mesurés en moyenne dans les villes françaises de plus de 20 000 habitants).

 

On notera aussi, à travers toute une batterie de données sur lesquelles j’aurai l’occasion de revenir dans les mois à venir, un degré élevé de satisfaction pour tout ce qui est de la compétence directe de la municipalité, en bilans comme en perspectives, avec bien plus ou un peu moins de 80% : cadre de vie et environnement, équipements et services publics, éducation et écoles, action sociale et solidarité…

 

Si des chiffres sont moins bons dans des domaines comme l’emploi ou la sécurité, il faut vraiment être de mauvaise foi pour dire que c’est de la faute de la ville, quand on sait que la sécurité des biens et des personnes est de la compétence régalienne et quasiment exclusive de l’État, tandis que le chômage durement vécu par celles et ceux qui en sont victimes est le fruit d’une crise du système dont la ville n’est pas responsable.

 

A Villeneuve d’Ascq, nous avons plus de 50 000 emplois de tous types pour une population active de moins de 30 000, ce qui n’empêche pas les villeneuvois de connaître le chômage, car si plus de 9 000 villeneuvois ont un emploi dans une entreprise villeneuvoise (sur 50 000), c’est plus de 40 000 non villeneuvois qui travaillent sur Villeneuve d’Ascq sans y habiter… C’est ainsi et c’est le cas de la plupart des villes-centres.

 

Autre chiffre important :

En réponse à la question : « Estimez-vous que sur l’ensemble de la commune, la municipalité a accompli un travail …? »,

les Villeneuvois sont 91% à le juger positif (contre 7% qui le qualifient de médiocre et 2% de mauvaise qualité).

 

La moyenne nationale dans les villes de plus de 20 000 habitants se situe à 73% (soit une différence importante de 18 points).

 

On m’autorisera à en rester là pour aujourd’hui, reportant à plus tard l’énoncé d’autres chiffres qui me concernent plus personnellement et qui concernent mon équipe.

 

Au demeurant, je connais d’autres élus et responsables, en particulier au niveau national, qui auraient aimé ou qui aimeraient avoir de tels indices de satisfaction.

 

Comme quoi, le temps et la durée sont des atouts en terme d’expérience et de confiance qui compensent souvent les effets, pas tous positifs de « la vie qui s’écoule pour tous telle la rivière vers l’infini de l’océan ».

 

Si j’avais donc des conseils à donner à ceux qui nous gouvernent et à ceux qui espèrent les remplacer, je leur dirai :

Rassemblez-vous, unissez-vous !

Ne gommez pas vos différences, ne niez pas vos divergences,

mais n’en faites pas le moteur de vos déclarations et actions !

 

Prenez l’exemple sur les élus locaux plutôt que de les brocarder !

 

Faites du logement une grande priorité nationale pour répondre à un besoin et créer de l’emploi et de la croissance !

 

N’oubliez pas que la sécurité des personnes et des biens ne peut souffrir d’aucune forme de laxisme sous peine de condamner notre système démocratique dans nos villes et quartiers en exacerbant les angoisses et peurs des citoyens !

 

A Villeneuve d’Ascq, ce samedi 2 mars, en inaugurant une nouvelle résidence pour aînés et personnes handicapées en plein cœur du centre ville, je l’ai rappelé :

il faut continuer à diversifier l’offre de logements sur toute la ville, sans gigantisme, sans réduire les espaces verts et de nature mais en utilisant mieux les terrains et espaces encore disponibles et mal utilisés.

 

Les besoins sont différents selon les ressources et changent selon les âges.

Il faut continuer à agir pour y répondre au mieux et cela sans alourdir nos budgets et donc en adaptant au mieux nos services publics.

 

Celles et ceux qui, pour des raisons politiciennes, sont tentés de dire le contraire se trompent s’ils pensent que les citoyens sont dupes de leurs promesses et de leurs critiques incohérentes.

 

C’est pourquoi je le redis à nouveau : pour faire la ville de demain avec ses habitants, en faisant des choix innovants et humains parmi toutes les idées émises par des groupes de réflexions et d’études présentés en ce début février 2013 (et qui ne nous engagent pas, ni moi ni mon équipe),

 

j’entends, en 2014, rassembler largement celles et ceux qui se retrouvent dans notre démarche de rassemblement et dans notre éthique républicaine, laïque, humaine et de progrès.

 

Toute autre voie nous conduirait à une impasse comme conduiraient aux désordres les plus graves toutes les formes de laxisme et toutes les petites lâchetés dans le domaine de la laïcité qui, seule, permet de vivre ensemble celles et ceux qui n’ont pas pour autant les mêmes idées, convictions ou croyances.

 

Je terminerai ce 235ème carnet par une citation de Goethe

 

« Le pessimiste se condamne à être spectateur »

 

On comprendra mieux pourquoi, même encore aujourd’hui, je n’arrive pas à me faire à l’idée de ne vouloir qu’être spectateur (sauf si, bien sûr, c’était la volonté de mes concitoyens) avec en écho cet acte de foi d’Albert Schweitzer :

 

« Lorsqu’on me demande si je suis optimiste ou pessimiste, je réponds qu’en moi la connaissance est pessimiste, mais le vouloir ou l’espoir sont optimistes ».

 

Tout est dit… ou presque…

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