Carnet n° 231 du 4 février 2013

« Ouvrir en grand une fenêtre sur l’Avenir »

Il y a une semaine, en commençant mon 230ème carnet, je notais les 197 000 visites de mon blog. Une semaine plus tard les 201 000 sont dépassées et avec les autres sites qui publient mes carnets, ce sont plus de 10 000 lectures qui sont ainsi dénombrées en sept jours.

Cela m’encourage, bien sûr, à continuer cet exercice, certes contraignant, mais au combien intellectuellement enrichissant pour le modeste rédacteur que je suis.

La semaine villeneuvoise qui vient de s’écouler a tenu ses promesses en terme d’intensité de travail sur nos nombreux dossiers et, aussi, dans et avec les associations, les partenaires éducatifs, les entreprises et tous ceux qui refusent « la fatalité du déclin ».

En point d’orgue, le séminaire du 1 février à la Rose des Vents où le Groupe de Travail, créé en 2010, à ma demande, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Nouvelle Ville de Villeneuve d’Ascq, a rendu compte de ses travaux aux Villeneuvois.

Caractérisé par la diversité de ses membres, et donc de leurs idées… et donc de leurs propositions, l’objectif fixé a été atteint : ouvrir en grand une fenêtre sur l’Avenir, mettre à disposition de tous des idées et des propositions, sans tri ni censure, pour que chacun fasse des choix à proposer, et entre lesquels les citoyens décideront par leurs votes dans un peu plus de 13 mois au moment des élections municipales.

Même si certains commentateurs se sont montrés quelque peu réducteurs de par les titres qu’ils ont retenus, personne ne peut nier l’intérêt de ces dizaines de pages écrites à l’issue de centaines d’heures de travail citoyen, portant sur tous les aspects de ce que peut et doit être une ville agréable à ses habitants, ouverte sur les autres et rayonnante au sein de Lille Métropole !

Les 250 participants d’un séminaire de près de 3 heures, par leur présences attentives et leurs questions nous en ont apporté la preuve.

Il est tellement évident que j’hésite moi-même à le redire : parmi tout ce qui a été proposé, si je respecte tous les auteurs de toutes les propositions, il en est que je retiendrai et d’autres pas.

En particulier, en terme d’aménagements et de constructions, si je dis qu’il vaut mieux utiliser les espaces disponibles ou à reconvertir ( par exemple en passant de l’économique au logement comme pour les ex-établissements Fourlégnies et les futurs-ex entrepôts des 3 Suisses ),

il n’est pas question de réduire les espaces verts et de nature d’une ville qui est le premier poumon vert de Lille Métropole !

De même, si on doit travailler sur un habitat plus compact, qui concilie l’obligation de ne pas gaspiller les terrains tout en répondant à « l’envie d’être chez soi », avec des espaces de vie les plus agréables possible, je ne me vois pas accepter de construire de hautes tours à Villeneuve d’Ascq comme certains l’ont proposé.

Je répète enfin qu’avec l’eau, l’alimentation sera au cours de ce 21ème siècle « la priorité des priorités humaines » ce qui nous impose de sanctuariser l’agriculture qui doit cesser définitivement d’être « le résidu-peau-de-chagrin » de l’urbanisation.

Nous avons su conserver des espaces agricoles à Villeneuve d’Ascq. Nous nous devons de les protéger partout où ils sont viables.

Il y a 30 ans, j’ai été un pionnier dans ce domaine.

Qui peut imaginer que 30 ans après je me renierai ?

Ce qui doit effectivement nous imposer de faire preuve d’imagination en terme d’aménagements et architecture pour concilier les besoins de logements et les envies de vivre agréablement son logement, son quartier et sa ville.

Le débat est ouvert. Toutes les idées et réflexions seront les bienvenues en évitant quand même la facilité de dire : « nous avons besoin de logements. Il faut donc en construire…. oui, mais ailleurs ».

A l’heure où la Fondation Abbé Pierre vient de publier des chiffres alarmants en ce domaine, il n’est pas question d’éviter le débat et pour moi, au niveau national, de demander qu’il soit fait du logement la priorité première et « le plan Marshall » d’un gouvernement progressiste.

A LMCU, depuis 4 ans, et avec l’adoption du PLH2 que j’ai fait voter en décembre 2012, je pense avoir montré que c’était possible et que cela valait bien « d’autres débats sociétaux » qui pourtant semblent davantage mobiliser en ce moment toutes les énergies politiciennes.

En fin de semaine, le 9 février, toujours à « la Rose des Vents » qui prouve ainsi, s’il le fallait, qu’elle n’est pas un lieu élitiste refermé sur lui même, un autre séminaire se penchera sur le Centre Ville du 21ème siècle que nous devons nous donner dans les 10 à 15 ans qui viennent.

  • Respect de notre histoire et de nos traditions,

  • rénovation de nos patrimoines,

  • gestion de la vie quotidienne et des problèmes auxquels nos concitoyens sont confrontés chaque jour,

  • élaborations et mise en œuvre d’idées, de projets et ambition pour l’Avenir,

tels sont les moteurs de ma vie publique et donc des années que je serai peut-être en mesure d’y consacrer encore.

On comprendra sans doute mieux encore mes appels au Rassemblement pour Villeneuve d’Ascq sans lequel, en période de crises et de divisions, rien n’est et ne sera possible.

Avec en écho, ces mots de Louis Dumur, un romancier poète du début du 20ème siècle :

« La vie est une attente perpétuelle de ce qui peut être, un mouvement perpétuel à ce qui n’est pas, une angoisse perpétuelle de ce qui doit être ».

Et pour ce qui me concerne, plus personnellement, afin peut être de me rassurer sur le temps qui passe cette citation de Henri de Toulouse-Lautrec choisie par la communauté éducative de cette école du Triolo pour figurer sur sa plaque :

« L’automne est le printemps de l’Hiver ».

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