Carnet n° 151 du 25 juillet 2011

« Résister à la tentation de « se retirer en soi même » ! »

« Tu peux, à l’heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle part, en effet, l’homme ne trouve de plus tranquille et de plus calme retraite que dans son âme ».

Ces mots que j’ai relu hier soir, dimanche 24 juillet, après une journée passée, avec ma sœur, auprès de mon père qui fêtait ses 90 ans, ces paroles d’un empereur romain du 2ème siècle après JC, Marc Aurèle, m’ont, je l’avoue, troublé après une semaine qui nous a une nouvelle fois prouvé à quel point « le monde tourne fou ».

Quel que soit le média, quelle que soit l’heure, quel que soit le lieu, ce ne sont que misères, famines, catastrophes, meurtres, manifestations d’intégrisme et d’égoïsme, actes de terrorisme, rumeurs et affaires nauséabondes sans oublier la dictature des acteurs souvent anonymes des marchés financiers et des fameuses « agences de notation » qui étouffent la Grèce, menacent l’euro et même la puissante Amérique.

Face à cela, il y a des réactions citoyennes comme celles des « indignés espagnols », les discours des femmes et des hommes politiques de ceux qui préparent les présidentielles 2012 en France suivis de sondages en forme de yo-yo, des réflexions et des coups de colères (comme les miens) individuels et isolés.

Somme toute, face au rouleau compresseur de tous les périls, les barrages sont bien minces et l’on peut être tenté de « se retirer en soit même ».

Nous avons le devoir de résister à cette tentation et ce, quoiqu’il en coûte, car c’est nous qui avons, à des degrés divers de responsabilité, mis en marche la machine infernale qui écrasera nos enfants si on n’arrive pas à la freiner sinon à l’arrêter.

Si chacun, à son niveau, a sa part de responsabilité dans ces mécaniques d’égoïsme, d’intolérance et de violence, chacun, à son niveau, peut y mettre fin à condition d’en avoir la volonté, le courage et la détermination.

C’est ce à quoi je réfléchis et je travaille en cet été pluvieux à travers des visites, des rencontres, du travail sur dossiers et surtout de la réflexion avec, en tête, et compte tenu de qui je suis maintenant, ce proverbe chinois :

« Ne vous mettez pas en avant, mais ne restez pas en arrière ».

À l’aune de ce conseil qui a traversé le temps, je me prépare à prendre ma place dans les débats et combats de 2012, je travaille les dossiers de la deuxième partie de notre mandat 2008/2014, je réfléchis d’ores et déjà à l’échéance 2014 et à l’équipe qui nous mènera en 2020. Les citoyens intéressés peuvent déjà me contacter s’ils souhaitent eux aussi, et quelle que soit la place qu’ils y auront, y prendre part.

Il faut en effet du temps pour s’y préparer.

Car, si nous avons beaucoup fait durant 6 ans malgré la crise, les finances asséchées et tous les moyens réduits, il restera beaucoup à faire pour parfaire le rayonnement de Villeneuve d’Ascq au cœur de Lille Métropole tout en répondant au mieux aux besoins quotidiens de nos concitoyens.

Encore faut-il que chacun fasse correctement son travail dans les domaines qui sont les siens :

  • La Région pour notre développement,

  • Le Département pour l’action sociale,

  • LMCU pour un aménagement équilibré et juste,

  • L’État pour la sécurité, l’emploi, le logement, le respect du droit, de la loi et de nos valeurs républicaines,

  • L’Europe pour cesser d’infliger des remèdes « qui risquent de tuer les malades ».

Trop souvent, les citoyens pensent, parce que leur maire est proche, que tout dépend de lui et de la mairie. C’est une erreur grave, non pas seulement parce qu’elle conduit à accuser à tort le maire, mais parce qu’elle conduit à une impasse !

Le maire n’a pas davantage le pouvoir d’empêcher des cambriolages ou d’expulser des roms qui perturbent nos quartiers et nos citoyens que de faire briller le soleil en cette fin de mois de juillet.

Par contre oui, le maire a le moyen de rassembler les citoyens, d’expliquer, d’essayer de convaincre et de faire pression sur les autres autorités. C’est ce que j’ai toujours fait sans démagogie ni « langue de bois » :

  • tirer les signaux d’alarme,

  • dénoncer les intégrismes,

  • combattre leurs auteurs,

  • refuser les lâchetés confortables, petites ou grandes,

  • écouter les cris des citoyens.

Dans « force tranquille », il y a d’abord force, rapports de forces, manifestation de forces.

Face à tous ceux pour qui la force, y compris brutale, violente et sanguinaire, est le seul moteur, le laxisme et les discours lénifiants ne sont plus de mise.

En 2012, les Français attendent autre chose de la Gauche.

En 2014, il faudra des équipes solides, faites d’élus d’expérience et de nouveaux élus pour faire face à des risques de « tsunamis politiques », alimentés par des peurs et des haines.

Ne l’oublions jamais, les intégristes de tous poils et de toutes couleurs religieuses et/ou politiques ont un point commun : « le culte de la mort », avec un objectif commun sur lequel finalement ils s’entendent tous « la nécessaire disparition de l’autre ».

La République et ses valeurs de Liberté, Égalité, Fraternité et Laïcité est notre seul rempart à condition qu’elle ait et qu’elle s’en donne les moyens y compris policiers et militaires.

N’oublions jamais où nous ont conduit les fantasmes pacifistes des années 1930/1939.

Pour moi, en 2012, ceci n’est pas négociable avec qui que ce soit !

Je terminerai ce 151ème carnet un peu maussade comme le temps par une note plus humoristique à l’intention « des petit(e)s jeunes qui montent ».

C’est un proverbe américain :

« Quand tu montes à l’échelle, souris à tous ceux que tu dépasses, car tu croiseras les mêmes en redescendant ».

Le temps s’est arrêté : mon père qui fête ses 90 ans entouré de ma soeur et de moi

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