Carnet n° 152 du 1er aout 2011

« C’est le temps de l’été » ! »

« Le temps de l’été » et plus particulièrement ses mois de juillet et d’août constituent un temps dans l’année pas du tout comme les autres.

Il y a, bien sûr, celles et ceux qui ont les moyens et l’envie de vacances ensoleillées (et que le temps sublimera) qu’ils passeront seuls, en couple ou en famille.

Il y a surtout tous les autres à qui la vie n’en donne pas les moyens, la force ou l’envie, pour cause de maladie, rupture, perte de revenus ou, tout simplement, de lassitude.

Il est, toujours plus difficile d’être seul (e) quand les autres ont l’air d’être heureux, d’être malade quand d’autres rayonnent sous le soleil, voire de mourir quand la vie bouillonne sur les plages, les coteaux des montagnes, les terrasses sur les ports et sous les sun- lights des boites de nuit.

En ce lundi, 1 août, j’ai voulu commencer mon 152éme carnet par une pensée pour tous les oubliés de ces bonheurs souvent artificiels qui font la « une » des hebdomadaires.

En ce qui me concerne, ces 2 mois sont d’abord des mois de redécouverte des quartiers de ma ville, de rencontres avec nos enfants et nos jeunes dans nos centres de loisirs et de vacances, de rangements et de classements chez moi, dans mon bureau et dans ma tête, de réflexions sur l’avenir, la vie, son sens et son terme…ici bas.

C’est ma manière de me ressourcer, de retrouver les gestes de base de mon corps en mouvement, de marcher, faire du vélo, respirer…..

Car le temps de l’été c’est aussi le temps de la vie malgré les accidents qui l’émaillent, les drames qui le déchirent, les guerres qui continuent, les folies meurtrières individuelles ou collectives comme ce fut le cas en Norvège il y a une dizaine de jours.

C’est aussi pour certains le temps béni des « petites phrases » ou des insanités comme celles de M. Le Pen à propos du massacre perpétué (au nom des idées qu’il défend) de ces dizaines de jeunes Norvégiens.

C’est enfin le temps des retours sur l’Histoire, de Toutankhamon à Georges Besse, de la période trouble de l’occupation en France sous Vichy, des amitiés nucléaires de la France chiraquienne et de l’Iran validées par M. Rocard au nom de la « parole France ».

Somme toute, si la vie de chacun peut s’apparenter à une bobine de film 8mm qu’on peut visualiser dans le plat d’un même instant ou lui donner un sens grâce au mouvement du projecteur qui crée le présent , le passé et l’avenir,

la vie de l’Humanité se doit d’être regardée autrement que dans des livres d’Histoire

où une fois écrits et datés, les faits n’ont que le sens que lui donne celui qui sait pour avoir écrits ces faits écoulés.

C’est injuste pour celles et ceux qui en ont été les acteurs ou les victimes.

C’est dangereux pour celles et ceux qui ne sauront pas reconnaître les prémices des périls qui les guettent.

C’est pourquoi il faut beaucoup lire et écouter celles et ceux qui les ont vécus, analyser et réfléchir à l’actualité autrement qu’à travers les flashs des TV en continu.

Si internet est une porte ouverte sur tous les excès et sur toutes les folies, c’est d’abord une caricature de la vie propice à toutes les lachetés, égoismes, jugements péremptoires, démagogies, intolérances et violences.

C’est pourquoi à ce stade de mes réflexions estivales, en ce 1er août 2011, bien assis au milieu des montagnes savoyardes, je citerai l’empereur Marc Aurèle pour décrire mon état d’âme :

« Voici la morale parfaite :

Vivre chaque jour comme si c’était le dernier,

ne pas s’agiter,

ne pas sommeiller

ne pas faire semblant. » 

avec pour celles et ceux qui, comme moi, regardent l’horizon, ces mots de Stéphan Zweig.

« Vieillir n’est, au fond, pas autre chose que de n’avoir plus peur de son passé »

C’est le temps de l’été et comme le disait une chanson des années 60, le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure…

C’est aujourd’hui, 1er août, le temps des vacances de nos jeunes villeneuvois, à Bellevaux et à Habère Poche, celui de certaines de nos familles des Genêts à Remuzat le lendemain, puis celui d’un nouveau groupe de jeunes dans notre ferme de la Donne vendredi.

En les rencontrant cette semaine, je me ressource et je mesure les effets des efforts faits, bien sûr, sur le plan budgétaire mais surtout ceux de nos services, de nos animateurs, de toutes celles et de tous ceux qui font qu’en été beaucoup de nos enfants et de nos jeunes auront, dans tous les cas, goûtés de belles et bonnes vacances !

C’est d’abord, pour cela que je vais les rencontrer chaque année depuis 34 ans même si la diversité des formules et des séjours offerts ne me permet plus de tous les visiter.

A travers celles et ceux que je rencontre, ce sont tous les acteurs de ces vacances à Villeneuve d’Ascq et dans toutes les régions françaises que je veux mettre à l’honneur et remercier.

Ils et elles sont des centaines pour plus de 4000 enfants et jeunes concernés durant ces 2 mois.

Je ne saurais terminer ce coup de chapeau sans revenir sur la reconduction des vacances des Genêts à Remuzat, des vacances familiales, une innovation de ce mandat 2008/2014 que j’espère voir s’amplifier avec une préparation tout au long de l’année qui crée des amitiés nouvelles.

Dans une semaine, le temps sera venu pour moi de préparer l’année 2012, ses échéances et, dans sa foulée, 2014… un bel horizon.

Une chose est d’ores et déjà certaine : dans le marigot politique, Martine Aubry est celle dont « le coeur et les tripes, » les fragilités et les colères, somme toute, ses humanités font qu’elle a aujourd’hui ma préférence même si je sais que ce qui constitue pour moi ses qualités principales sont autant d’handicaps sur son chemin.

Sa pensée et sa personnalité me rappellent les paroles de Robert Baden-Powell :

« la question n’est pas « qu’est-ce je peux avoir ?

mais « qu’est-ce que je peux donner dans la vie ? »

Elle me pardonnera peut être d’écrire qu’elle n’est pas la fille de Jacques Delors pour rien….

Et puis, dans tous les cas, pour l’encourager, je lui dédis, cet écrit de Benjamin Franklin :

« Il est bien des manières de ne pas réussir mais la plus sûre est de ne jamais prendre des risques » (des paroles qui me vont aussi très bien).

Avec en clôture du carnet de ce jour une petite dernière que je fais aussi mienne.

C’est un proverbe bouddhiste :

«Pour un sage, le bonheur n’est pas d’avoir ce qu’il veut mais de vouloir ce qu’il a ».

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