Après un peu plus de 10 semaines de fonctionnement du Grand Stade, il est normal que le Maire de Villeneuve d’Ascq que je suis tire (sans langue de bois), les premiers enseignements des conséquences du fonctionnement de cet équipement communautaire sur le territoire de notre commune, un équipement communautaire dont j’ai, en toute légalité, je le rappelle, signé le permis de construire (un permis que les juges saisis n’ont pas contesté) sans l’avoir voté à LMCU ni le 1 février 2008, ni le 25 septembre 2008..
D’abord, il faut le dire, jusqu’à présent, le succès est au rendez-vous avec des jauges de plus de 40 000 spectateurs (sauf Lille / Toulouse de Mardi) et des retours médiatiques pour Lille Métropole très importants.
Si le coût annuel pour LMCU du stade et des investissements d’accès et de parking pèseront lourds sur les budgets communautaires, des budgets que la crise actuelle assèche, justifiant après coup certaines de nos inquiétudes, les choses sont ainsi sachant, quand même, que s’il nous manque encore la recette espérée du Naming (location du nom du Stade) les recettes induites par le succès de fréquentation sont aujourd’hui plus importantes que prévues.
Concernant l’insertion du stade dans notre Ville et les quartiers à sa proximité (Hôtel de Ville, Triolo, Campus de Lille 1, mais aussi Château, Pont de Bois, Annapes et Ascq), le travail intense de préparation durant 2 ans sous la conduite de ma première adjointe a évité certaines « catastrophes annoncées ».
Le filtrage des rues habitées répond largement aux attentes des riverains, les commerces ne sont pas trop touchés, les temps d’accès à l’entrée et d’écoulement à la sortie restent maîtrisés ce qui réduit les gênes du Stade à 30 ou 40 fois x 3 heures sur un total de 365 jours chaque année. (Soit, de fait, environ 330 jours sans gêne en provenance du Stade et rappelons le, avec à disposition de tous des espaces publics plus confortables et accessibles sans oublier le doublement d’ici 2 ans de la ligne de métro et de ses stations)
Reste que les gênes pour les habitants, même ponctuelles, sont réelles et dans certains cas sources d’ennuis sérieux,
reste que chaque match est en lui-même un enjeu spécifique avec son potentiel d’inquiétudes et de stress pour moi, ma première adjointe et mon équipe d’élus et d’agents communaux,
reste que les moyens mis en oeuvre en terme de filtrages, de police municipale et de nettoyage sont sans aucune commune mesure avec ceux que nécessitait le LOSC au Stadium
et que ce n’est pas à la ville de les payer d’autant plus que la gestion parfaitement inadaptée des parkings en structure construits (mode de réservation et prix d’accès les jours de matches) élargit considérablement le cercle de stationnement des supporters et donc les gênes et les coûts supplémentaires générés.
En résumé, le bilan est aujourd’hui plutôt positif même si toutes les inquiétudes et les nuisances n’ont pas disparu.
Il faut donc espérer (et de mon côté continuer à le demander) que si les succès du LOSC confortent le remplissage du Grand Stade, la gestion des grands parkings soit rapidement revue et que des moyens suffisants soient confirmés à notre ville pour assurer à nos concitoyens villeneuvois un cadre de vie acceptable les jours d’événements en même temps qu’aux supporters des conditions d’accès dignes de leurs passions pour un club, le LOSC, à qui je souhaite, moi aussi, tout le succès qu’il mérite.
Gérard Caudron
Le 31 octobre 2012
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.