Carnet n° 217 du 29 octobre 2012

« Le temps d’une vie au service de sa ville…. »

Alors qu’un peu partout dans le monde, aux États-Unis et en France, des tempêtes et des ouragans assortis d’inondations, de rivières et même de ruisseaux en crue nous démontrent que les effets des dérèglements climatiques ne sont ni théoriques ni inscrits très loin à l’horizon 2100…

Alors que dans la plupart de nos pays européens la crise financière du système capitaliste martyrise les peuples, détruits des emplois et amplifie toutes les formes de misères…

Le monde politique poursuit son jeu de rôle sur la scène médiatique.

Alors que du côté de Toulouse, des discours dont certains nous font penser à une vieille chanson célèbre « Tout va très bien madame la marquise », dans les salons UMP, on est plutôt sur le style et le mode :

« Doux Jésus, … qu’est-ce qu’ils nous font, qu’est ce qu’il nous arrive ? Ces socialistes, au pouvoir depuis 5 mois, qui n’ont pas encore fait baisser le chômage, arrêté les plans sociaux, réduit les déficits, stoppé la spirale de l’insécurité et de la violence, renvoyé chez eux les roumains et bulgares venus depuis 3 ans par dizaines de milliers … »

Sans doute, dans ce « jeu de rôles », pour ne pas dire « jeu de dupes », le jeu des uns « justifie » celui des autres, et, si excès dans des discours et anathèmes il y a, il faut davantage les chercher chez les leaders de l’UMP, aux affaires depuis 10 ans, et donc responsables à 98% de la situation de notre pays aujourd’hui…. que dans ceux arrivés il y a 5 mois…

Pour autant ce n’est pas cela que les Françaises et les Français attendent de leurs gouvernants, anciens, actuels et futurs.

Et je veux croire que le bon sens dans les discours et surtout dans les actes finira par l’emporter sur des dérives de langage qui peuvent être mortels dans une Démocratie.

Et « pendant ce temps là … » (comme le chantait Gilbert Bécaud),

les élus locaux de toutes étiquettes, au contact direct de citoyens désabusés, déçus ou en colère, essaient (une fois passé le temps des réponses politiciennes toutes faites) d’apporter quelques solutions et un peu d’espoir.

C’est ce que j’ai continué à faire cette semaine écoulée et ce dernier week-end avec 2 matchs au Grand Stade et leurs cortèges de problèmes pour les riverains proches et plus éloignés,

300 « citoyens de culture Rom » (comme on dit) sur le Campus de Lille1 qui ne finissent pas de « pourrir » la vie universitaire et sa rentrée,

mais aussi heureusement des manifestations et AG associatives qui démontrent la vitalité de notre ville (résultat de l’action conjuguée de la municipalité et des bénévoles associatifs), des spectacles et des « moments d’émotion », comme en soirée ce samedi « Ça… c’est de l’harmonica » et « l’au revoir », en mairie, aux retraités communaux de l’année écoulée.

Je n’ai pas arrêté ma course, avec, en leitmotiv, le rappel aux impatients que notre ville n’est pas dans une bulle isolée de la crise ambiante, que les impôts locaux n’ont pas, depuis 4 ans ½, augmenté une seule fois du fait d’une décision municipale, que notre gestion rigoureuse nous a, à ce jour, évité (contrairement à d’autres) toute forme d’austérité, que nous n’avons supprimé aucun service à la population, au contraire, qu’aucun projet d’investissement n’a été abandonné…

Il n’empêche que l’élu local, le Maire en particulier, restant le seul que le citoyen peut interpeller en direct à tout moment, c’est sur lui que s’épanchent tous les désespérés de notre société et que s’expriment les inquiétudes et les insatisfactions aux origines les plus variées (et rarement de son fait d’élu municipal).

Et de repenser à cet ouvrage de l’ancien Maire de Tourcoing Jean Pierre Balduyck sur le thème : « Mais que fait donc le Maire? »…,

de penser aussi que si certains « jeunes loups et louves politiques » se sentiront toujours prêts à passer par « la case mairie », ce sera de plus en plus pour pouvoir aller à la case « parlementaire » en espérant, un jour, la case « ministérielle ».

Le temps « des maires de toute une vie » est sans doute en voie de terminaison avec la génération « des derniers rescapés de 1977″…,

des maires qui, comme moi, se retrouvent encore dans ces paroles de Jean Paul Sartre :

« Ce n’est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c’est sur la route, au milieu de la foule, chose parmi les choses, parmi les hommes »

avec en écho ce proverbe arabe :

« La vie s’achève mais le travail jamais »,

ce qui me conduit, tant que j’en aurai la force, et surtout tant que j’aurai encore la confiance de mes concitoyens, à investir mon temps avec une énergie que la vie qui s’écoule n’a pas réduite dans les dossiers à achever de notre ville et les actions à poursuivre pour les villeneuvois.

En 2008, j’ai souhaité revenir à l’hôtel de ville pour rénover l’ex Ville Nouvelle, adapter nos services rendus à la population, donner un nouvel élan à Villeneuve d’Ascq et ce, avec une nouvelle équipe et une nouvelle génération d’élu(e)s en dehors des schémas partisans traditionnels.

Malgré la crise, malgré les difficultés, malgré des imprévus, je pense pouvoir dire qu’on y est largement arrivé.

Il y a sans doute encore un petit bout de chemin à faire et c’est pourquoi, si je sais à l’instar de Marc Aurèle

« Que je peux, à l’heure que je veux… me retirer en moi même… pour une retraite plus tranquille et moins troublée »,

cette heure n’est pas encore tout à fait venue sauf si, bien sûr, les citoyens en décidaient ainsi.

Je les connais tellement, j’ai un tel contact avec eux que je n’aurai pas besoin d’attendre le jour de l’élection pour m’en rendre compte…

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