« Vivre la vie que l’on s’est imaginée »
Au cœur d’un week-end « allongé », plutôt gris dimanche avec un peu de soleil aujourd’hui, tandis que les médias nous parlent de centaines de kilomètres de bouchons qui s’étalent au long d’autoroutes ensoleillées,
niché dans mon petit appartement du quartier de l’hôtel de ville de Villeneuve d’Ascq, avec devant moi, sur ma table, une pile de dossiers et de notes qui remonte au fur et à mesure que j’arrive à la faire descendre,
les paroles du Marquis de Vauvenargnes me reviennent à l’esprit :
« La solitude est à l’esprit ce que la diète est au corps, nécessaire de temps en temps, mortelle quand elle est trop longue ».
Dans ce domaine aussi, tout est affaire d’équilibre…
Et malheureusement dans le monde d’aujourd’hui, quelle qu’en soit la place ou le niveau, c’est cet équilibre qui manque le plus…
Et ce n’est pas « l’information instantanée », « les chaînes d’infos T.V. en continue » et internet sous toutes ses formes qui amélioreront les choses… bien au contraire !
Le temps n’est plus à l’analyse mais au « scoop », à la relativisation des problèmes mais à la banalisation des urgences, à l’exigence des droits au détriment des devoirs.
Si on ajoute à cela un style pour le moins « dépouillé » de tout respect, de modération et de bon sens, voire d’un minimum grammatical et d’orthographe…,
on ne s’étonnera pas que notre monde « tourne fou », qu’il fragilise les faibles et qu’il prive chacun des moyens de défense le jour où de véritables dangers et périls nous menaceront.
Quand chacun a perdu un bon nombre de ses repères, il ne faut pas s’étonner de voir se développer les violences, les intégrismes, l’intolérance, les impatiences et l’absence de respect du droit, des valeurs et des autres…
Face à cela, soit on se retire en soi dans la profondeur de ses égoïsmes, soit on se bat, sinon pour gagner, au moins pour reculer l’heure de la défaite…
C’est ce qui justifie le temps que je consacre à ma ville et à ses citoyens pour la rénover, retrouver ses équilibres, conserver ses différences mais aussi pour lui donner de nouveaux atouts de rayonnement à l’horizon 2020 avec « un marquage architectural », de nouvelles ambitions qui produiront de nouveaux pionniers, des espaces et des « signatures » urbaines de qualité, … somme toute construire la nouvelle ville du 21 ème siècle.
C’est aussi ce qui justifie encore mon engagement politique en tant qu’homme de progrès au sens noble et donc non partisan du terme :
Ø Respect des valeurs républicaines de Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité
Ø Respect de nos lois et règlements par tous et donc refus des interprétations qui transgressent la vérité
Et je le redis ici : si nous avons le devoir d’accueillir des réfugiés chassés par des dictatures et des guerres,
nous avons aussi le devoir de faire respecter nos lois européennes et françaises par les populations de culture Rom qui sont européennes et en aucune façon des réfugiés.
A celles et ceux qui me feront une nouvelle fois un procès en sorcellerie parce que je rappelle ces vérités,
j’adresserai ces mots de José Marti, un écrivain Cubain de la 2ème moitié du 19 ème siècle :
« La parole n’est pas faite pour couvrir la vérité mais pour la dire ».
Et ce n’est pas parce que le Maire est resté le seul élu qu’on peut approcher ou interpeller à tous moments qu’il est responsable de tout, sinon même coupable de tout.
Et quand j’entends l’interpellation de celles et ceux que des actes de délinquance touchent, je me dois de leur rappeler que le ministre de l’intérieur comme son mentor ci-devant Président de la République en ont fait leurs chevaux de bataille.
A eux donc d’assumer leurs échecs !
Quand j’entends enfin les inquiétudes de certains citoyens dans nos quartiers, je me dois aussi de leur rappeler les images de « guérillas urbaines » dans d’autres villes et d’autres pays proches.
Cela ne console pas… mais cela doit relativiser certains jugements inutilement et injustement péremptoires.
50 ans après l’érection du mur de Berlin dont j’ai été un quasi-témoin m’étant rendu dans cette capitale quelques mois après le fameux 13 août 1961,
avant de m’y rendre à nouveau fin 1989 quelques semaines après sa chute,
le monde à changé :
Ø en bien parfois avec la fin de certains empires et rideaux de fer,
Ø en mal souvent avec le pouvoir renforcé de l’argent et la poussée des intégrismes religieux.
C’est pourquoi le rappel récurent que les lois et règles doivent être respectées (sans systématiquement vouloir en créer de nouvelles, faute de savoir appliquer les anciennes) est pour moi une nécessité.
C’est le seul moyen d’éviter les faux et mauvais débats comme celui en cours sur la mendicité.
Non la mendicité des adultes n’est pas interdite même si elle est regrettable car il ne faut pas en plus culpabiliser les plus pauvres.
Mais oui, celle des enfants est interdite comme doivent être démantelés les réseaux de mendicité sous peine d’un retour dans « le Paris de la cour des miracles ».
Un mot encore sur un débat rouvert ces jours-ci sur l’euthanasie « dite active » pour rappeler que la vie est un combat que chacun mène avant finalement de le perdre… un jour venu.
A chacun de savoir et de faire savoir à partir de quel moment il n’est vraiment plus possible de parler de vie.
Ce n’est pas toujours simple à traduire dans les faits mais il ne peut exister d’autre manière de le dire.
En tant qu’homme, je ne pourrai accepter qu’on impose le contraire.
D’autant plus que la question se pose en des termes que Robert Green a si bien résumé :
« Existe – t’-il au delà de la silencieuse nuit un jour sans fin ? »
Qui ne s’est ou ne se pose jamais cette question ?
D’ici là (que je voudrais le plus tard possible), je terminerai ce 154 ème carnet par une pensée d’Henri James :
« Il est temps de vivre la vie que tu t’es imaginée »
et j’en connais plus d’un(e)… (dont je suis) pour qui le temps presse !
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.